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Très peu de gens dans le monde comprennent que les cent dernières années
ont été exceptionnelles. La plupart des gens n’étudient pas l’Histoire et
croient donc que tout ce qu’il s’est passé durant leur vie et celle de leurs
parents est normal.
Mais laissez-moi déclarer catégoriquement que très peu de choses sont
normales depuis le début des années 1900. En fait, le monde est devenu
complètement fou, avec des excès et de la manipulation dans tous les
domaines, qu’il s’agisse d’économie, de finance, d’affaires sociales ou de
politique. Essentiellement, nous avons créé un monde basé sur de la dette et
la satisfaction instantanée. Cela s’est fait en créant une perception massive
de richesse, basée sur l’impression monétaire et la création de crédit. Les
gens devraient comprendre qu’il est impossible de créer de la richesse en
imprimant des morceaux de papier sans valeur que l’on nomme
« monnaie ». Mais, hélas, lorsqu’un prix Nobel d’économie comme Krugman
prescrit l’impression monétaire comme remède contre les problèmes économiques
mondiaux, quel espoir y a-t-il que le reste du monde comprenne ?
Pauvre Alfred Nobel… il doit se retourner dans sa tombe.
Dette exponentielle, inflation et explosion de la population
Focalisons-nous sur la dette. En 1900, la dette fédérale
américaine représentait 10% du PIB; maintenant, elle se situe au-delà de
100%. En 1900, la dette mondiale était négligeable, et aujourd’hui, elle
dépasse 200 000 milliards $, soit trois fois le PIB mondial. Et
c'est sans compter les 1,5 million de milliards $ de produits dérivés ainsi
que les quelque centaines de milliers de milliards $ d’engagements non
provisionnés tels que les régimes de retraite, la sécurité sociale et les
soins médicaux. Ce qui est remarquable est que, depuis 2008, lorsque
le système financier est passé proche de l’effondrement, la dette
mondiale a augmenté de 40%, soit 60 000 milliards $, et nous
sommes plus que jamais dans le pétrin.
Si nous jetons un coup d’œil à l’inflation, c’est la même histoire. Une
maison aux États-Unis coûtait environ la même chose au début des années 1700
qu’au début des années 1900. La Réserve fédérale américaine a ensuite été
créée en 1913 par des banquiers privés, pour leur propre bénéfice. Cela
marqua le début de l’impression monétaire et de la création de dette à
tout-va que nous voyons depuis plus de 100 ans. Lorsque Nixon
désarrima le dollar à l’or en 1971, ce fut comme l’allumage des seconds
propulseurs de la fusée de monnaie-papier.
Une autre anormalité a été la croissance de la population. Jusqu’à
1900, la population mondiale tournait autour d’un milliard. Aujourd’hui, nous
sommes sept milliards d’individus.
Ainsi la dette, l’inflation et la population ont augmenté de manière
exponentielle au cours des cent dernières années et, à partir de 1971, le
graphique pointe vers le haut, pratiquement comme un pic. Quiconque comprend
un graphique sait qu’un pic ne peut se terminer que d’une manière, surtout
quand il prend en compte un large échantillon, comme le monde. Lorsqu’il y a
un tel pic, la correction ne s’effectue pas de côté : cela se termine
toujours par un pic vers le bas ou un effondrement.
D’abord l’hyperinflation, puis la déflation et l’implosion
Selon moi, cette descente vertigineuse débutera très bientôt. Le risque, à
travers le monde, est à son maximum, que l’on regarde le Japon, la Chine,
l’Europe ou les marchés émergents. Cette descente a vraiment débuté en 2008,
et le monde est sous assistance respiratoire depuis, avec l’injection de
60 000 milliards $ de nouveau crédit.
Alors il est probable que nous voyions une implosion du crédit,
qui mènera à un effondrement déflationniste et à une réduction massive de la
population mondiale, très prochainement.
Les gouvernements et les banques centrales réagiront d’abord avec de
l’impression monétaire massive, mais cette fois, cela n’aura aucun effet.
Mais à court terme, cela entraînera l’effondrement de toutes les devises,
avec de l’hyperinflation comme résultat.
Au courant des prochaines semaines, il est probable les marchés boursiers
déclinent massivement, à mesure que la peur s’installera. Il y a une
convergence de facteurs pointant vers la peur et la panique sur les marchés,
dès cet automne. Il y a tellement de risques que le catalyseur pourrait venir
d’on ne sait où. Il ne suffit que d’un dernier flocon de neige pour
déclencher l’avalanche. Je ne serais pas surpris de voir les marchés
boursiers perdre 30% ou plus en 2015. D’ici à ce que le marché baissier
séculaire ne soit terminé, les actions auront perdu au moins 90% de leur
valeur.
Bail-in, faillites et défauts de paiement
Et le système financier se battra pour sa survie. Il y aura des bail-in
(renflouement interne des banques), des faillites et des défauts de paiement.
Les obligations gouvernementales n'auront certainement plus aucune valeur. Il
est incompréhensible aujourd’hui que quelqu’un puisse acheter ou détenir des
obligations émises par des gouvernements corrompus, et qui ne rapportent
absolument rien. Tout le monde sait – ou devrait réaliser – que ces
obligations ne pourront jamais être remboursées avec de la monnaie véritable.
Troubles sociaux et guerres
Il est évident qu’il y aura des troubles sociaux à cause du chômage, de la
famine, et de la disparition totale du filet de sécurité sociale. Ajoutez à
cela la migration de masse qui a déjà commencé. Cela créera un monde bien
différent pour les générations à venir. De plus, le risque de guerre est très
élevé.
J’espère sincèrement me tromper dans mes prédictions, mais j’ai bien peur
que non. Le monde est face à des risques jamais vus de son histoire. Et il ne
reste plus d’outils aux gouvernements pour empêcher que cela n'arrive. Tout
ce qu’ils savent faire, c’est imprimer de la monnaie… mais ils auraient dû
comprendre il y a longtemps que l’impression monétaire et la création de
dette ne constituent pas la solution, mais contribuent plutôt à créer cette
situation précaire dans laquelle le monde se trouve.
L’or à 2,000 $... ce n’est qu’un début
Alors, c’est pourquoi l’or pourrait potentiellement atteindre plus de
2,000 $ très bientôt. Parce que, lorsque la peur s’installera dans les
prochaines semaines, la panique qui en découlera mènera à une course vers les
actifs refuges, comme l’or ou l’argent physique. Les marchés physiques de l’or
et de l’argent sont restés très solides et ce, depuis des années. Tout l’or
physique produit est vendu. Il n’y a que seulement 2,500 tonnes d’or
produites chaque année par les aurifères, auxquelles on peut ajouter environ
1,000 tonnes d’or de récupération. La Chine et l’Inde, à elles seules,
achètent un total de 3,000 tonnes chaque année. Si on y ajoute les achats du
reste du monde, on peut voir que les stocks d’or diminuent constamment. Ce
qui signifie qu'il reste très peu d'or aux banques centrales et bullion banks
occidentales. Le marché de l’or est inondé d’or-papier, que ce soit sur les
marchés à terme (futures) ou le système bancaire. Si on ne fait que
regarder le COMEX, ils n’ont qu’une once
d’or physique pour chaque 207 onces de réclamations d’or-papier.
Et, comme ces détenteurs d’or-papier réaliseront que leur investissement est
à risque, ils demanderont livraison. Mais le COMEX n'aura pas assez d'or pour
satisfaire ses obligations. Le résultat, au mieux, serait un règlement en
cash, mais il est plus probable qu’ils fassent défaut. Cela pourrait arriver
à tout moment, peut-être même dans les semaines à venir. À ce moment là, il
sera impossible d’obtenir un prix à quelque niveau que ce soit, et il sera
pratiquement impossible de se procurer de l’or physique. À un moment, le
marché sera peut-être moins nerveux, et alors l’or coûtera 2,000 $ ou plus. Ce
prix pourrait facilement être atteint en 2015.
Jim Sinclair voit l’or à 50,000 $ d’ici quelques années.
Son interview avec Greg Hunter, de USA Today, est À VOIR.)
L’or à 1,100 $ aujourd’hui, si l’on ajuste son prix par l’inflation, est au
même niveau qu’en 2002, lorsque son prix était de 300 $. Ainsi, l’or à 1,100
$ constitue un rabais absolu, un prix que l’on ne reverra jamais de notre
vivant. Mais la seule façon de détenir de l’or en vue de s’assurer et de
préserver sa richesse est de le détenir sous forme physique dans des coffres
privées situés dans des endroits sûrs, en dehors du système bancaire.
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