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« Alors
que les revenus d’une minorité gonflent exponentiellement, l’écart s’élargit
entre la majorité et la prospérité dont jouissent ces rares privilégiés. Ce
déséquilibre est la conséquence d’idéologies qui défendent l’autonomie
absolue du marché et de la spéculation financière. En conséquence, ils
rejettent le droit des Etats, responsables du bien commun, d’exercer toute
forme de contrôle.
Une
nouvelle tyrannie est née, invisible et souvent virtuelle, qui impose
unilatéralement ses propres règles et lois… Au sein d’un tel système, qui
tend à dévorer tout ce qui se présente au travers de son chemin, tout ce qui
est fragile, comme l’environnement, se retrouve sans défense face aux
intérêts d’un marché déifié, qui devient la loi suprême. »
François Ier
« Il a été
meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce
qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de
son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge. »
John 8:44
Il se nourrit de ce qui est fragile, de ce qui est vulnérable, que ce soit l’environnement,
l’ordre public, les faibles, les marginaux, les pauvres, les handicapés, ou
le cœur et l’esprit des enfants.
Et qui
sommes-nous pour les protéger ? « Nous ne voulons pas que ces gens
grandissent faibles, nous voulons qu’ils s’endurcissent, qu’ils puissent
faire face aux épreuves de la vie ». Les gens sont matériels, ils sont
des choses. Et si une chose est imparfaite, on la jette.
Il y a
un certain nombre d’explications possibles aux récentes morts intempestives
survenues à Wall Street.
Il
pourrait s’agir de suicides. La culture de pression et de gros enjeux de Wall
Street est bien connue. Les jeunes banquiers peuvent travailler jusqu’à en
mourir pour des patrons et des institutions qui n’apprécient pas ou que très
peu la vie humaine, à l’exception des mascarades publiques les plus cyniques.
C’est
une culture de sociopathes, d’esprits estropiés maintenus en vie par des
obsessions insensées et des acquisitions déraisonnées. Les banques ont placé
l’argent et le pouvoir personnel au-delà de toute autre valeur, qu’elles
impliquent leurs clients, leurs employés ou le public. Les dieux qu’elles
vénèrent sont aussi vieux que Babylone, et aussi diaboliques que l’Enfer.
En plus
de cette série de morts physiques, qui sont déjà suffisamment tragiques, n’oublions
pas les morts morales et émotionnelles ; le lent étranglement, l’éradication
de tout ce qui fait de nous des Hommes, et qui j’en ai peur a certainement
fait plus de victimes que nous pourrions le croire. Individus et institutions
meurent de l’intérieur, et élargissent davantage le règne du vide.
Wall
Street est devenu la source de la culture moderne de la mort.
Les
morts se multiplient à Wall Street, où en sont les enquêtes ?
Jeudi
dernier, Thomas J. Hughes, âgé de 29 ans, et décrit par son frère comme le
plus heureux des hommes qu’il ait jamais connus, se serait donné la mort en
se jetant du haut d’un immeuble résidentiel situé au numéro 1, West Street, à
Manhattan. Avant qu’une enquête ait pu être lancée, les tabloïdes new-yorkais
ont qualifié son décès de suicide. Hughes était un banquier d’investissement
à Wall Street.
… Pour
la première fois en deux siècles, les banques emblématiques de Wall Street sont
accusées de félonie. Ces banques ont su tout au long de ces dix-huit derniers
mois, après qu’un certain nombre de banquiers ont trouvé la mort dans des
conséquences suspectes, que des accusations allaient faire surface. Après une
série d’accords de report de poursuites pénales, le 20 mai dernier, cinq
grosses banques ont plaidé coupable de charges criminelles et de manipulation
de marchés. Deux d’entre elles sont des banques américaines, Citigroup et JP Morgan
Chase, deux banques qui ont récemment enregistré des morts étranges.
Dans le
cadre d’une enquête, les responsables de l’application des lois sont chargés
d’étudier tout délit potentiel. Mais pour ce qui est des morts en série
survenues à Wall Street, qui ont eu lieu au cours de ces dix-huit derniers
mois dans des circonstances hautement inhabituelles, la police n’a parlé que
de suicides. Il existe cependant deux preuves évidentes de délit pour chacun
de ces décès, qui impliquent Wall Street ou des banques globales.
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le reste de l’article ici.
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