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Goldman ne comprend pas l’or

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Delta Global Advisors
Published : March 20th, 2016
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Category : Gold and Silver

Goldman Sachs prévoit depuis quelques années déjà la dissolution de l’or. En juillet 2015, Jeff Currie (directeur de recherche en marchandises pour la firme d’investissement) a prédit que le prix du métal jaune passerait en-dessous des 1.000 dollars l’once avant le début 2016. Mais cette prédiction ne s’est pas matérialisée, malgré le fait que l’or était déjà inférieur à 1.000 dollars à l’époque de sa déclaration.

Il n’en est pas moins que se tromper quant à la direction de l’or ne l’a pas empêché de conseiller aux investisseurs d’ouvrir des positions à découvert sur la marchandise en février de cette année, et de déclarer que son cours passerait sous les 1.000 dollars sous les douze prochains mois. Selon lui, l’or est principalement une valeur refuge en période de tourmente économique, et les Etats-Unis font aujourd’hui face à un risque de récession minime – il n’y a donc aucune raison pour les investisseurs de rechercher la sécurité offerte par l’or.

En revanche, Goldman Sachs, un bastion d’apologistes keynésiens – et comme beaucoup d’autres sur Wall Street – ne comprend pas ce qui influence réellement le prix de l’or… et la raison pour laquelle il a gagné 18% depuis le début de cette année.

L’or est bien plus qu’une simple valeur refuge. Il est la meilleure forme de monnaie connue de l’Homme, en raison notamment de sa rareté et de son indestructibilité. Les institutions financières n’apprécient pas l’or parce qu’il a tendance à grimper lorsque les titres qu’elles vendent piquent du nez. Et les gouvernements le détestent parce qu’il révèle la destruction persistante du pouvoir d’achat de la classe moyenne au travers de la monétisation de la dette par les banques centrales.

La théorie avancée par Wall Street depuis des années à l’encontre du métal jaune est qu’il ne verse pas d’intérêts. Après tout, pourquoi posséder un actif qui ne verse aucun intérêt s’il est possible de posséder un dépôt bancaire ou de la dette souveraine de court terme ? Mais avec les taux d’intérêt négatifs sur la dette souveraine et les taux de dépôt proches de zéro pourcent qui deviennent aujourd’hui la norme, l’or ne représente plus une perte en termes de coûts d’opportunité.

Plus important encore, avec 7 trillions de dollars (30%) de la dette souveraine des pays développés aujourd’hui sujets à des taux d’intérêt négatifs, il n’est même pas nécessaire de voir se développer une inflation pour que les rendements réels deviennent négatifs. L’inflation est traditionnellement favorable à l’or, parce qu’elle est un ingrédient nécessaire à la baisse des taux nominaux réels. Lorsque les rendements sur les espèces sont négatifs, les investisseurs recherchent une marchandise capable de maintenir son pouvoir d’achat. Ce que Goldman Sachs ne parvient pas à reconnaître, c’est que parce que les banques centrales ont forcé les taux à la baisse, l’inflation n’a pas besoin de faire rage pour que les taux d’intérêt réels passent dans le rouge.

Ainsi, l’argument depuis longtemps utilisé contre l’or est invalide. Les investisseurs réalisent que la sécurité offerte par la dette souveraine n’existe plus lorsqu’ils perdent de l’argent sur leur principal.

Pire encore, les banquiers centraux s’enfoncent davantage en territoire inconnu pour parvenir à leurs objectifs d’inflation. Le directeur de la BCE, Mario Draghi, a récemment accru son programme d’assouplissement quantitatif pour le porter à 80 milliards d’euros par mois contre 60 milliards précédemment, et achète désormais de la dette d’entreprise pour parvenir à un niveau durable d’inflation. Les banques centrales du monde ont promis de faire « tout leur possible » pour parvenir à un taux d’inflation de 2%. Les investisseurs devront donc bientôt retirer un minimum de 2% aux taux d’intérêt déjà négatifs qu’ils touchent sur la dette souveraine et aux taux zéro offerts par les fonds des marchés monétaires pour calculer leurs rendements réels.

Dans cet environnement, l’or grimpe, parce que les citoyens du monde risquent de lourdes pertes en termes de pouvoir d’achat de leur épargne.

Dans cette nouvelle dystopie keynésienne, la croissance et l’inflation sont perçues comme une seule et même chose. La théorie du succès est simple : imprimer de la monnaie pour générer l’inflation. Voilà qui devrait faire grimper les prix des actifs et abaisser les coûts d’emprunt, pour mener à une hausse de la création de dette. Plus de dette signifie, pour les Keynésiens, une stimulation de la demande en agrégats et de la croissance économique.

Mais la conséquence la plus pernicieuse de cette dépendance est qu’il faut toujours plus de substance pour parvenir au même résultat. Les économies globales sont devenues accro à la dette, et les gouvernements sont forcés d’abaisser constamment les coûts d’emprunt afin de libérer davantage de prêts pour les secteurs privé et public.

M. Currie et Goldman Sachs ne semblent pas comprendre que des taux négatifs couplés à une hausse des attentes d’inflation sont la recette parfaite d’une hausse de l’or – notamment parce que les banques centrales n’ont plus d’autre choix que de réduire perpétuellement la valeur de leur devise par rapport à celle de leurs partenaires commerciaux. Même la Réserve fédérale a trouvé nécessaire de revenir sur son projet de rehausser ses taux d’intérêt quatre fois cette année après le déclin des marchés du mois de janvier dernier.

Cette folie n’a pas de fin. L’intervention des banques centrales sur les marchés des capitaux est devenue si extrême que ces dernières sont désormais incapables de vendre leurs propres titres et de combattre l’inflation sans faire s’effondrer les valeurs des actions et des obligations. En effet, les conséquences inévitables de leurs actions sont désormais l’inflation et la dépression. C’est là la véritable raison pour laquelle un marché haussier des métaux précieux vient d’apparaître.

 

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Goldman est une banque d'or. Son patron actuel a passe 15 ans dans le departement or. Goldman sait parfaitement tout ce qui se passe dans le monde de la finance ne serait ce que parce qu'elle a place ses pions partout, a commencer par Draghi.

Mais Goldman n'a que ses interets en tete et a ete prise a de nombreuses reprises la main dans le pot de confiture, c'est a dire en flagrant delit de proposer quelquechose a ses clients et de faire le contraire a titre personnel.

Mon opinion est donc qu'il faut prendre ces gens extremement au serieux et faire le contraire de ce qu'ils preconisent.

En matiere d'or en tous les cas.
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zanzicarambar - 3/31/2016 at 6:49 AM GMT
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