Bien que le prix de l’or ait
enregistré un déclin significatif au cours de ces deux dernières années et
depuis son record historique de 1900 dollars l’once, de nombreux experts et
analystes pensent que les banques centrales et leurs collègues des
institutions financières en ont manipulé le prix. Cette manipulation rampante
prendrait racine, en partie, dans le fixing du prix de l’or de Londres
autrefois contrôlé par Rothschild, une organisation composée de cinq grosses
banques qui déterminent ce que devrait être le prix de l’or.
C’est ce contrôle unilatéral du
marché par les banques occidentales qui a poussé les Chinois à lancer le
Shanghai Gold Exchange. Ce qui différencie les deux marchés est le fait que
les Chinois utilisent leur propre devise, le yuan, comme devise de réserve.
Contrairement à leurs homologues européens, les Chinois échangent du métal
physique.
The Daily Coin nous explique la situation ainsi :
Le produit, c’est l’or. Lorsque
de l’or est acheté ou vendu sur le SGE, il est possible pour son acheteur d’en
demander la livraison.
Ce n’est pas le cas à Londres. A
Londres, le prix de l’or est basé sur deux facteurs : 1) Le marché à
terme de New York. C’est là que sont achetés des contrats à terme sur l’or.
Cet or est ou n’est pas disponible aujourd’hui, mais ses acheteurs acceptent
de payer aujourd’hui pour une livraison potentielle dans le futur. 2) L’autre
facteur essentiel est qu’un petit groupe de banquiers se réunit pour
déterminer ce que devrait être le prix de l’or.
Ce processus occidental de
détermination du prix de l’or par les banques nous mènera ultimement à la
destruction du marché de l’or papier tel qu’il existe aujourd’hui.
Les banques qui opèrent sur ces
marchés papiers le font avec du métal qu’elles ne possèdent pas. Elles échangent
des reçus papiers. La raison pour laquelle cela pose problème est qu’il
existe entre trente et cinquante propriétaires pour chaque once d’or en
réserve.
Craig Hemke, de chez TF Metals Report, a discuté de ce système
lors d’une récente interview avec The Daily Coin. Selon lui, quand la
musique s’arrêtera, beaucoup de gens qui penseront être propriétaires d’or
réaliseront qu’ils n’ont en fait rien de plus qu’un morceau de papier sans
valeur :
(Visionnez
la vidéo sur YouTube)
Une grande partie de l’or des
banques centrales… et même de celui des particuliers… a été prêtée par ces
banques commerciales. Ces banques disent « nous vous paierons un certain
pourcentage parce que votre or est accumulé chez vous à prendre la poussière,
alors que si vous nous le prêtez, nous poussons en tirer des intérêts ».
Et puis elles s’en débarrassent.
Elles le déplacent physiquement sur le marché dans l’espoir de pouvoir, le
moment venu, le racheter pour le rendre à quiconque le leur aura prêté.
Le trou qu’elles se creusent est
de plus en plus profond.
La semaine dernière, nous avons
pu entendre qu’un an et demi après que le Venezuela a rapatrié ses 80 à 90
tonnes d’or, Goldman Sachs et Crédit Suisse ont à nouveau demandé au pays de leur
prêter son métal. Le Venezuela serait fou de céder à leur demande.
Mais ça fait partie du
processus.
« Donnez-nous donc
votre or, et nous vous promettrons de vous le rendre dans un an ou deux, sans
aucun problème… nous vous l’assurons. »
…
En temps normal, pour quiconque
se creuse un trou trop profond, la règle première est de cesser de creuser.
Mais ce n’est pas ce que font les banques commerciales. Elles continuent de
creuser dans l’espoir de maintenir le statu quo.
Je suis absolument certain qu’il
existe de multiples… trente, peut-être même cinquante… propriétaires pour
chaque once d’or en réserve. Trente ou cinquante personnes croient posséder
une once d’or, et elles se présenteront toutes en même temps pour se l’accaparer.
C’est alors que les vrais
problèmes se présenteront.
Quand cela se passera-t-il ?
Probablement pas demain. Mais tous les jeux de confiance finissent par se
défaire. Tout n’est toujours qu’une question de temps.
Le problème est facile à
percevoir. Si deux personnes se présentaient pour demander la même once d’or,
l’une d’entre elles rentrerait chez elle les mains vide. Ce que Craig Hemke
décrit ici est un scénario dans lequel trente à cinquante personnes se
présenteront pour demander la livraison de la même once d’or. Et la même
chose est certainement vraie pour le marché de l’argent.
Et maintenant que les Chinois
négocient directement en or physique, il ne sera qu’une que question de temps
avant que le système occidental ne s’effondre. A dire vrai, les Chinois et
les Russes savent ce qui se passe, c’est pourquoi ils ne cessent plus d'acheter de l'or sur le marché ouvert.
La solution devrait être
évidente : si vous investissez sur l’or, assurez-vous de pouvoir tenir
votre actif entre vos mains.