Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
C’est toujours l’émission des Experts de BFM Business dans laquelle, au-delà de la bien-pensance, certains invités osent aller à l’encontre du « consensus » mou et insupportable.
C’est le cas d’un Charles Gave qui n’hésite que rarement à défendre ses idées.
Charles Gave est ce que l’on appelle un « libéral » – ce qui n’est pas une critique, puisqu’en réalité, en dehors de toute idéologie, comme l’écrasante majorité des gens, je suis tantôt l’un, tantôt l’autre et que nous sommes souvent pris dans des contradictions que j’appelle “des contradictions d’équilibre” ! Nous sommes tous d’accord pour payer des impôts mais jusqu’à une certaine limite. Nous sommes tous pour la solidarité mais pas forcément pour un assistanat total qu’il faut payer. Nous pensons tous que l’État doit assurer un cadre qui permet une vie dans la sécurité mais nous ne voulons pas que l’État devienne étouffant et oppressant.
Alors à ceux qui ont une sensibilité plus socialiste que libérale, je leur dis tout de même, prenez le temps de voir (il y a la vidéo) ou de lire (j’ai fais la retranscription pour toutes celles et ceux qui ne pourront pas forcément « lire une vidéo ») les derniers propos de Charles GAVE.
Ils sont non seulement d’une cruelle évidence mais surtout d’une réalité historique incontestable.
Vous allez, nous allons écrire l’Histoire car nous allons tous avoir rendez-vous avec une période historique ; ce qui est certain c’est que ce qui va se passer dans les prochaines années restera dans les livres et sera un jour enseigné. Ce qui est certain également c’est que comme à chaque basculement historique, des fortunes se feront et d’autres, beaucoup plus nombreuses, se déferont.
Laissons la parole à Charles GAVE
« Je crois tout simplement que l’on arrive à la fin d’une période historique. Je crois que la durée moyenne d’une institution humaine c’est 70 ans. C’est ce que j’ai toujours dit. Vous vous endormez en 1790, vous vous réveillez en 1820, vous ne comprenez rien.
Vous vous endormez en 1890, vous vous réveillez en 1920, vous ne comprenez rien.
Vous vous endormez en 1990, vous vous réveillez en 2020, vous ne comprendrez rien.
Déjà, l’Union soviétique a disparu, etc. Je crois que l’on a bâti toute une série de choses comme les systèmes sociaux en Europe qui font 75 % des systèmes mondiaux avec 20 % du PIB, il va y avoir toute une série de choses qui vont changer.
Mais celui qui était capable de prévoir en 1790 ce qui allait être en 1820 était fou !
Ce qu’il faut c’est rester flexible.
On rentre dans une période où des tas de choses dont on pense qu’elles sont pérennes vont disparaître ! Nous rentrons dans une période révolutionnaire ! »
Réponse de Nicolas Doze : « Oui mais ce n’est pas forcément dramatique. » (N’oubliez pas qu’il ne faut jamais trop inquiéter l’auditeur moyen et « donner des raisons d’espérer » conformément à la formule consacrée.)
Réponse de Charles Gave : « Non pas du tout, au contraire : cela donne un avantage extraordinaire à la flexibilité. C’est-à-dire c’est très embêtant si vous êtes embauché par un État, pas très embêtant si vous êtes embauché par une entreprise de qualité. »
Charles Gave fait, à mon sens, l’impasse sur tous ceux qui seront laissés au bord du chemin !
Encore une fois, j’aime bien la pensée de Charles Gave, là n’est pas le problème. Je pense néanmoins que sa théorie ou son approche sur la flexibilité et le fait d’être employé par une bonne entreprise n’est évidemment pas fausse, elle a juste des limites évidentes.
Il est sûr que si vous êtes beau, intelligent, brillant, jeune ET flexible avec un super niveau intellectuel et les plus beaux diplômes du monde le tout en étant dans une « bonne » entreprise, il y a une probabilité non négligeable que vous vous en sortiez !!
MAIS, hélas, tout le monde n’est pas « beau, intelligent, brillant, jeune ET flexible avec un super niveau intellectuel et les plus beaux diplômes du monde le tout en étant dans une « bonne » entreprise » !
Et c’est là tout le problème, auquel il faut rajouter le fait que même les « belles » entreprises vont vouloir encaisser des gains de productivités énormes liés aux nouvelles technologies (de l’informatique à la robotique).
Il faut ajouter aussi que toutes ces belles et grandes entreprises évoluent dans un environnement, dans un contexte économique et qu’aussi brillantes que soient ces « belles » entreprises, si des États font faillite, si des monnaies disparaissent – comme cela peut être le cas de l’euro par exemple –, il est clair que cela aura des conséquences importantes (et c’est le moins que l’on puisse dire) sur le niveau de l’emploi dans ces mêmes « belles » entreprises.
Retraités et fonctionnaires, les premières victimes !
Cela dit je partage parfaitement avec Charles Gave l’idée que ceux qui souffriront le plus sont toutes celles et ceux qui dépendent de la dépense publique qu’ils tiennent comme acquise et pérenne. Là encore, n’y voyez strictement aucun jugement de valeur mais un simple constat lucide et froid. Nos camarades retraités de 79 ans comme mon papa sont incapables, pour la très grande majorité, de reprendre un travail pour subvenir à leurs besoins ne serait-ce que pour d’évidentes raisons physiques.
Nos amis fonctionnaires ont été bercés depuis des décennies dans l’illusion d’un État aux moyens financiers sans limites et croyant, sans se poser de questions, à la fiction de la sécurité de l’emploi et de l’emploi garantie à vie ! Lorsque cette fiction va s’avérer une escroquerie, ce sont des millions de gens qui seront psychologiquement pris au dépourvu et qui ne sauront pas, dans leur globalité, faire preuve de la « flexibilité » vantée par Charles Gave.
Ce manque de flexibilité, qui va évidemment frapper nos amis fonctionnaires, n’est pas de leur « faute », ils n’en sont pas coupables. En réalité, ils sont – et c’est très important – victimes d’un endoctrinement du « on n’a rien à craindre ». Qu’ils en profitent. Néanmoins, c’est aussi le moment d’initier une réflexion. Et si la garantie de l’emploi disparaît ?
“Que vais-je faire?”
La question à se poser après n’est pas « mon dieu que vais-je devenir ?», c’est une question emprise de passivité. La bonne question est « que vais-je faire ?».
Or pour le moment, tout va bien. Enfin, cela ne va trop mal pour ceux qui sont en poste ; pour ceux qui cherchent, c’est nettement plus difficile. C’est quand tout va « bien » que l’on se prépare. C’est l’été que l’on prépare l’hiver, et c’est jusqu’au début de l’automne que l’écureuil amasse ses noisettes pour passer les mois de disette.
Se préparer c’est se poser la question : « Comment faire pour vivre dignement avec un minimum de moyens, comment réduire mes charges fixes, comment diminuer mes besoins, comment réagencer mon patrimoine, comment mettre en place les solutions aujourd’hui qui peuvent s’avérer de bien précieuses assurances demain ? »
C’est toutes ces questions-là et bien d’autres que vous devez vous poser parce qu’effectivement, ceux qui vont se réveiller la bouche en cœur en « 2020 » ne vont rien comprendre du tout à ce qui leur arrive.
La solution ? Réduire ses charges, protéger son patrimoine, travailler son employabilité et apprendre à trouver du travail ! Et oui, c’est évidemment possible.
Sachez que des solutions très concrètes existent et en ce qui me concerne, à titre personnel, je mets en place et développe des outils très précis dont je vous parle tous les mois dans ma lettre STRATÉGIES. Celle du mois de février est achevée.
Elle est actuellement en train d’être mise en page et devrait apparaître les prochains jours dans votre espace abonné. Je vous tiendrai au courant de sa parution.
J’y détaille, sur plus de 23 pages, des outils et des techniques qui vous permettront de débancariser et pas que dans l’or, de développer votre employabilité (ce qui rejoint l’idée de flexibilité de Charles Gave), ou encore des méthodes très efficaces et confidentielles pour non pas « chercher du travail », ce qui est une expression qui montre déjà le défaitisme, mais pour « trouver du travail » ce qui me semble être tout de même l’objectif !
Laissez tomber les “formations” de Paul emploi : si l’ami Paul savait vous trouver du travail cela se saurait… Je ne vous dis pas que cela ne sert à rien (de toutes les façons ces formations sont obligatoires), je vous affirme néanmoins que rares sont les chômeurs qui trouvent du travail grâce à Pôle emploi, à ses annonces et ses formations. Et quand vous comprendrez pourquoi, vous comprendrez pourquoi il faut s’y prendre totalement autrement pour réussir. N’oubliez jamais : ce n’est pas en faisant plus d’un truc qui ne marche pas que cela va mieux fonctionner !!
À travers cet exemple sur les mots, n’imaginez pas que la différence soit anodine entre « chercher du travail » et « trouver du travail ». Là encore, les mots formatent votre esprit… et influencent directement vos possibilités en impactant vos chances de réussite.
À tous mes stratégistes, je vous dis à très bientôt ! À toutes celles et ceux qui veulent nous rejoindre, je vous donne rendez-vous ici.
En attendant mes chers amis, et c’est valable pour tout le monde, préparez-vous, il est déjà trop tard !
Charles SANNAT
“Insolentiae” signifie “impertinence” en latin
Pour m’écrire charles@insolentiae.com
Pour écrire à ma femme helene@insolentiae.com
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com ».