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En dépit des appels
à la « pause » fiscale, la France continue de
détenir avec la Belgique le record de la taxation du salarié
moyen
Grâce
à des données fournies par ERNST & YOUNG, l’Institut économique Molinari a calculé le jour de libération
fiscale et sociale des 28 pays de l’Union européenne (UE).
La 5ème édition de cette étude montre que
:
le salarié
français ne sera libéré de ses obligations fiscales et
sociales qu’à partir du 28 juillet 2014, soit 2 jours plus tard
que l’an passé,
la France est dans le duo
des pays taxant le plus leurs salariés, tout juste derrière la Belgique.
Jours de libÉration fiscale et
sociale 2014
Mars
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Avril
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Mai
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Juin
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Juillet
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Août
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1 Roumanie
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6 Portugal
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6 Belgique
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7 Danemark
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8 Slovénie
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10 Estonie
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12 Espagne
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11 Allemagne
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12 Royaume-Uni
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13 Croatie
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14 Pologne
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14 Grèce
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18 Bulgarie
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18 Lituanie
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16 Hongrie
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19 Rép.
Tchèque
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21 Chypre
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20 Finlande
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20 Lettonie
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20 Slovaquie
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21 Pays-Bas
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23 Suède
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25 Autriche
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28 Irlande
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28 Malte
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30 Luxembourg
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30 Italie
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28 France
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Principaux
enseignements
Les prélèvements sur
les salariés moyens continuent de croître sous
l’effet des politiques d’austérité fiscale
Le taux d’imposition réel du
salarié moyen atteint 45,27% en 2014 dans l’UE. Il a
augmenté en moyenne de 0,21% sur un an et de 1,27% depuis 2010, date
de la première édition de cette étude.
Derrière la moyenne se cache une
évolution contrastée. Sur un an, 15 pays de l’UE
participent à la hausse des prélèvements obligatoires et
9 à la baisse.
Alors que certains pays continuent la politique de hausses de charges et
d’impôts, mise en place par les États européens suite à
la crise financière de 2008-2009, d’autres font le chemin
inverse.
La hausse la plus importante a eu lieu en
Grèce, avec un taux de pression fiscale et sociale passant de 45,98%
à 53,33%. La baisse la plus forte a eu lieu en Italie, avec une
évolution de 52,12% à 49,55%.
Le salarié
français est quasiment le plus pénalisé de l’Union
européenne
Comme l’an passé, les champions
de la fiscalisation sont la Belgique et la France. Les
prélèvements obligatoires y représentent 59,60% et
57,17%, avec des libérations les 6 août et 28 juillet 2014.
Suivent ensuite l’Autriche, la Hongrie, la Grèce,
l’Allemagne. Les taux de prélèvements obligatoires y
varient de 56,20% à 52,38% et les jours de libération fiscale
et sociale s’y échelonnent entre les 11 et 25 juillet.
Le salarié moyen français est en
théorie un des mieux payés (55 314 €), mais il est aussi
particulièrement fiscalisé (31 62€). À elles
seules, les charges sociales (27 710 €) représentent plus que
son pouvoir d’achat (23 692 €), ce qui constitue le record de
l’Union européenne.
L’ampleur
des charges permet d’expliquer les tensions
entre les employeurs
et les salariés français. Les premiers raisonnent en termes de
salaire complet, en ajoutant les charges patronales au salaire brut alors que
les seconds raisonnent en termes de pouvoir d’achat réel. Les
uns ont ainsi la légitime impression de
dépenser beaucoup pour leurs salariés, tandis que ces derniers
ont l’impression de ne pas toujours être
récompensés à la hauteur de leur contribution.
Une absence de lien entre prélèvement et qualité
des services publics
Nombre
d’études montrent même que la France enregistre des scores
moyens dans plusieurs indicateurs internationaux, en dépit de
l’importance des prélèvements et des dépenses
publics.
C’est notamment le cas de nombre d’enquêtes axées
sur la compétitivité :
Lorsque la Banque mondiale
classe les pays en fonction de la facilité d'y faire des affaires,
elle positionne la France en 38ème position sur 189 pays
(-4 positions par rapport à l’édition
précédente). Au sein de l’UE, elle attribue à la
France la 15ème position sur 28 (-1 position).
Le Forum économique
mondial, quant à lui, classe la France 23ème sur 148
pays (-2 places). Au sein de l’UE, il met la France en 9ème
position sur 28 (-1 place).
C’est aussi vrai d’indicateurs axés sur les prestations
offertes ou la qualité de vie :
Les Nations unies classent
la France en 20ème position sur 177 pays dans leur Indice
de développement humain. La France, 8ème de
l’UE, obtient une place qui n’est pas à la hauteur de ses
dépenses publiques. Des pays ayant une pression fiscale moindre
obtiennent en effet un IDH proche du notre (Autriche, Finlande,
Slovénie, Danemark) ou significativement supérieur (Allemagne,
Suède, Pays-Bas).
Même son de cloche du
côté de l’OCDE. La dernière livraison de Better Life atteste aussi de performances
médiocres. La moyenne des différents critères
proposés par l’OCDE positionne la France 18ème
sur 36 pays étudiés. Au sein de l’UE, la France est 11ème
sur 21 États notés, plusieurs pays ayant une pression fiscale
moindre ont aussi de meilleures performances (Irlande, Royaume-Uni,
Luxembourg, Danemark, Finlande, Pays-Bas, de la Suède, Allemagne ou
l’Autriche).
Tous ces éléments laissent à penser que la pression
fiscale et sociale française ne s’explique pas par une offre
plus attractive de prestations et qu’au contraire les prestations
sociales et publiques françaises ne sont pas « bon marché
».
Citation de
Cécile Philippe, directrice de l’Institut économique Molinari (IEM) et co-auteur
« La
situation française est très inquiétante. En
dépit des appels à la pause fiscale, la pression fiscale
continue de croître. Les impôts pesant sur le salarié
moyen augmentent significativement en France en 2014, contrairement à
ce que l’on observe en Italie, aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne
ou au Royaume-Uni.
Et dépit de cette ponction sans
précédent depuis 2010, les comptes publics restent
déficitaires et la dette publique s’envole. La France, jadis
vertueuse, est désormais dans le groupe des pays les plus
endettés.
Incapable de se réformer, elle est
perçue comme l’enfant malade de l’UE. D’où sa
perte d’influence par rapport à nos voisins ayant réussi
à remettre à plat leurs politiques et à baisser leurs
dépenses publiques.», commente Cécile Philippe.
* * *
L’étude est écrite
par Nicolas Marques, Cécile Philippe et James Rogers de
l’Institut économique Molinari (Paris
et Bruxelles), à partir de données publiées par Eurostat
et l’OCDE. Les calculs des charges sociales ont été faits
par ERNST
& YOUNG Belgique.
L’étude en français est disponible à : http://www.institutmolinari.org/fardeau-social-et-fiscal-de-l,1906.html
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