La Grèce aujourd’hui, les Etats-Unis demain ?

IMG Auteur
Published : July 15th, 2015
686 words - Reading time : 1 - 2 minutes
( 8 votes, 5/5 ) , 3 commentaries
Print article
  Article Comments Comment this article Rating All Articles  
[titre article pour referencement]
0
Send
3
comment
Our Newsletter...
Category : Today's Article

Le drame de la crise financière grecque continue de dominer les gros titres. A l’heure où j’écris ces lignes, des accords sont signés, qui permettront à la Grèce d’obtenir un autre plan de refinancement si le gouvernement du pays acceptait de mettre en place de nouvelles mesures d’austérité. Ces accords permettront à tous de se vanter d’avoir discuté ensemble du sauvetage de l’économie grecque et de l’Union monétaire européenne. Mais ces accords ne sont rien de plus qu’un pansement, et ne permettront pas de régler le problème grec de manière permanente. Une autre crise est inévitable.

La crise grecque nous offre un aperçu de ce qui attend les Etats-Unis, à moins qu’ils ne décident de réduire leurs prestations sociales et financements de guerres. Bien qu’un certain nombre d’observateurs se concentrent sur l’état-providence grec, une grosse partie du déficit du pays est lié à ses dépenses militaires excessives. Alorsque son économie s’effondre et que son gouvernement effectue des changements (mineurs) en termes de dépenses en prestations sociales, le budget militaire de la Grèce demeure l’un des plus élevés au sein de l’Union européenne.

Malgré tout ce qu’on nous dit des réductions budgétaires militaires des Etats-Unis, qui auraient soi-disant affaibli les défenses du pays, le budget militaire américain demeure supérieur aux dépenses combinées des quinze pays les plus dépensiers après les Etats-Unis. Une très petite part de ce budget militaire vise à la défense du peuple américain face à la menace étrangère. Le gouvernement américain dépense des milliards de dollars pour maintenir en place une politique étrangère impériale qui diminue la sécurité de ses citoyens. Les Etats-Unis ne pourront pas régler leurs problèmes fiscaux tant qu’ils ne modifieront pas leurs politiques étrangères et ne cesseront pas de gaspiller des trillions de dollars pour mener des guerres peu nécessaires et inconstitutionnelles.

Les dépenses militaires excessives ne sont pas la seule cause des problèmes des Etats-Unis. Comme la Grèce, les Etats-Unis souffrent de dépenses trop importantes en prestations sociales. Réduire son budget militaire et ses aides aux corporations permettrait au gouvernement de détacher du principe d’état-providence sans pour autant léser excessivement ceux qui dépensent des programmes gouvernementaux. Mais une séparation avec l’état-providence ne devrait pas être perçue comme un refus du besoin de réduire les prestations sociales.

L’une des raisons pour lesquelles la Grèce a été dans l’obligation de demander un refinancement à ses partenaires européens est qu’elle a abandonné son contrôle sur sa propre devise en joignant l’Union européenne. De son côté, le dollar jouit du statut de devise de référence mondiale, ce qui est la raison pour laquelle les Etats-Unis ont pu accumuler un déficit phénoménal sans souffrir de crise économique majeure. La nécessité pour la Réserve fédérale de monétiser des quantités toujours plus importantes de dette gouvernementale finira par générer une hyperinflation, qui menacera grandement le statut du dollar. La Chine et la Russie se détachent déjà aujourd’hui des transactions internationales en dollars. Il ne sera qu’une question de temps avant que davantage de nations décident de remettre en cause le statut du dollar et, lorsque cela se produira, une catastrophe à la grecque sera inévitable.

Malgré le danger que représente le maintien des politiques actuelles, le Congrès continue d’accroître ses dépenses. Le seul vrai débat qui existe entre les deux partis est de savoir si nous devrions dépenser plus en prestations sociales ou en développement militaire. Il est trop facile de blâmer les politiciens pour ce dilemme. Ils ne font que répondre aux demandes du peuple, qui réclame toujours davantage de dépenses. Trop nombreux sont les Américains qui pensent avoir un droit moral d’accès aux aides gouvernementales. Cette idée est tout aussi commune, sinon plus, au sein du complexe militaro-industriel, des grosses banques et des capitalises de copinage, que parmi les Américains les plus pauvres.

Le Congrès ne fera marche arrière que lorsque suffisamment de gens rejetteront cette mentalité et comprendront que le gouvernement est incapable de gouverner le monde, de gouverner nos vies et de gouverner l’économie. Ceux d’entre nous qui le savent doivent répandre ces idées et faire naître le mouvement qui limitera le gouvernement et nous apportera marchés libres, monnaie saine, et paix.

 

<< Previous article
Rate : Average note :5 (8 votes)
>> Next article
Comments closed
  All Favorites Best Rated  
Le problème de ces prêts, c'est qu'ils ne seront jamais remboursés. Je vois mal la Grèce réussir à le faire ! Elle (la Grèce) aurait dû aller à la chasse des gros bonnets qui font de l'évasion fiscale et leur infliger un bonne amende, pas comme cela a été fait jusqu'à maintenant. Car après tout, ce ne sont pas les petits épargnants (le peuple) qui met son argent à l'étranger, mais les personnes fortunées (et parmi eux, des politiciens). Mais voilà, il ne fait pas bon s'attaquer à certaines classes de gens.
Rate :   1  0Rating :   1
EmailPermalink
Il y a une petite différence de taille :
- Si la grèce est fâchée contre l'allemagne, je la vois mal attaquer militairement le merkelreich
- Si les USA sont fâchés contre la chine, je pense qu'ils ont encore les moyens de faire une pression militaire... et personne ne pourra les en empêcher.
Cela s'appelle la loi du plus fort.
Mais les USA finiront bien par tomber de leur piédestal...

Aux dernières nouvelles, le FMI n'aime pas l'accord trouvé, il estime que la grèce doit faire un défaut partiel.

En belgique la Poste envisagerait de réduire ses rondes de distribution du courrier à 3 jours par semaine.... (sûrement qu'ils ont trop d'argent car tout va tellement bien ici, c'est le miracle économique). Voilà qui fait joli dans la "capitale de l'Europe".


Rate :   0  1Rating :   -1
EmailPermalink
Pression militaire US sur la Chine ? Je ne pense pas. Pas au jour d'aujourd'hui.C'est quand même une grosse puissance avec passablement de moyens ! Pression économique éventuellement (même si je le vois difficilement).

Quant à la Belgique, les Flandres se portent bien, non ? Quant à la Wallonie... ou je me trompe ? Peut-être que la Belgique devrait commencer à économiser un peu là où elle peut (éclairage des autoroutes, ...).
Rate :   0  1Rating :   -1
EmailPermalink
Latest comment posted for this article
Le problème de ces prêts, c'est qu'ils ne seront jamais remboursés. Je vois mal la Grèce réussir à le faire ! Elle (la Grèce) aurait dû aller à la chasse des gros bonnets qui font de l'évasion fiscale et leur infliger un bonne amende, pas comme cela a ét  Read more
Link - 7/16/2015 at 6:08 AM GMT
Rating :  1  0
Top articles
World PM Newsflow
ALL
GOLD
SILVER
PGM & DIAMONDS
OIL & GAS
OTHER METALS
Take advantage of rising gold stocks
  • Subscribe to our weekly mining market briefing.
  • Receive our research reports on junior mining companies
    with the strongest potential
  • Free service, your email is safe
  • Limited offer, register now !
Go to website.