Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Je crois que nous ne sommes pas encore au bout de nos peines mes chers amis, mais en attendant, qu’est-ce que l’on rigole quand même !!
Oui on rigole bien parce que cela va faire presque deux ans que l’on m’explique que la reprise est définitivement là, que le pire de la crise est bien derrière nous, que tout va de mieux en mieux, que le chômage va baisser, d’ailleurs que même aux États-Unis c’est presque le plein-emploi alors si tout cela ce n’est pas une sacrée reprise je ne sais pas ce qu’il vous faut.
Alors l’or a baissé certes, mais finalement point d’effondrement comme cela fut pronostiqués par de nombreux oiseaux de mauvais augure en réalité « optimistement » béats et croyant dur comme fer à la propagande de nos États et de nos autorités économiques diverses et « avariées » chargées de remonter au cric le moral du consommateur insolvable en le priant de continuer à acheter encore plus de bidules dont il n’a pas besoin avec de l’argent qu’il n’a pas.
Bref, la crise est finie, quoique parfois quelques petites failles apparaissent dans ce tableau parfaitement mensonger et ce château de sable, ce n’est qu’une question de temps, finira par être balayé par la marée (comme tous les châteaux de sable).
USA la baisse du chômage est trompeuse, selon un dirigeant de la FED
C’est le titre d’une dépêche de l’AFP qui n’a pas fait la « une » de nos journaux préfèrant continuer à vous expliquer que tout va bien aux USA, que le chômage n’a jamais été aussi faible et que la récession de presque 3 % au premier trimestre c’est juste à cause du froid… Bien sûr.
Alors j’écris, j’explique, je détaille les chiffres (officiels) du chômage et je démontre sans problème et sans contestation possible que les chiffres du chômage ne sont pas vraiment truqués, non, ils sont mauvais, tout simplement mauvais MAIS tout le monde nous dit qu’ils sont bons… Évidemment, c’est moi qui passe pour un imbécile lors des dîners en famille car on me dit invariablement : « Mais Charles, tu racontes n’importe quoi, j’ai entendu au JT hier que le chômage américain n’avait jamais été aussi bas. » Et que voulez-vous que je fasse, moi, contre le journal du 20 heures… Rien ! Pourtant, j’indique la source (le BLS) avec le lien et tout le tremblement et… rien. Je fais la traduction du texte qui est en américain et… rien. Rien car le JT dit l’inverse de la vérité mais que voulez-vous, c’est le JT.
Alors cette fois je vais citer un membre de la FED lui-même. Oui c’est ça, un mamamouchi de la Banque centrale américaine directement lui-même de ses propres propos.
Donc selon Narayana Kocherlakota, président de l’antenne de la Réserve fédérale de Minneapolis et membre votant du Comité de politique monétaire de la FED (FOMC) :
« Si ce déclin traduit des progrès, cet indicateur pourrait bien surévaluer le degré d’amélioration du marché du travail américain. »
« La baisse du chômage depuis fin 2009 n’est pas liée au fait que davantage de chômeurs ont trouvé un emploi mais tient en grande partie au fait qu’ils ont cessé d’en chercher un. Cela est démontré par la baisse du taux d’activité qui mesure la part de la population occupant un emploi et qui est passé de 63 % avant la crise financière à 59 % actuellement. »
Et voilà, et c’est quoi moi, que je vous dit depuis des mois ?? En gros, la même chose mais remarquez, notre Narayana Kocherlakota n’a pas plus fait la « une » du JT que votre serviteur ici présent.
En Europe, où tout va mieux, la plus grosse banque portugaise est au bord de l’effondrement…
Les banques européennes sont solides, la crise est finie, le système bancaire est sain et même que l’on a fait tout plein de stress tests pour être sûr que tout va bien. Bon, évidemment, cela n’empêche pas que la plus grosse banque portugaise vacille pour cause de mauvais investissements, sans doute aussi parce qu’il y a « trop de croissance » en Europe et vraisemblablement également parce qu’il y aurait quelques menus arrangements comptables entre amis.
Du coup, comme à la belle époque, les bourses baissent (au Portugal, ça s’effondre), en gros toute l’institution est en quasi-faillite et il va falloir renflouer… mais avant de renflouer, il va falloir flouer… les épargnants qui, après, renfloueront avec ce qu’il leur restera comme con-tribuables.
Si ce n’est pas beau la vie.
Finalement, les taux d’emprunt du Portugal (le pays) commencent eux aussi à repartir à la hausse et hop ! nous revoilà avec la crise qui était soi-disant derrière nous, bien devant.
Mais tout cela, nous le savions depuis bien longtemps, ce n’était qu’une question de temps.
Préparez-vous et restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes »