Ici on parle Anglais

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Published : May 06th, 2015
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Les émeutes de Baltimore qui ont éclaté la semaine dernière suite au décès de Freddie Gray ont suscité les appels habituels à un « débat racial honnête » et au règlement du système scolaire « déficient ». C’est dans l’esprit de ces demandes que j’aimerais avancer une idée simple et directe : apprendre avant tout aux jeunes Noirs des Etats-Unis à parler Anglais correctement.

Rien n’est plus essentiel que d’acculturer les enfants des ghettos à l’Anglais, avec ses temps, ses formes verbales et ses cas, et hors de l’Anglais dit pidgin. C’est plus essentiel encore que l’apprentissage de l’arithmétique, de l’histoire et de la science. Il est même d’après moi impossible d’appréhender ces autres sujets sans avoir d’abord de bonnes bases grammaticales.

Quand ces enfants grandiront, leur façon de s’exprimer servira d’identification au même titre, sinon plus, que la couleur de leur peau. Leur capacité à s’exprimer en Anglais est essentielle à la perception que se feront les autres de leur personne.

Je suis certain que les défenseurs de la justice raciale sont stupéfiés par cette proposition. Tous les dialectes sont égaux au sein de notre société multicolore, disent-ils. Le fait est qu’ils ne le sont pas. Avez-vous déjà remarqué que les chaînes de télévision, le show-biz, l’éducation et la sphère politique emploient des gens dont les parents ont immigré depuis l’Inde ou d’autres régions de l’Asie ? Ces personnes parlent-elles un patois dénué de formes verbales complexes ? Il semblerait que non. Arrivent-ils à s’en sortir au sein de la société ? Il semblerait que oui.

Notez que le problème du parler, de la manière qu’ont les gens à s’exprimer, n’est jamais inclus dans les « débats raciaux » que nous disons avoir. Avez-vous déjà entendu Martin Luther King s’exprimer publiquement autrement que dans un Anglais correct, si ce n’est avec un léger accent austral ? Avez-vous soulevé l’importance de son rôle en tant que « communicateur » ? Pourquoi cette question cruciale est-elle gardée à l’écart des conversations sur les problèmes raciaux aux Etats-Unis ? Est-ce parce que les gens, qu’ils soient Noirs ou Blancs, ont trop peur de faire face à ce problème particulier ?

Peut-elle ce sujet soulève-t-il la question du QI. Je me demande comment un test de QI peut avoir le moindre sens si la personne qui le passe ne comprend pas la langue dans lequel il est rédigé. Je suis certain qu’un enfant du ghetto qui entendrait parler Anglais tous les jours pendant deux ans pourrait substantiellement améliorer ses résultats. Mais les Américains de toutes les couleurs auraient à admettre l’importance de ce sujet.

Et ils ne le souhaitent pas. Ils préfèreraient continuer de parler de « racisme structurel ». Pourquoi ? Parce que les Blancs euro-américains ont été préprogrammés pour ne jamais « offenser », que les Asiatiques des Etats-Unis sont trop occupés à se noyer sous le succès, et que les Noirs américains sont trop investis à chercher des excuses à leur échec.

Il y a un an, je donnais une conférence devant les étudiants de première année les plus brillants de Rutgers, l’université d’Etat du New Jersey. La moitié de la classe de 400 élèves était composée d’enfants d’immigrants de première génération venus d’Inde – ce que nous devons, je suppose, à la démographie actuelle de l’Etat. Et beaucoup d’élèves avaient la peau aussi noire que celle de Noirs américains. Mais devinez quoi ? Ils ne s’exprimaient pas en Anglais pidgin. Ils parlaient l’Anglais américain. Pensez-vous qu’ils ont grandi au sein d’une famille constamment soucieuse de « parler trop Blanc » ? Je ne pense pas. Et au passage, non seulement ces étudiants intelligents et à la peau foncée parlaient Anglais correctement, ils se comportaient aussi poliment. Aucune bagarre n’a éclaté pendant la convocation. Ils se sont lancés avec effervescence dans leur carrière d’étudiants – avant de sortir manger des pizzas.

Que pensez-vous de ça : apprenons d’abord à nous exprimer correctement en Anglais. Tout le reste en dépend. Les excuses ne sont pas admissibles.

 

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James Howard Kunstler est un journaliste qui a travaillé pour de nombreux journaux, dont Rolling Stones Magazine. Dans son dernier livre, The Long Emergency, il décrit les changements auxquels la société américaine devra faire face au cours du 21° siècle. Il envisage un futur prochain fait de crises sociales à répétition, la fin de la Surburbia et du modèle économique associé, une guerre mondiale pour les ressources en énergie. Il prédit la déconstruction des empires européens et américains et pense que, lorsque les convulsions seront terminées, le monde fonctionnera de manière décentralisée et local.
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Cette réflexion est évidemment transposable à la francophonie, aux pays germanophones, russophones, lusophones, sinophones etc

Le cerveau humain ne peut réfléchir que dans une langue. Sans langue structurée, pas de pensée structurée. Sans dominer sa langue maternelle, pas d'apprentissage de langue étrangère possible.

Parmi des pays qui s'en sortent moins mal, on trouve ceux qui ne laissent pas sortir de l'école élémentaire sans savoir bien lire. Ca doit être trop simple pour qu'un énarque y ait pensé.
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Je pense que votre article est important. En fait vous parlez d'intégration. Le multi-culturalisme est toujours un échec de l'intégration.
Sans le combat pour l'intégration de Martin Luther King et de Kennedy qui a fait entrer les noirs dans les meilleures universités Américaines, il n'y aurait pas eu Obama. Le président Obama est le fruit de la politique d'intégration de Kennedy et non du multi-culturalisme qui est son échec. Obama a fait les mêmes études et parle le même Américain que les élites Américaines, a été dans les mêmes universités. S'il y avait des universités pour les noirs et d'autres universités pour les blancs, il n'y aurait pas aujourd'hui un Obama élu à deux reprises! C'est pourquoi je suis totalement pour l'intégration et contre le multi-culturalisme. Ceci est valable aussi bien pour la France que pour les Etats Unis selon moi. L'Amérique multi-culturelle est tout simplement la marque d'un échec de l'intégration.
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"Le multi-culturalisme est toujours un échec de l'intégration"
"L'Amérique multi-culturelle est tout simplement la marque d'un échec de l'intégration"
"je suis totalement pour l'intégration et contre le multi-culturalisme"

Je trouve ces propos complètement incohérents, à moins d'avoir déjà subi l'influence de ceux qui nous inversent le sens de nos mots.

Le multi-culturalisme C'EST l'intégration ! L'intégration c'est entrer en restant INTEGRE ! En ne rien changeant de soi. On entre tel qu'on est, et on le reste. Intégralement. L'intégration existe aux USA, justement parcequ'on peut entrer et se rattacher à une communauté, on peut être américain tout en restant irlandais, israëlien, indien ou autre.

Ce qui ne marche pas bien, c'est l'assimilation. Elle suppose, pour celui qui entre, une transformation de soi pour se rendre SIMILAIRE aux autres. Quand un Chinois parle chinois aux USA, il s'intègre. Quand un Chinois apprend l'anglais et le maîtrise aussi bien que les natifs (objet de l'article), il s'assimile.

Théoriquement, à la fin de l'assimilation il y a la naturalisation, c'est à dire la reconnaissance de l'identité avec les NATURELS (ceux qui vivent naturellement, sans avoir eu à migrer). Le sujet est devenu tellement similaire qu'il est IDENTIQUE. Cette naturalisation peut alors donner lieu à l'octroi d'une carte d'IDENTITE.

(Utilisons les bons mots et tout sera plus clair...)
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Je ne peux que répondre relativement à mon vécu de Français ayant eu un grand-père venant de Russie et les autres grands parents de Pologne. Il est vrai qu'il y avait alors le rideau de fer, donc le problème était différent (tout retour impossible). Cependant, tout le monde parlait Français et il était hors de question de parler une autre langue. Lorsque mon grand-père allait voir un voisin Russe et qu'un enfant entrait, immédiatement ils se mettaient à parler en Français. Ils ont fait un effort énorme sur eux-mêmes pour s'intégrer et leurs enfants ne parlaient pas un mot de Polonais ou de Russe. Je ne dis pas que c'est bien ou pas bien, je dis que je suis pas autre chose que Français, pour le meilleur ou pour le pire, grâce à eux. Personnellement, j'en suis bien content, même si vous pensez qu'il y a une pointe d'arrogance dans mes propos.
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Je ne peux que répondre relativement à mon vécu de Français ayant eu un grand-père venant de Russie et les autres grands parents de Pologne. Il est vrai qu'il y avait alors le rideau de fer, donc le problème était différent (tout retour impossible). Cepe  Read more
jeanmikhaleff - 5/8/2015 at 4:03 PM GMT
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