Cette information vient d’un rapport publié par le département indépendant d’information au sein du ministère américain de l’Énérgie, qui a apporté des précisions sur la situation sur les marchés énergétiques d’ici 2040.
Selon les experts gouvernementaux américains, dans 25 ans, le pétrole assurera encore 30 % de l’énergie mondiale (aujourd’hui cet indice atteint 33 %). Cependant, sur le marché mondial, le gaz naturel atteindra le taux de 26 % vers 2040.
« Déjà en 2030, le gaz remplacera le charbon qui ne représentera que 22 % de l’énergie mondiale en 2040 », ont déclaré les auteurs de l’étude.
Ils ont noté que la progression la plus rapide au cours des 25 prochaines années concernera les énergies renouvelables, qui atteindront une production totale de 16 %.
En ce qui concerne l’énergie nucléaire, elle se développera à petite allure. Son taux augmentera de 4 à 6% en 2040.
L’étude a été présentée le 11 mai par le directeur du département indépendant d’information au sein du ministère américain de l’Energie, Adam Sieminski.
Bien que les analystes américains se montrent optimistes, la situation dans le secteur reste difficile, notamment aux Etats-Unis. Le nombre de faillites de sociétés américaines opérant dans les domaines gazier et pétrolier, comme Ultra Petroleum et de Midstates Petroleum Company, a atteint son plus haut niveau depuis 17 ans. La hausse des faillites a été de 13% dans ce secteur. A titre de comparaison, il y a un an, cet indice n’avait pas dépassé 2%.
La Russie tente pour sa part de trouver une alternative aux exportations de pétrole. Il s’agit notamment de la proposition du conseiller du président russe Sergueï Glaziev qui a récemment déclaré que l’exportation d’eau douce devait devenir une priorité de la politique russe, la Russie étant l’un des pays les plus riches en termes de réserves d’eau douce.
Les prix mondiaux du pétrole ont chuté de 115 dollars à moins de 30 dollars le baril entre juin 2014 et janvier 2016, atteignant leur plus bas niveau suite à la surabondance de l’offre mondiale d’or noir.
Les représentants de plusieurs pays producteurs de pétrole se sont réunis le 17 avril à Doha. Ils auraient dû signer un accord sur un gel de la production afin d’éviter une nouvelle chute des prix des hydrocarbures. Mais cette initiative a échoué à cause de l’Arabie saoudite, qui a refusé de signer en l’absence de l’Iran.