A mesure que des villes se
développent autour du monde, de plus en plus de personnes vivent en zone
urbaine – des zones qui, en temps de crise, deviennent vite des endroits
désespérés et vulnérables.
Ceux qui se préparent aux
évènements à venir savent qu’il est dangereux d’être coincé dans une grande
ville lorsque frappe un ouragan, que le courant est coupé ou que des émeutes
éclatent.
Dans une telle situation,
comme vous le savez certainement, les denrées alimentaires, l'eau
et les autres ressources vitales
deviennent vite indisponibles. Les survivants tentent de s’échapper ou de
s’accaparer ce dont ils ont besoin.
Le Pentagone se penche aujourd’hui
sur la possibilité - ou l’inévitabilité – d’une guerre ou d’un conflit au
sein d’une mégalopole comme New York, devenue déstabilisée ou décimée.
Voici ce que nous en dit le Daily
Mail :
Le Pentagone appelle
les innovateurs en technologie de se joindre à lui pour imaginer l’avenir de
la guerre.
Dans le cadre de son programme
baptisé Thunderstorm Spiral, le gouvernement
américain se penche sur des scénarios de conflits au sein de grandes villes
ou d’environnements souterrains, qui deviendront prévalents
à mesure que la population continuera de croître.
[…]
Une mégalopole est une
ville de plus de 10 millions d’habitants. Pour remettre cela en perspective,
il y a actuellement plus de 8 millions d’habitants à New York.
A mesure que ces
nombres continuent de croître au sein d’espaces limités, les infrastructures
devront s’adapter et des environnements souterrains devront être construits.
En 2014, il y avait 23
mégalopoles aux « vastes structures souterraines ». En 2025, ce
nombre devrait atteindre 37.
Pour répondre à ces besoins,
le vice-Secrétaire de Defense for Emerging Capability and Prototyping, Rapid Reaction Technology Office (RRTO), a sponsorisé la lettre
d’information publiée par le Pentagone.
« A mesure que croissent
les populations, la probabilité pour les Etats-Unis d’avoir à mener des
opérations militaires et d’assistance humanitaire au sein d’une mégalopole
(une ville de plus de 10 millions d’habitants) croît également », a-t-il expliqué.
[…]
Les interventions considérées
par le programme incluent des techniques GPS applicables aux environnements
souterrains et densément peuplés, ainsi que des mécanismes de surveillances
et de reconnaissance destinés à être installés dans les tunnels.
A mesure que grandissent les
villes américaines, asiatiques et européennes, les planificateurs urbains
repensent les infrastructures souterraines, qui ne concernent plus simplement
les systèmes de métro, mais aussi les centres commerciaux, les parkings, les
services publics et potentiellement de nouveaux complexes résidentiels.
Bien qu’elles puissent être
utiles pour faciliter les conditions à la surface de la Terre, ces
infrastructures souterraines apportent de nouveaux dangers pour les
populations qui pourraient se trouver sous Terre lors d’un bombardement ou
d’une catastrophe naturelle majeure.
Le développement de structures
adéquates qui permettront l’évacuation rapide
des gens en zone souterraine est l’épreuve clé de ces nouveaux
lieux de vie.
L’United
Nations University a étudié un
grand nombre de scénarios susceptibles de se développer dans les espaces
souterrains, et noté l’expansion rapide des structures souterraines dans les
mégapoles du monde :
L’expansion souterraine
rapide des mégapoles – pour la construction de métros, de parkings et de
services publics – prend souvent place en l’absence de connaissances
suffisantes des risques associés et de plans susceptibles de minimiser les
effets d’un désastre naturel, explique un expert de l’United Nations University.
Au vu des pressions
territoriales qui se développent dans les villes (dans lesquelles vit 50% de
la population actuelle, un pourcentage qui devrait atteindre 65% en 2030),
créer de nouveaux espaces souterrains devient de plus en plus tentant. Dans
de nombreuses régions, en revanche, les études de risques climatiques
potentiels sont souvent négligées, comme l’explique Srikantha
Herath, directeur de programmes académiques chez
UNU.
Bien qu’un grand nombre
d’abris souterrains soient capables de résister aux tremblements de terre et
à d’autres interruptions, les inondations représentent l’une des catastrophes
les moins étudiées auxquelles pourraient faire face les villes du
futur :
La mise en scène d’évènements
catastrophiques est essentielle à l’établissement de plans d’urgence destinés
aux infrastructures souterraines, comme des voies d’évacuation et des zones
de confinement d’urgence, ou encore des systèmes de transports d’eaux
d’inondations.
Grâce aux interconnexions
souterraines, l’eau peut circuler sur des distances considérables de la
source d’une inondation. Mais nous ne disposons que rarement de cartes
souterraines, parce que les espaces souterrains sont souvent cartographiés en
relation aux bâtiments qui les surplombent.
L’expert en relocalisation
stratégique, Joel Skousen,
nous a mis en garde contre la possibilité de se trouver coincé dans une
grande ville – notamment sur la côte est des Etats-Unis – où une évacuation
pourrait être impossible. Etre coincé en sous-sol dans
une mégapole ne ferait qu’ajouter au désastre.
Si vous possédez votre
propre structure souterraine, assurez-vous qu’elle soit
résistante aux inondations.