(Image : des
Grecs se battent pour de la nourriture en conséquence de l’effondrement de
leur économie, 6 février 2013)
Il est impossible de
déterminer quand et comment notre économie attendra enfin un point de non-retour,
mais selon l’économiste anticonformiste de chez Shadow Stats, John
Williams, son effondrement est inévitable.
La seule chose que nous
puissions faire aujourd’hui est nous préparer à son arrivée en accumulant des
réserves de survie, de la même manière que si nous attendions un tremblement
de terre ou une tempête de neige, mais en de plus grandes quantités.
Quand l’hyperinflation
se présentera, les gens réaliseront très vite que leurs dollars n’ont plus
aucune valeur. Nous l’avons déjà vu à de maintes reprises, plus récemment en
Russie. Lorsqu’une devise perd rapidement de son pouvoir d’achat, le public
finit par ne plus avoir d’autre choix que de se ruer sur tout ce qu’ils peuvent acheter et ce qui n’est
pas cloué au sol dans l’espoir de protéger leur pouvoir d’achat avant que
leur devise ne vaille plus rien.
Cela signifie, comme l’a
expliqué John Williams à l’occasion d’une interview avec USA Watchdog, que les denrées alimentaires et les autres
produits essentiels peuvent disparaître en seulement quelques heures.
Lorsqu’une crise
approche, une préparation est, par définition, quelque chose qui se fait à
l’avance plutôt que trop tard.
En termes d’inflation,
posséder de l’or ou de l’argent est un moyen de protéger le pouvoir d’achat
de votre capital et de vos actifs.
Pour ce qui est
d’accumuler des réserves de survie… boîtes de conserve, papier toilette,
bouteilles d’eau… les interruptions pourraient s’avérer aussi graves qu’après
un tremblement de terre en termes de coupures d’électricité. Il vous serait
impossible de faire le plein d’essence ou même d’acheter quoi que ce soit au
magasin, puisque les chaines de distributions se trouveraient paralysées. Il
est donc nécessaire d’accumuler des réserves à l’avance, comme je le fais
moi-même en Californie dans l’anticipation d’un tremblement de terre
potentiel.
Ce que nous observons
ici est un désastre tout aussi perturbateur pour la vie humaine, bien qu’il
soit un désastre généré par l’Homme et non naturel.
Le problème est bien
évidemment de dater son arrivée.
Comme Williams
l’explique dans l’interview, la crise de 2008 est survenue sans
avertissement. Les gens sont rentrés chez eux le vendredi, et tout allait bien.
Lundi matin, le système était littéralement à quelques jours d'un effondrement total. Comme nous l’a
à l’époque annoncé un membre du Congrès, l’une des conséquences aurait pu
être l’établissement de la loi martiale aux Etats-Unis.
Beaucoup d’entre
nous avons été avertis lors de conversations privées que si nous votions
contre cette loi lundi, le ciel nous tomberait sur la tête, le marché perdrait
deux ou trois mille points le premier jour, puis quelques milliers de points
supplémentaires le lendemain. Certains membres ont même entendu que si nous
votions non, la loi martiale serait annoncée aux Etats-Unis.
Représentant de la
Chambre, Brad Sherman (D-Californie)
Débat à la Chambre, 2 octobre
2008
Et, comme l’explique John
Williams, nous ne sommes pas tirés d’affaires :
« Les gens pensent
que tout va de nouveau pour le mieux. Ce n’est pas vrai. Nous avons traversé
une panique en 2008. Le système a failli s’effondrer. La Fed et le
gouvernement fédéral ont fait tout leur possible pour l’empêcher.
Ils ont repoussé leurs
problèmes au lendemain, ils n’ont rien fait de concret pour se confronter aux
causes de la crise.
Allons-nous traverser
une autre crise ? Oui, et c’est le genre de catastrophe qui peut se
présenter à n’importe quel moment. Mais aujourd’hui, nous n’avons plus la
possibilité de reporter la résolution de nos problèmes au lendemain. »
En clair, nous sommes
dans une situation bien pire aujourd’hui qu’en 2008, et les machinations des
gouvernements et des banques centrales du monde n’ont rien fait pour résoudre
nos problèmes fondamentaux.
La question est bien
évidemment de savoir quand la prochaine phase de la dépression globale se
présentera. Quand arrivera le prochain effondrement ?
Selon Williams, il est
impossible de le dater, mais certains évènements pourraient suggérer son
arrivée.
Williams s’attendait à
voir une hyperinflation se développer en 2014, et a finalement reporté ses prédictions
à 2015.
Selon lui, c’est en
observant le dollar que nous saurons quand l’hyperinflation aura commencé.
« La première étape
sera un renversement du dollar. Nous ne traverserons pas d’hyperinflation
jusqu’à ce que se présente un important déclin du dollar. C’est de là que
tout partira. Nous verrons d’abord commencer une ruée hors du dollar, des
unités de devise que la Fed sera forcée d’absorber. Cela déclenchera une
importante croissance de la masse monétaire au sein du système, qui
exacerbera le problème inflationniste, le déficit et les problèmes de
financement. »
…
Greg Hunter: C’est ce qui va se produire. Je
ne dis pas peut-être. Tout n’est question que de savoir quand. Correct ?
John Williams: Tout à fait.
Je pense que
c’est quelque chose que nous aurons de grandes chances de voir cette année.
Mais le dollar devra d’abord plonger. Il est assez fort aujourd’hui. Vous le
verrez décliner. Ce sera votre avertissement.
Observez ce qui
se passera. L’or flambera… le pétrole repartira à la hausse.
Parce que le dollar est
actuellement au plus haut sur plusieurs années, il est difficile d’imaginer
un scénario tel que celui présenté par Williams. En revanche, comme nous le
savons tous, les gouvernements de Chine, de Russie et d’autres pays
diversifient déjà leurs réserves hors du dollar.