Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Ce soir, je voulais vous parler du dernier projet d’Angela Merkel, la patronne de l’Allemagne AG (équivalent d’une SA française), qui souhaite étendre le leadership germanique à l’Europe entière et pas pour le bien de ses voisins mais pour favoriser la puissance allemande. Cela fonctionne, elle aurait donc bien tort de s’en priver. Bref, Angela, qui accepte de bien mauvaise grâce une Union Bancaire dont l’épaisseur du règlement lui laisse tout de même quelques centaines d’excuses et de possibilités d’y échapper, souhaite que les pays européens signent des contrats avec la Commission européenne sur les budgets nationaux et les efforts qu’ils consentiront. Évidemment, l’idée est que si un pays ne respecte pas son contrat… il est sanctionné.
Cela me rappelle ces entreprises où votre N+1 vient vous voir et vous demande de définir vos objectifs de l’année prochaine en tenant compte de préalables imposés par la direction du type : définissez vos objectifs qui doivent tenir compte d’une augmentation minimale de 30 % de réalisation en plus et d’une marge en augmentation de 50 %, avec une satisfaction clients en hausse de 100 % une diminution de plaintes clients de 600 %.
Bien sûr, à la fin de l’année, alors que le marché sur lequel travaille ce pauvre salarié est en croissance négative de 3 %, il est difficile pour lui de faire progresser son chiffre d’affaires sans même parler de sa marge. Son chef le reçoit donc et lui signifie qu’il n’a pas respecté les termes du contrat qu’il avait pourtant lui-même défini. Dans un tel contexte, il ne peut que comprendre la sanction évidente qui tombe. Viré sans indemnités. Eh bien ce que propose Angela est sensiblement identique, et les peuples qui seront sanctionnés, ce sera nous.
Alors comme Angela Merkel a décidé de s’occuper de mon avenir à moi et de ceux de mes enfants, je vais moi aussi m’occuper de l’avenir des petits allemands. Je vous rappelle que conformément à la loi, nous n’avons plus le droit d’appeler au boycott, c’est interdit (vu que ça marche vachement bien). Je vous conseille donc vivement d’être patriote comme le suggère Montebourg (en me référant aux propos publics d’un ministre de la République, je risque moins l’amende), d’acheter français. Regardez bien l’étiquette, par exemple si vous voulez acheter une grosse berline au supermarché, et prenez une Made in France. C’est assez facile à reconnaître. Une Peugeot ou une Renault fera l’affaire. En plus, aucune n’est produite en Allemagne. Achetons du « Made in chez nous » ou même du made in espagnol ou même encore italien, voire même pourquoi pas du roumain. Sauvons les pays de l’Europe du Sud. Achetons de l’huile d’olive. De la feta Salakis au bon lait de brebissse, des olives, et remplissons-en nos coffres de voitures « Made in chez nous ».
Au bout du compte, Angela finira par se rendre compte assez rapidement qu’il suffit qu’on ne lui achète pas, pour que l’entreprise Allemagne AG soit elle aussi obligée de passer un petit contrat avec la Commission européenne. J’aime bien ma Dacia, quelle puissance, quelle vélocité, et puis cette finition où tous les éléments sont ajustés au millimètre et puis son tarif… si bas… si bas… que vous auriez bien tort de ne pas faire quelques économies.
Pour creuser un peu cette histoire, je vous ai indiqué un article de La Tribune consacré à ce sujet et relativement bien fait.
Mais c’est bientôt la fin de l’année et les vacances de Noël (que j’attends avec impatience et je pense que vous aussi), alors soyons un peu plus léger ce soir. J’ai croisé deux perles dans notre actualité économique et je ne pouvais pas ne pas les partager avec vous.
Urssaf. Rapporter son verre au bar : un travail dissimulé !
Nous vivons dans un monde de fous, chaque jour nous en apporte en général de nouvelles preuves. Mais là, un article du Télégramme nous fait découvrir que l’on a passé un nouveau stade dans la connerie administrative française, liée certainement aux premiers résultats visibles du choc de simplification (déjà terminé) et entamé avec tambours et trompettes par les services de notre Hollandouille Premier.
« Chez Mamm Kounifl (c’est un resto), on ne s’embarrasse pas de protocoles inutiles. On peut y manger à la bonne franquette, en accord avec le décor, et boire un verre au pied de la petite scène. L’établissement de Locmiquélic est un refuge prisé des amateurs de café-concert depuis des lustres. « C’est notre marque de fabrique. On veut que le client se sente à l’aise, un peu comme s’il était chez lui », décrit Maryka Le Floch. Avec son mari, la gérante fait tourner cette affaire depuis dix ans. Les soirs d’affluence, chez Mamm Kounifl, c’est « service au comptoir ». Les clients vont chercher leurs consommations. Il leur arrive aussi de rapporter leurs verres sur un plateau à l’heure de la seconde tournée, y compris en terrasse. Rien d’anormal pour le couple, qui accueille une clientèle hétéroclite et défend un esprit pub. L’établissement a d’ailleurs été labellisé « Café de pays ».»
Donc dans ce petit resto, tout va mieux dans le meilleur des mondes ou presque… sauf que…
« Ce 30 juin 2012, un contrôle inopiné de l’Urssaf va briser ce bel ordonnancement. « Je ne m’en suis toujours pas remise », raconte la gérante, encore sous le choc de l’intervention « musclée ». « Vers minuit trente, une cliente a rapporté un plateau. Elle est passée par le comptoir pour aller aux toilettes. C’est là que tout a basculé. Mon mari s’est fait plaquer contre la vitre par un homme. Une femme s’est jetée sur moi en me montrant une carte tricolore. C’est là que j’ai compris que c’était un contrôle de l’Urssaf. Ils m’ont dit que j’étais prise en flagrant délit de travail dissimulé. Ils considéraient que les clients se comportaient comme des serveurs ». Dans le bar, c’est la stupeur. La gérante conteste, invoquant simplement l’esprit de convivialité de son établissement. Choqué, le couple, sans nouvelles trois semaines après le contrôle, envisage même de porter plainte. Pour eux, de tels agissements ne peuvent être le fait que de faux agents ».
Je vous passe les détails que vous pourrez aller lire sur le site de Télégramme mais sachez que depuis, l’Urssaf réclame 9 000 € à ce couple de restaurateur qui a l’outrecuidance de laisser leurs clients rapporter leurs verres au comptoir.
En vertu de cette nouvelle jurisprudence débile de l’Urssaf, je leur conseillerais vivement d’aller embastiller tous les clients de tous les fast-foods (and furious) de France et de Navarre, puisque MacDo me force à ramener non seulement les plateaux dans des espaces prévus à cet effet (ce qui démontre la préméditation économique, ce qui est une circonstance aggravante) mais en plus me force à vider les-dits plateaux dans des poubelles, ce que ne fait pas ce couple de restaurateur.
Je pense aussi qu’il faudrait que l’Urssaf ponde une note à notre Belle Kacem qui tient là un concept de haute volée pour accuser tout mari dont la femme élève ses enfants et ne paie pas de charge sociale sur ce travail dissimulé… Inutile de changer le quotient « conjugal », un simple contrôle Urssaf dans chaque famille ne déclarant qu’un seul revenu et la présence d’enfant est donc suffisant pour embastiller l’ensemble des pères de familles.
Placé (EELV) doit régler… 18 000 euros de PV en souffrance
J’aime beaucoup le parti Europe Écologie-Les Verts, des espèces d’extrémistes de la protection de l’environnement, des europathes rêvant de dissoudre la nation française, ou encore des grands progressistes qui veulent m’empêcher de fumer une cigarette mais voudraient bien que je me drogue au cannabis… Sans oublier leur fascisme antivoiture, car la voiture c’est mal, et le pire c’est les 4×4 dont les propriétaires méritent l’emprisonnement à vie dans un goulag vert avec « toilettes sèches ».
Bref, l’un des grands mamaouchis de ce parti qui est un homme absolumment charmant et dont le respect pour son peuple n’a d’égale que son ambition qui suinte par tous les pores de sa personne, Jean-Vincent Placé « doit régler environ 18 000 euros d’amendes à la suite d’une centaine d’infractions routières, datant d’avant 2010», information révélée par le Canard Enchaîné mercredi.
Ce grand pourfendeur de la protection de l’environnement vient de nous montrer, et d’une bien belle façon, le comportement qui est à vomir de nos zélites.
Non seulement cet horrible bonhomme à l’idéologie dangereuse nous explique que nous sommes des criminels de pollueurs avec nos voitures mais lui non seulement utilise une voiture dite de fonction, comprenez par là payée avec notre pognon, mais en plus se tient très mal au volant de ce véhicule mis à sa disposition par ses con-citoyens.
Monsieur Placé se tient tellement bien d’ailleurs qu’il se prend pour 18 000 euros d’amendes au volant. 18 000 euros !! Soit 118 076,26 francs !! Oui j’ai converti ! Plus de 100 000 balles d’amendes. Ha les beaux sentiments de nos gentils bobos de la gôôôche juste.
Je vais vous dire ce que je pense de ce genre de type à Placé, au comportement pour le moins déplacé.
Ce Monsieur se croit tout permis. Ce monsieur, comme l’a si bien dit Taubira, se pense invulnérable, invincible et au-dessus de toutes les lois.
Monsieur le Sénateur Placé a oublié un concept pourtant simple et essentiel à tout bon rapport en société : l’exemplarité.
Monsieur Placé, le cœur bien à gôche et son porte-monnaie bien à drôate, ne comprend pas au bout d’une amende. Ni de deux. Ni de trois. Non, il continue. Il continue parce qu’il se croit dans l’impunité la plus totale, il peut continuer parce que Monsieur le sénateur dégouline aussi de fric acquis sur le dos de nos zimpôts. Monsieur le sénateur peut se permettre de payer 18 000 euros d’amendes, soit plus que le prix de ma Dacia !
C’est donc cette gôche-là qui nous dirige ?
Mais cette gôche-là qui manifeste le plus total des mépris à l’égard de son propre peuple à qui elle demande des efforts, en plus, se permet de se plaindre.
Sachez que pour Monsieur ce sinistre sénateur, « c’est la rançon de la notoriété » car « c’est la même histoire qu’il y a trois ans ». Il trouve tout de même « un peu agaçant » la manière dont cela est rendu public, « alors que je n’ai même pas reçu de courrier », souligne-t-il. « C’est bien sûr de ma faute, je n’ai jamais cherché à fuir mes responsabilités, je ne demande aucun passe-droit, j’assume et je paie, je ne veux pas que quiconque doute de mon honnêteté ». Mais Monsieur le Sénateur, c’est un homme bien imparfait qui écrit ces lignes. Alors nous pouvons tous comprendre les errerements ou les erreurs. Mais on s’excuse. On est humble. Et surtout on paie, car si comme vous le dites, c’est la même histoire depuis 3 ans, il ne tenait qu’à vous de faire votre chèque et vous avez eu trois ans pour le faire. La triste réalité c’est que, probablement, vous attendiez que vos petits copains passent l’éponge sur votre ardoise.
Monsieur le Sénateur, vous ne méritez ni d’être élu en cette institution, ni d’être de gôche. Votre comportement est tout simplement minable et méprisable. Mais vous n’êtes jamais rien que la triste expression de notre époque, et vous illustrez à merveille la bassesse désolante de notre classe politique, l’absence d’honneur, et votre mépris du bien public.
C’est vraiment ce que l’on appelle un écart de conduite.
Restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT
Article de la Tribune sur l’Europe, l’austérité, les contrats et Merkel
Article sur l’URSSAF qui ne se sent vraiment pas bien…
Article du Parisien sur notre sénateur Placé!