Lorsque les opportunités
disparaissent, et qu’il ne reste aux gens plus aucun espoir de trouver un
jour du travail, il est tout simplement inévitable que beaucoup se tournent
vers la prostitution plutôt que de mourir de faim, ou pire.
Ce n’est rien de plus qu’une
loi économique. Le peuple grec a été écrasé. Son économie a été vendue aux
enchères, et tout s’effondre dans le pays. Dans le même temps, la Grèce enregistre une flambée de la prostitution telle
que ce genre de service a atteint un prix par heure de 4,24 dollars, ou un
peu plus de 2 dollars la demi-heure.
Aux Etats-Unis, de
nombreuses femmes ont elles-aussi intégré le marché du sexe, et offrent leur
compagnie ou une romance arrangée en échange d’une éducation supérieure et d’une
vie plus décente et confortable. Servir en restaurant et se retrouver endetté
à vie ne fonctionne plus. Aux grands maux les grands remèdes.
Paul Craig
Roberts a rapporté ceci :
L’effondrement de leur
niveau de vie forcé sur les Grecs par les banques européennes et la
chancelière allemande, Angela Merkel, ont forcé un grand nombre de jeunes
femmes à se prostituer. La forte hausse du nombre de femmes qui offrent des
services sexuels en a fait s’effondrer le prix jusqu’à 4 euros de l’heure. C’est
juste assez pour une tarte au fromage ou un sandwich. C’est là la valeur qu’ont
imposé les banquiers à une heure de l’usage du corps d’une femme. La
demi-heure se vend 2 euros, ou 2,12 dollars. Ce n’est même pas le salaire de
base.
Vous espérez
certainement, en lisant cet article, que je vous raconte des histoires. Mais
ce n’est pas le cas. Et pour ce qui concerne les Etats-Unis, il n’y a qu’à
regarder les sites sur lesquels des étudiantes font la publicité de leur
disponibilité en tant que maitresses auprès d’hommes qui ont les moyens
financiers de leur venir en aide financièrement. Dans les universités les
plus chères des Etats-Unis comme NYU, le métier de maitresse semble être le
plus répandu parmi la population féminine.
Et les filles de la NYU
s’en tirent bien mieux que les Grecques. Les maitresses ont des relations
monogames qui peuvent durer longtemps et peuvent laisser place à une
affection mutuelle. Les plus prudes se disent choqués de l’écart d’âge, mais
c’est un aspect depuis longtemps déjà intégré aux mariages de la classe
supérieure. Les prostituées ont un très grand nombre de partenaires, chacun d’entre
eux étant susceptible d’être porteur d’une maladie sexuellement
transmissible, et elles ne reçoivent rien en retour si ce n’est de l’argent.
En Grèce, si les chiffres ci-dessus s’avèrent corrects, le salaire des
prostituées est si bas qu’il leur est difficile de survivre jusqu’à midi.
C’est là la dynamique du
capitalisme. Aux Etats-Unis, la hausse du coût de l’enseignement est la
source de nombreuses difficultés. 75% du budget des universités est destiné à
l’administration plutôt qu’à la faculté ou à l’aide aux étudiants. Il n’existe
également que très peu d’emplois disponibles aux étudiants qui paient
suffisamment pour leur permettre de rembourser leurs prêts. De nos jours, la personne
qui vous sert au restaurant a plus de chances d’être un professeur d’université
à temps partiel qui espère un jour percer au cinéma. En tant que maitresses,
les filles de la NYU s’en sortent bien mieux.
Les meilleurs emplois
sont déjà occupés. Et l’opportunité a un prix.
Des millions de
personnes, notamment dans les pays sur lesquels les banquiers ont le plus de
mainmise, n’ont plus d’autre choix que de se tourner vers la plus vieille, et
probablement la moins digne, des professions du monde.
Que leur niveau de vie
et leur éducation dépende de la vente de leur corps par les femmes des
Etats-Unis prouve de l’échec de la société. Historiquement, la prostitutions
se développe dans les pays en effondrement, et est forcée par le désespoir ou
l’esclavage. Il ne s’agit pas d’un débat sur le déclin de la morale de la
société, mais d’une conséquence directe d’une trappe financière posée par un
groupe de banquiers qui tiennent entre leurs mains le système financier et le
destin du monde. La pauvreté et la hausse du coût de la vie favorisent le
développement des professions illicites.
Paul Craig
Roberts a écrit ceci :
La conséquence en est
une souffrance de grande échelle, dont le résultat est la prostitution des
jeunes femmes grecques.
C’est ce que nous ont
dit Marx, Engels et Lénine.
Nous pourrions penser
que cette réalité scandalise. Mais la plupart des commentaires publiés sur le
site de Zero Hedge laissent supposer que nous devrions en
rire – « le Viagra est quatre fois plus cher qu’une prostituée », « c’est
sûr, c’est bien mieux que d’inviter une fille à dîner ». Ceux qui
représentent les valeurs occidentales tant louées ne voient rien de choquant
là-dedans.
Qu’est-ce qui est plus
important ? la dignité des femmes ou un milliard de dollars
supplémentaire pour les banquiers ? La « civilisation »
occidentale nous a donné sa réponse : un milliard de dollars
supplémentaire pour les banquiers.
Alors que la Grèce est déjà
au plus bas, les fondations des Etats-Unis commencent à se fissurer. Et plus
un pays est grand, plus sa chute est dure.
Pour ce qui est du
domaine l’intégrité morale, les Américains n’ont plus rien sur quoi s’appuyer.
Les rapides transformations des conditions économiques, de la technologie et
des valeurs ont donné naissance à un monde nouveau. Les plus jeunes sont
perdus dans des nuages digitaux, et ne remarquent même pas qu’ils s’approchent
du bord de la falaise. Beaucoup seront choqués de réaliser ce à quoi s’adonnaient
les pouvoirs en place alors qu’ils s’inquiétaient de choses triviales.
Mais la vérité, c’est
que le pouvoir qu’ont amassé les banquiers au travers du contrôle financier a
fait s’effondrer la valeur humaine. Les masses ont été réduites à la
servitude. C’est là le prix à payer pour le jeu truqué des banquiers, pour l’accumulation
de dette, et pour la stratégie silencieuse mais dévastatrice des banques
centrales. Le désespoir de ces femmes nous en dit long sur la distance que
nous avons parcourue.