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* A CONTROLER Frontières ouvertes

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From the Archives : Originally published March 09th, 2018
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Category : Editorials

De nombreux libertaires de gauche réclament l’ouverture des frontières. Les nations ne signifient rien, nous disent-ils. Penser autrement, c’est reconnaître la nécessité d’une limite à l’immigration, d’une restriction arbitraire de la liberté des gens. Ceux d’entre nous qui voient les choses autrement, nous disent-ils, ne valent pas mieux que des fascistes.

Le brillant article de Joe Salerno, Mises on Nationalism, the Right to Self-Determination, and the Problem of Immigration, explique que Mises rejetait l’idée antinationaliste qu’est l’ouverture des frontières.

Comme le montre Salerno, Mises était un partisan du « nationalisme libéral », l’un des mouvements politiques les plus importants du XIXe siècle. Pour lui, les choix des individus en étaient un fondement clé. Ceux qui appartiennent à une communauté linguistique ne souhaitent pas être gouvernés par des individus qui parlent une autre langue. Ils cherchent à former des nations au sein desquelles ils peuvent se gouverner eux-mêmes.

Comme l’a dit Mises, « le principe de nationalité n’incluait d’abord que le rejet du principe de suzeraineté ; il demande l’auto-détermination et l’autonomie. Ce n’est qu’ensuite que son contenu s’est élargi pour inclure non seulement la liberté, mais aussi l’unité comme mots d’ordre. Le désir d’unité nationale est avant tout pleinement pacifique… Le nationalisme n’entre pas en conflit avec le cosmopolitisme, parce que les nations qui sont unies en leur sein ne souhaitent pas tomber en désaccord avec leurs peuples voisins. Elles ne recherchent que paix et amitié. »

Pourquoi les gens souhaitent-ils s’autogouverner ? Parce qu’ils sont autrement gouvernés par des individus qui ne parlent pas leur langue. Ils en sont réduits à un peuple colonial dirigé par un empire oppresseur. Si la classe au pouvoir parle une autre langue que la leur, les minorités sont condamnées à devenir des groupes d’exclus.

Mises nous l’explique avec son éloquence habituelle : « Comme le veut le droit écrit, l’issue des discussions politiques de la majorité prend une signification directe pour le citoyen qui parle une langue étrangère, parce que ce dernier doit obéir à la loi ; bien qu’il ne se pense pas participer efficacement à l’orientation des autorités législatives, ou du moins pas être autorisé à y participer dans le même degré que ceux dont la langue maternelle est identique à celle de la majorité au pouvoir. Et quand il se présente devant un magistrat ou un fonctionnaire de l’administration en tant que participant à un procès ou à une pétition, il se tient devant un homme dont la pensée politique lui est étrangère, parce qu’elle a été façonnée par des influences idéologiques différentes… Quoi qu’il fasse, l’individu qui appartient à une minorité a le sentiment de vivre parmi des étrangers et d’être, même si la loi le nie, un citoyen de second rang. »

La situation contre laquelle Mises nous a mis en garde s’est présentée après la signature du traité de Versailles et des autres traités malavisés qui ont mis fin à la seconde guerre mondiale. Les minorités linguistiques ont été incluses de force à des Etats auxquels elles ne souhaitaient pas appartenir, et c’est leur détermination et leur résistance qui a donné lieu à la seconde guerre mondiale. Les difficultés n’étaient pas seulement celles causées par les différences linguistiques. Des groupes ethniques ne souhaitaient pas être gouvernés par des individus appartenant à un autre groupe ethnique, notamment si ces groupes avaient été opposés par le passé. Chaque groupe devrait pouvoir disposer d’un Etat propre, si tant est qu’il le désire.

Mises condamnait la suppression des minorités linguistiques et ethniques comme représentant un nationalisme militant et agressif.

Ainsi, les craintes d’être envahis par un autre peuple ne peuvent pas être ignorées. Mises insiste sur ce point : « Si le gouvernement de ces territoires peuplés par des membres de plusieurs nationalités ne demeure pas complètement libéral, il ne peut pas être question d’égalité des droits en matière de traitement des membres de divers groupes nationaux. Il ne peut y avoir que gouverneurs et gouvernés. Le seul choix qui s’offre alors est pour chacun de déterminer s’il préfère être marteau ou enclume. »

Mises a reconnu que l’immigration promeut la division internationale du travail, mais cet argument ne met pour lui pas fin à la discussion. Comme le note Salerno, « Mises porte ainsi l’analyse de la migration au-delà d’une simple considération économique, et la fait entrer en contact avec la réalité politique de l’Etat-nation démocratique et de sa suppression caractéristique des droits de propriété des minorités nationales par la nation majoritaire. »

Certains avocats des frontières ouvertes nous proposent de faire face au problème des nationalités d’une étrange manière. Afin d’empêcher le groupe majoritaire de dominer les autres, l’Etat doit endoctriner chaque individu et le pousser à accepter une forme obligatoire de « tolérance ». Toute expression de fierté ethnique par la majorité est considérée comme « raciste », alors que les minorités sont choyées et encouragées à faire ce que bon leur semble. Cette politique malavisée ne met pas fin à l’oppression des groupes ethniques, et ne fait que la renverser. Mises aurait certainement observé cela avec dérision.

Le problème de l’immigration ne pourrait prendre fin que si nous vivions dans un monde de laisser-faire. Ce n’est que dans un tel monde que les gens seraient libres de s’associer ou de ne pas s’associer, comme bon leur semble. Jusqu’à ce qu’un tel monde se développe, ceux qui restreindront l’immigration en vue de préserver leur propre langue et culture ne seront pas déraisonnables. C’est cela même que nous dit Mises. Les avocats de l’ouverture des frontières ne peuvent pas dire le compter parmi leurs rangs.

 

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