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Vers la chute du système Kirchner ?

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Published : March 07th, 2014
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S’il est un pays qui n’a pas été épargné par la crise économique depuis de trop longues années, c’est bien l’Argentine. Au début du XXème siècle, il s’agissait pourtant d’un des pays les plus riches du monde, preuve que les cartes du jeu économique peuvent être constamment rebattues dans un sens comme dans l’autre.


L’ancien président Carlos Menem (1989-1999) a souvent été pointé du doigt comme responsable de cette situation, mais lui imputer l’entièreté des problèmes économiques subis par son pays serait injuste. Il est d’ailleurs entré en fonction à une ère d’hyperinflation incommensurable et c’est sous sa présidence que l’Argentine a peut-être connu une des phases les plus prospères de ces dernières décennies.


Toutefois, plusieurs choses peuvent lui être reprochées. La première est celle d’avoir aligné la monnaie nationale sur le dollar américain avec toutes les conséquences que cela pouvait avoir quand on connaissait la politique menée par le président de la FED, Alan Greenspan. La masse monétaire a crû de 60 % entre 1991 et 1994 et ce, alors que Carlos Menem était souvent considéré comme un chef d’État ayant vigoureusement lutté contre l’inflation.


La monnaie a toujours été un indicateur négligé par les analystes alors qu’elle est l’instrument crucial de toute une économie. L’Argentine retomba alors dans de cruels travers.


La deuxième est celle d’avoir laissé s’installer une coûteuse bureaucratie, preuve que le président Menem était moins libéral que ce que même la presse la plus conventionnelle veut bien indiquer. La dette du pays a en effet doublé sous sa gouverne. Au final, Menem a laissé son pays dans une situation désespérante, malgré les quelques bons chiffres qu’il a obtenus au cours de ses mandats.


En 2003, un nouveau chef d’État prit les rênes du pays, Néstor Kirchner, lequel suscita un immense espoir puisque, « courageusement », le nouveau président stigmatisa la libéralisation économique qui aurait ravagé son pays. En un sens, Kirchner se trouvait dans une position favorable en ce que nombre de créanciers du pays étaient d’accord pour ne pas chercher à récupérer leurs créances.


Mais la moralité de M. Kirchner était douteuse et la pauvreté dont souffrait son pays ne l’a pas empêché de s’enrichir personnellement. De la même manière, force est de constater qu’il a fortement centralisé le pouvoir.


En 2007, sa femme lui succéda. Pendant son mandat (qui se poursuit), Cristina Kirchner n’a eu de cesse de dénoncer la spéculation mais elle-même a profité de la déconfiture de sa monnaie nationale, échangeant nombre de pesos contre des dollars au moment opportun, ce qui lui permit d’engranger de substantiels profits. Ces faits – dérangeants – n’atténuèrent pas sa popularité qui profitera même du décès de son mari en 2010, lui assurant une réélection triomphante. Il faut dire que l’opposition n’était pas vraiment de taille à ce moment-là…


Toutefois, son second mandat – passé la période de deuil de son mari – est plus compliqué à assumer, les manifestations des désillusionnés du « régime Kirchner » se démultipliant.


Cela n’empêcha pas Cristina Kirchner de poursuivre son arrogante politique, fondée, entre autres, sur les expropriations et les nationalisations d’entreprises. On connaît les conséquences tragiques des nationalisations de grandes firmes, tant sur le plan économique que politique : la toute-puissance de l’État atteint un zénith des plus dangereux. Et, sur le plan financier, la performance desdites entreprises est pour le moins médiocre, comme le souligne Le Minarchiste.


Gare également aux opposants à la politique de Mme Kirchner : Shell en a fait les frais, y compris sur le plan pénal. Et les entreprises ne sont pas les seules à pâtir de la dureté kirchnérienne. Les économistes qui ne sont pas dans le rang se sont aussi vu infliger des amendes.


Parallèlement, Kirchner poursuit certains traits de la politique de Carlos Menem (doublement du nombre de fonctionnaires, croissance de la masse monétaire…).


En 2013, l’usure du pouvoir semble l’atteindre. Les scandales politiques – dont elle avait profité depuis tant d’années – reviennent à la surface et ce, alors que les élections législatives approchent à grands pas.


Mais, paradoxalement, de la même manière que sa victoire de 2011 est, en grande partie, le fruit de la mort de son époux, il se pourrait que Cristina Kirchner restaure sa popularité « grâce » aux problèmes de santé qu’elle a endurés pendant l’automne. Réponse en octobre 2014 pour les élections législatives.


 

 

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Ronny Ktorza, diplômé de l'IEP d'Aix-en-Provence et d'HEC, est avocat depuis janvier 2011
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De notoriété publique, c'est Menem qui s'est enrichi, pas Kirchner. Menem, c'était le Sarkozy des Argentins.

Décidément, l'auteur a pris l'habitude d'écrire sur des sujets qu'il ne maîtrise pas (cf. son article sur le pétrole)...

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Encore un national socialiste ?
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