Dans quelques
mois, maintenant, les étudiants composeront pour le
baccalauréat. Cette « institution », presque millénaire,
a fait et continue de faire l’objet de maintes critiques.
Et quand on
lit certaines « perles »
dégotées par les lycéens, on comprend mieux la source
desdites critiques.
Quelques
saillies, citées par Le Figaro,
l’an passé, sont la preuve la plus triste de l’inculture
de ces futurs étudiants mais pas seulement : elles
révèlent également tropismes pesant sur notre pays.
Étudions
quelques-unes de ces perles.
« On
voit que l’Union européenne occupe une place centrale dans les
échangismes internationaux ».
Cette phrase
n’est sans doute pas la plus grossière. Elle serait même
parfaitement exacte
si le lycéen en question n’avait pas usé d’un mot
en « isme » hors de propos.
Il est malheureusement prisonnier d’une tendance contemporaine à
voir le monde sous l’unique prisme de l’idéologie un peu
comme le font certains représentants,
pourtant cultivés.
« En
1792 les Français déclarent la guerre à plusieurs pays
d’Europe, pour leur apporter la paix. ».
L’erreur
historique ne doit pas être occultée : en effet, la France
déclara la guerre à l’Autriche en 1792. Mais c’est
la Prusse qui choisit de venir soutenir les Autrichiens et non la France qui
l’attaqua. L’adjectif « plusieurs »
n’est pas approprié même s’il ne faut effectivement
pas nier le caractère belliqueux des Jacobins.
Ensuite, force
est de reconnaître que le lycéen est victime d’un autre
travers contemporain : celui de croire que « l’objet
de la guerre, c’est la paix ».
Enfin,
l’auteur de cette phrase « magistrale » semble
prisonnier de l’enseignement de l’Histoire de France à la
française, à savoir un certain angélisme pour cette
sombre période où périrent injustement, surtout pendant
la Terreur, des centaines de milliers de Français.
Autre
perle : « Les Egyptiens transformaient leurs morts en
zombies ».
Il est curieux
que des lycéens du XXIème siècle soient
infectés de cette pensée primitiviste qu’était la
religion égyptienne en croyant encore en des phénomènes
relevant uniquement de la science-fiction. La transformation des morts en
zombies est, en effet, un mythe presque raillé, aujourd’hui.
Autre travers
dont souffrent nos contemporains.
En outre, ce concept imaginaire du zombie trouve sa source à
Haïti et non dans l’Égypte ancienne.
La phrase
suivante vaut également son pesant d’or :
« Grace a la montée de
l’islamisme qui sont austère au politique occidentaux, cette
austérité atteind son paroxisme le 11 septembre 2001 lors de l’attentat
contre les Etats-Unis sur les deux tours jumelles du
world trade senteur. ».
Le niveau de
français affiché par certains lycéens ne laisse pas de
nous inquiéter…
La philosophie
n’échappe pas aux moqueries. Elle en est même au
centre : « Je devrai citer une référence mais
je n’en ai que deux pour tout le devoir, alors je la garde pour plus loin. »
À
défaut de culture, on saluera l’honnêteté du
lycéen… Il faut dire également que les récentes études
sur l’enseignement primaire montrent que les maîtres sont
eux-mêmes peu cultivés. Comment exiger des écoliers de
lire si leurs professeurs ne le font pas eux-mêmes, pratiquant, au
passage, des méthodes de lecture de plus en plus contestées
(certains politiciens et collectifs allant jusqu’à
réclamer l’abandon de la méthode globale) ?
L’humour
(involontaire) de certains lycéens atteint son paroxysme ici :
« L’ensemble de ce paragraphe peut sembler
incompréhensible, mais en cherchant bien, il y a des choses qui
méritent une bonne note ».
Sans commentaire…
L’enseignement
de l’économie doit également être urgemment
renforcé : « La dette publique des états
n’est pas si importante. En France, nous avons 18 mille euros de
dette ».
Si seulement
c’était vrai… En même temps, quand de nombreux
auteurs relativisent
grossièrement le niveau de la dette, il n’est pas
étonnant que les lycéens en fassent de même par la suite.
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