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Les mensonges de la lutte contre l’étalement urbain, et ses conséquences perverses

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Published : February 20th, 2014
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Category : Editorials

La politique française actuelle d'aménagement du territoire, cherchant à limiter la création de terrains constructibles, est justifiée principalement au nom de la nécessaire “lutte contre l’étalement urbain”, qui menacerait l’existence des terres agricoles pour les générations futures. Pourtant, des études factuelles montrent que ce discours alarmiste n’a aucune justification, mais que les effets pervers de ces politiques sont, eux, bien réels.

Le sujet ne fera jamais la une des campagnes politiques, mais il donne lieu, parfois, à quelques manchettes écolo-alarmistes de nos journaux. Il s’agit de l’étalement urbain, contre lequel tout politicien se doit d’annoncer qu’il lutte, sous peine d’être taxé d’être un fossoyeur du développement durable et de l’agriculture réunis. Vous avez forcément lu un titre d’article de presse vous expliquant que l’équivalent d’un département français était mangé par la ville tous les dix ans. Et cette lutte contre l’étalement urbain est un des piliers fondant les lois dites “Grenelle de l’Environnement”.

J’ai il y a quelques années écrit un long texte pour pourfendre ce dogme politiquement correct, osant arguer que l’étalement urbain n’était pas un problème mais une solution. Aussi ne cacherai-je pas mon plaisir de voir qu’une étude de M. Olivier Piron, ingénieur général des ponts et chaussées, parue mi 2013, arrive aux mêmes conclusions, avec des chiffres plus précis que les miens à l’appui.

Résumé de l’étude d’Olivier Piron

Son étude est lisible ici au format PDF, mais pour le lecteur (ou la lectrice) pressé(e) que vous êtes, je vous en livre un très court résumé ici:

1) Le vocabulaire employé par les instances officielles et le discours politiquement correct est volontairement péjoratif. Parler “d’Etalement urbain” plutôt que d’expansion urbaine induit l’idée d’un phénomène naturellement nuisible. Evoquer une “consommation d’espace par l’urbanisation” induit que le terrain serait “consommé”, donc, quelque part, détruit. Or, il est juste “affecté”, et même si le changer d’affectation peut avoir un certain coût, affirmer qu’il serait “consommé” plutôt que “utilisé” n’est évidemment pas neutre.

2) Les chiffres alarmistes souvent repris par la presse, "l’équivalent d’un département est consommé tous les 10 ans par l’urbanisation", sont faux, et proviennent d'un système de mesure satellite ("Teruti-Lucas") destiné initialement à l'évaluation des typologies des surfaces agricoles, mais qui est totalement inadapté à la mesure de l’expansion urbaine. Les études fondées sur un système de mesure mieux adapté (le système satellitaire "Corine Land Cover") montrent que le rythme d'accroissement de l'occupation "non naturelle et non agricole/sylvicole" du sol est moins élevé: environ 1 département tous les 30 ans, soit environ 14000 hectares (140 km2) annuels.

Ajoutons que le chiffre fréquemment cité de 8 à 9% de surface “artificialisée” en France, provient de Teruti, mais que Corine Land Cover ne donne que 5.1% (en 2006).

(NdVB, Pour être parfaitement honnête, il est probable que Corine Land Cover sous-estime légèrement le total, mais il est certain que Teruti le surestime bien plus).

Bref, si l’on s’en tenait aux chiffres issus de l’outil le mieux adapté pour les mesurer, l’expansion urbaine périphérique ne serait pas un sujet de préoccupation. On peut donc se demander, évidemment, pourquoi les médias et les politiciens ne reprennent que les chiffres issus de “Teruti”, alors que leurs incohérences apparaissent à l’oeil nu, plutôt que ceux de Corine Land Cover.

3) L'étalement urbain depuis la fin des années 80 croit moins vite que la population: le développement actuel est donc relativement dense. L’accroissement de l’expansion périphérique est en fait plus lié aux besoins d’équipements et d’emplois, qu’à l’augmentation du nombre de logements.

Ajoutons que l’augmentation constatée des surfaces utilisées en matière industrielle et commerciale est cohérente avec la politique de reconstruction en place, généralement intitulée “rebâtir la ville sur la ville”. En effet les activités industrielles ou d’entrepôts sont fortement incitées, par le marché comme par des volontés d’aménagement, à se reconstituer hors périmètre urbain construit, libérant des espaces à l’intérieur des périmètres urbains pour produire des logements avec une densité correspondant aux attentes de la clientèle urbaine. La densification et l’extension urbaine sont donc des produits liés, et les opposer est une erreur.


4)  Plus on veut faire dense, plus on fait cher. Le coût de construction en collectif est une fonction croissante du coefficient d’occupation du sol. De plus, raréfier la concurrence en périphérie, du rare foncier disponible dans les coeurs urbains, pousse le prix de ces derniers à la hausse. Dans un contexte ou le prix du logement est le problème numéro un de nombreux ménages, et engendre pour la collectivité des coûts de prise en charge sociale toujours croissants, vouloir densifier a tout prix est bien plus qu’une erreur économique.

5)  Enfin, et surtout, les ayatollahs de la densification pensent pouvoir ignorer ce que veulent vraiment les familles. Or, au delà d’un certain seuil, la densification à tout prix est refusée par les populations.


Je vous livre in extenso la conclusion d’Olivier Piron :


“Les données montrent clairement l’impasse actuelle de la politique du logement. Au nom de concepts faux, comme celui de la consommation d’espace, et de données erronées sur le risque de l’étalement urbain, elle prône une densification impossible à réaliser, dont on ne trouve aucun exemple en Europe, et dont par surcroît les Français ne veulent pas. Et l’on s’étonne de la persistance de phénomènes de mal logement ?”

Inutile de préciser que j’en partage chaque ligne.


Autre étude dans le même sens: Eric Charmes, dans “Etudes Foncières”  

Y-a-t-il d’autres publications qui corroborent le discours anti-alarmiste d’Olivier Piron sur l’absence de menace réelle par l’étalement urbain ? Oui. Eric Charmes, directeur de recherches à l’Université de Lyon-  ENTPE, affirme dans “Etudes Foncières” que, je cite:

“Ces chiffres [NdVB:  1 département artificalisé tous les 10 ans ] sont régulièrement repris dans les médias. Et ils sont mobilisés pour justifier la nécessité de mettre en œuvre des politiques draconiennes de lutte contre l’étalement urbain. Les lois issues du Grenelle de l’environnement, avec leur exigence d’objectifs chiffrés en matière de lutte contre l’artificialisation, s’inscrivent clairement dans cette perspective. Ces discours et ces chiffres sur l’artificialisation méritent d’être déconstruits avec vigueur. (...) La France n’est pas menacée par une artificialisation massive”


Par un calcul simple et à la portée de tout élève de collège, Eric Charmes montre que même si chaque nouveau ménage français occupait une maison individuelle sur un lot de 1000m2, et que les espaces nécessaire aux routes, aux commerces, aux loisirs et à l’emploi s’accroissaient de la même façon, avec une population croissante vers 75 millions d’habitants, la surface ainsi artificialisée tengenterait… 12%. Ce qui laisserait encore 88% aux espaces aquatiques, naturels ou agri-sylvicoles.

En revanche, Eric Charmes fait, chiffres précis à l’appui, le constat que j’esquissais dans un article précédent : les lois anti-étalement urbain à la périphérie des grandes villes ont contribué à transférer cet étalement urbain à la frontière des petites villes et hameaux ruraux. Cet “émiettement urbain” (je parlais pour ma part “d’étoilement”) contribue à augmenter les zones de conflit entre habitat et agriculture, et à doubler les distances domicile travail moyennes des ménages, tout en paupérisant les accédants modestes à la propriété. Voici la conclusion d’Eric Charmes :

“Et le moins qu’on puisse dire est que la focalisation des derniers textes de loi sur le contrôle quantitatif de l’artificialisation (...) va plutôt contribuer au malthusianisme foncier qui, comme nous l’avons déjà souligné (Charmes E., 2007), est une source d’étalement fonctionnel des villes et contribue à la crise du logement et à l’éloignement des accédants modestes à la propriété”.



Conclusion: il faut accepter et accompagner l’expansion urbaine plutôt que la combattre


La lecture complète des analyses d’Olivier Piron et Eric Charmes ne laisse aucun doute quant au caractère nocif des politiques anti-étalement urbain qui ont la faveur des politiques actuellement. Résumons ci après ces conséquences perverses:

Cette lutte est l’un des facteurs essentiels qui tend à raréfier le foncier constructible, et donc à maintenir le niveau des prix du logement à des niveaux qui en rendent l’accès de plus en plus difficile pour les familles modestes. Rappelons que depuis 1997, le prix du logement a augmenté 4 fois plus vite que le revenu des ménages.

La densification du logement à marche forcée tend à augmenter le coût unitaire de chaque m2 livré, et donc augmente aussi le coût des politiques curatives mises en place par l’état contre le mal-logement, avec l’insuccès que l’on sait. Bien entendu, des coûts fonciers élevés pénalisent aussi les entreprises et par voie de conséquence l’emploi.

Ces coûts ont poussé de nombreux ménages à aller chercher des logements à des dizaines de kilomètres des grandes agglomérations pourvoyeuses d’emploi, ce qui grève aussi leurs budgets de transport et altère leur qualité de vie. Les communes qui ont dû gérer cet afflux de population n’y étaient pas préparées et peine à faire face aux coûts d’équipements supplémentaires induits, alors que les villes centres, qui auraient eu les moyens de faire face à ces évolutions démographiques,  se vident de leurs classes moyennes.

Enfin, l’urbanisme est devenu un sujet de préoccupation majeur des services en charge de la lutte contre la corruption au niveau national. Lorsque qu’une réglementation réduit l’accès à une ressource indispensable, l’achat de passe-droits pour accéder à cette ressource tend à se développer.

Il convient donc d’urgence de changer radicalement le paradigme dominant de la gestion de la ressource foncière en France. L’état à pratiquement confisqué aux propriétaires le libre choix de l’usage qu’ils font de leur terre, il doit le leur rendre, en définissant seulement un cadre permettant à chacun d’en faire un usage respectueux de son voisinage, et sans la moindre subvention en matière de desserte routière ou de réseaux notamment. C’est à ce prix que nous reviendrons à un développement des grandes agglomérations à la fois harmonieux, conforme aux aspirations du plus grand nombre, et économiquement soutenable.

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Lire également :

Sources de cet article :

L’étude de M. Olivier Piron : “De l’utilisation des sols” - PDF, 17 pages

L’article d’Eric Charmes: L’artificialisation est elle vraiment un problème quantitatif ?

Autres textes par Vincent Benard

Mon livre, PDF, gratuit :

Logement, crise publique, remèdes privés (2007, Ed. Romillat)

Lien entre réglementation foncière et bulle immobilière :

Présentation générale (études foncières) | Les mécanismes bullaires, présentation générale | Les mécanismes immobiliers de la crise financière | Etude française : influence des PLU sur les prix du sol | Ebauche d'une loi de formation des bulles immobilières | L'OCDE souligne nos problèmes d'offre en matière de logement

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Urbanisme libre, les avantages de la liberté  |Les villes libres sont elles des enfers urbains ? | Dans quelle ville voulons nous vivre demain | La Floride abroge l'obligation de zonage | Grenelle, des lois de guerre contre le logement | En finir avec la diabolisation de l'étalement urbain

Externalités de l'urbanisme réglementé

Lois de Zonage, un transferts de milliards au profit des nantis | Lois de zonage et corruption | Bulles anglaises, échec de la planification spaciale | Bulle Israélienne et gestion socialisée du sol | Xynthia: urbanisme réglementaire et mauvaise gestion des risques | Conséquences du conflit entre droit de propriété et urbanisme réglementaire

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Vincent Bénard, ingénieur et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org).
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Bravo Monsieur Bénard, vous avez habilement éludé tout lien entre invasion et nécessité du construire toujours plus.
" Longtemps j'ai moi-même pensé à l'unisson de notre décadence et j'y ai trouvé tous les délices et toutes les facilités. Après tout, se laisser rouler par les vagues, même si la mer est polluée, procure d'évidents plaisirs. Un bel avenir de mouton bêlant les utopies moralistes du temps m'était ainsi promis.
Encore faut-il, au long de ses réflexions, pouvoir se supporter en étranglant chaque matin, à l'aube, des lucidités toujours renaissantes. "
Jean CAU, Les écuries de l'Occident.
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les mesures de restriction de l' "étalement urbain" me paraissent excellentes !... enfin des mesures pour limiter l' abominable dévastation des zones rurales péri-urbaines... pourquoi donc faudrait-il s' en plaindre ?
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En fait, les français, et tout à fait paradoxalement parce que la France est le pays le moins densément peuplé d'Europe, ont depuis le XIX° siècle l'idée que la ville "mange" la campagne, et qu'il faut absolument éviter cela.

Résultat des courses : des limitations très importantes à la construction, et donc un prix du foncier beaucoup plus important que dans les autres pays.

Et donc, en conséquence, les français dépensent beaucoup plus d'argent pour le terrain que dans la construction, et par suite leurs habitations sont plus petites et moins confortables que dans les pays étrangers.

Et quand à la dévastation des zones rurales péri urbaines, qui en est responsable sinon la règlementation ?
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"Et donc, en conséquence, les français dépensent beaucoup plus d'argent pour le terrain que dans la construction,"

L'Allemagne est deux fois plus densément peuplée que la France. Il n'est pas rare que le terrain en ville coûte deux fois plus cher que la maison passive qui sera posée dessus.
Une maison solide mais en retard d'isolation ne sera vendue que pour le prix du terrain nu, pas plus !
Et si elle est faite "au sable et à la salive" comme au lendemain de la guerre, elle vaut le terrain MOINS la démolition (évacuation des gravats après tri sélectif dans les normes !!)
Quand un agri vend 2-3 parcelles à construire, il a de quoi se payer cash une éolienne à plus d'un 1 million.
Les Français savent-ils ce que veut dire terrain cher?

Pour ceux qui voudraient construire à l'écart:
Le raccordement aux réseaux est obligatoire et pas subventionné.
Une route nouvelle ou une rue prolongée est à la charge EXCLUSIVE des seuls riverains, ce qui peut représenter plus d'argent que la maison nouvelle !
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Il y a bien longtemps que les propriétaires ne sont plus libres chez eux.

Entre les normes européennes et les arrêtés préfectoraux on si perd, la liste de conneries règlementaires est infinie.

Mes parents ont connu ça dernièrement avec la mise aux normes de leur fosse sceptique.

Bien sûr à leurs frais, motif de cette mise aux normes, combattre la pollution!!!

J'ai bien rigolé car si on devait réellement combattre la pollution en France des millions de têtes tomberaient.

Il va obligatoirement avoir une baisse des constructions, le but est d'éviter une chute trop brutale de l'immobilier et sûrement pas de conserver des terres agricoles.

Malheureusement pour nos chers nantis ce colmatage ne durera pas car le mal est trop grand.

Pas d'inquiétude mesdames messieurs les parlementaires, vos villas, appartements et autres forêts sont à l'abri, en tout cas pour le moment...

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"L’état à pratiquement confisqué aux propriétaires le libre choix de l’usage qu’ils font de leur terre, il doit le leur rendre, en définissant seulement un cadre permettant à chacun d’en faire un usage respectueux de son voisinage, et sans la moindre subvention en matière de desserte routière ou de réseaux notamment."
Encore une confisquation ???? Mais ça devient chronique chez nous !!!
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Franchement il n'a pas tort. Essayez de construire quelquechose et vous verrez si vous avez un titre de propriété sur votre terrain. Meme pour une fenetre ou une véranda il faut des mois de palabres.

Résultat grandiose : la France s'est couverte de tristes maisons uniformes, sans aucune originalité ni cachet, un enfer pavillonnaire triste et ridicule.

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@ Hercule
C'est exact. Toutes les constructions neuves que je vois actuellement (pavillons) ont globalement toutes la même tronche. On reconnaîtra le style des années 2000 pendant longtemps. Ce qui est malheureux c'est l'absence de sens critique et de goût chez les gens. Les maisons actuelles sont toutes foutues pareil, les matériaux idem et question style on voit fleurir partout des entrées ou des porches avec un arc surbaissé plus ou moins bien réussi. Et quand c'est mal fait, c'est vraiment moche ! + crépi réglementaire. Tout ça pour une fortune car maison plus terrain en France profonde frise les 200 000€, ce qui fait un beau paquet de fric malgré tout.
Et pourtant un peu d'originalité ne nuit pas et ne coûte pas forcément plus cher.
Même pour le beau l'éducation est défaillante. Triste époque !
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L'envie et l'absurdité administrative ont transformé le plus beau pays du monde, connu pour ses industries du luxe et la grandeur de sa culture et de son histoire, en un peuple de petite classe moyenne à l'horizon morne et terne, préoccupé de sa retraite et de ne pas dépasser 80 km heures sur le périphérique.

Triste fin pour un grand peuple, que de terminer petit.
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@ Josey Wales
Et on a le reflet de ce peuple au plus haut sommet de l'état.
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C'est louable de vouloir construire mais la France entière est à vendre!
Il n'y a pas un seul village qui n'ait pas dix maisons à vendre (et des vendeurs gourmands).

Les jeunes solvables qui restent encore ne veulent pas faire de rénovation, ils construisent de la merde toute neuve en face de l'ancien qui ne trouve pas preneur.
Avant la fin du crédit, la neuve sera à refaire et la vieille toujours en vente !!
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@ Josey Wales Et on a le reflet de ce peuple au plus haut sommet de l'état. Read more
merisier - 2/20/2014 at 7:46 PM GMT
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