Les Russes ont de tout temps été un peuple brillant… et particulièrement scientifique et matheux !
La science russe a souffert du rideau de fer, de son isolement et de son incapacité à se procurer certains matériels et aussi à bénéficier d’échange d’information de la communauté scientifique mondiale.
Cette époque est révolue et la science russe a fait des bonds de géant avec l’ouverture sur le monde de l’Est et… les possibilités offertes par la mondialisation.
Les scientifiques russes peuvent donc exprimer désormais leur talent et cela se voit en particulier dans l’industrie nucléaire ET l’industrie de l’armement, hélas, nettement moins dans des choses moins dangereuses et plus pacifiques.
Le «réacteur du futur» russe BN-800 se trouve en tête de la liste des meilleures centrales nucléaires au monde dressée par le magazine américain Power. Le réacteur à neutrons rapides BN-800 de la centrale nucléaire russe de Beloïarsk (Oural) a remporté le prix Power Awards 2016 de la meilleure centrale au monde, a annoncé mercredi le plus ancien magazine américain du secteur, Power.
Des Russes prêts à fournir une alternative à un réacteur thermonucléaire ? Selon le jury, le projet innovant de ce réacteur à cycle fermé est capable d’influer sur l’évolution de l’ensemble du nucléaire civil.
Il permet de régler tous les problèmes du secteur énergétique : produire de l’énergie et traiter les déchets radioactifs.
Les réacteurs rapides refroidis au sodium de type BN permettent de notablement réduire les stocks de combustible nucléaire usé, qui peuvent présenter des problèmes.
Ils n’ont pratiquement pas besoin d’uranium enrichi.
Lancé en juin 2014, le BN-800 est le plus puissant réacteur à neutrons rapides au monde (880 MW). Il est connecté au système énergétique russe depuis le 10 décembre 2015 et son exploitation commerciale a commencé le 1er novembre 2016.
Le BN-800 est appelé à devenir le prototype des réacteurs plus puissants BN-1200 dont le premier sera érigé à Beloïarsk.
La centrale de Beloïarsk compte également un autre réacteur de ce type, le BN-600 (600 MW), qui permet de tester de nouveaux matériaux de construction et du combustible nucléaire depuis plus de 30 ans.
D’autres projets nucléaires russes ont déjà été primés aux États-Unis. Les réacteurs N°1 des centrales de Bouchehr (Iran) et de Kudankulam (Inde) ont été nommés projets de l’année 2014 par un autre magazine américain, Power Engineering. Ces centrales utilisent des réacteurs russes VVER-1000.