Le plus gros problème
des marchés financiers aujourd’hui, c’est la fraude.
La fraude est endémique
sur le marché financier. Nous savons que les devises, les actions, les
obligations et les marchés des marchandises ont tous été manipulés par les
banques d’investissement et les banques centrales.
Peu importe le niveau de
sophistication de votre analyse si les données que vous y entrez ne valent
rien. Nous savons que les prix de tous les actifs sous le soleil ne valent
rien. Bonne chance à ceux qui cherchent à les analyser.
Et puis les bilans font
aussi l’objet de fraudes. Après la crise de 2008, les régulateurs ont
suspendu les standards comptables qui demandaient aux banques d’évaluer leurs
actifs en fonction des valeurs marché. La raison pour laquelle les
régulateurs en ont décidé ainsi est que le marché évaluait ces actifs à seulement
quelques sous, sinon rien du tout.
Cela signifiait que la
majorité des banques étaient insolvables ou en banqueroute.
Aujourd’hui, une
majorité des banques évaluent les actifs qui paraissent sur leurs bilans
grâce à des modèles de standards comptables. Puisque ces modèles utilisés
pour évaluer ces actifs sont développés par les banques elles-mêmes sans
aucune supervision, ils ne sont rien de plus que des faux-semblants.
Au-delà de la manipulation
des prix et de la fraude dont les bilans font l’objet, nous savons aussi que
les bénéfices, ou l’argent que les sociétés gagnent une fois leurs coûts pris
en compte, sont frauduleux.
Une étude menée par Duke
University a prouvé que 20% des firmes cotées en bourse manipulent leurs
bénéfices. Ceux qui ont été sondés à ce sujet sont les directeurs financiers
de ces mêmes firmes.
La réalité, c’est que
cette pratique est bien plus endémique que ce que nous en dit l’étude (il y a
des chances que 50% des firmes soient impliquées). Une grande majorité des
programmes de compensation de niveau C sont basés sur des options d’achat,
dont la valeur est déterminée par le prix d’actions… qui répondent aux
bénéfices. Les responsables financiers mettent en jeu plusieurs douzaines de
millions de dollars de capital personnel lorsqu’ils ajustent les bénéfices.
Les prix des actifs sont
frauduleux, la valeur des bilans est frauduleuse, et les bénéfices sont
frauduleux. Cela signifie que la capitalisation boursière, les bilans et les
revenus des entreprises sont des représentations inexactes de la réalité.
Au sommet de cette
montagne de fraude se trouve la Réserve fédérale… la banque centrale des
Etats-Unis qui doit son existence même à la fraude (si les Américains
comprenaient comment la Fed a été créée et qui la contrôle, elle aurait cessé
d’exister il y a des décennies).
C’est cette même
organisation qui prétend que l’inflation est trop peu élevée, que les
refinancements de Wall Street ont eu pour objectif de venir en aide à Main
Street, que la reprise économique est en marché, qu’elle ne monétisera pas la
dette américaine, qu’elle dispose d’une stratégie de sortie pour ses bilans
de plus de 4 trillions de dollars, qu’elle est une entité indépendante, et j’en
passe.
A l’heure actuelle,
chercher une donnée financière qui ne soit pas ajustée ou une déclaration qui
ne soit pas un mensonge revient à chercher une aiguille dans une botte de
foin. Le système tout entier est une structure rouillée en équilibre sur des
fondations de mensonges et de manipulations.
A moins que les déchets
soient balayés, nous allons tout droit vers une nouvelle crise. La seule
différence, c’est que cette fois-ci, tout le système s’effondrera, pas
seulement une poignée de banques.
|