Je vous mets assez souvent en
garde dans mes publications contre le risque que représente l’accumulation de
votre capital auprès de banques, qui ne cessent de rendre plus difficile le
retrait de dépôts et se sont déjà entendues avec les gouvernements pour les
autoriser à geler ou confisquer votre argent.
Pire encore, elles ont établi
des exigences relatives aux déclarations quant au contenu de vos coffres de
dépôt, et restreignent désormais ce qui peut y être placé – et potentiellement
confisqué.
Source : Goldnomics
Les banques sont des entités
auprès desquelles il devient de plus en plus dangereux de déposer du capital
sous quelque forme que ce soit. Il n’est donc pas surprenant que les gens se
tournent aujourd’hui de nouveau vers des infrastructures qui opèrent à la
manière des toutes premières banques : qui proposent des options de
stockage en échange de frais, mais qui ne prennent part à aucune autre
activité bancaire.
Mais bien que j’explique souvent
à mes lecteurs que de telles entités sont plus sécurisées, je n’oublie jamais
d’ajouter que beaucoup d’entre elles n’accumulent pas d’or physique. Elles
fournissent à leurs clients des contrats qui stipulent qu’ils pourront, sur
demande, obtenir une certaine quantité d’or déterminée à l’avance. Le
problème, c’est que ces entités sont souvent tentées de distribuer de tels
contrats contre un prix d’achat sans jamais acheter ou stocker de métal. On
estime que la valeur de ces contrats, à l’échelle du monde, est 150 fois
supérieure aux quantités d’or en existence.
C’est pourquoi il est
impératif que vous n’achetiez que de l’or physique et alloué.
Autre mise en garde : J’ai
expliqué à plusieurs reprises que, bien que les infrastructures les plus
sécurisées se trouvent en Amérique du Nord et en Europe, ces juridictions
sont aujourd’hui à l’aube d’une crise économique, ce qui suggère que lorsque
la crise se présentera, le livret de règles sera jeté par les fenêtres. Les
gouvernements comme les infrastructures de dépôt ne seront plus fiables, et
il se pourrait qu’on vous dise, lorsque vous chercherez à récupérer votre or,
qu’il ne pourra pas vous être livré. Une multitude de raisons pourraient vous
être données, et il se peut que vous ayez à faire de véritables acrobaties administratives
pour obtenir votre dû. Et rien de garantit que vous recevrez votre or physique.
C’est pour cette raison,
bien que rien ne soit jamais garanti, qu’il vous faut toujours protéger votre
capital en optant pour l’option la moins risquée.
Cela signifie que vous devriez
toujours respecter deux règles simples : La première, sélectionnez la
juridiction qui fasse preuve des meilleures régulations et réputation. La
deuxième, assurez-vous qu’il existe une infrastructure de stockage réputée
dans cette juridiction, qui dispose d’un coffre de catégorie III et de
contrats susceptibles de satisfaire vos besoins.
Mais se peut-il que je sois trop
prudent ? Malheureusement, non. Selon moi, à mesure que nous nous
approcherons d’une crise monétaire, les banques et les infrastructures de
stockage des pays qui auront des chances d’être les plus affectés feront tout
leur possible pour ne pas avoir à livrer les dépôts monétaires et de métal
physique de leurs clients.
Ces derniers temps, les rapports
que j’ai reçus de la part d’infrastructures de stockage localisées dans les
juridictions les plus avantageuses m’ont tous indiqué que mes prédictions
devenaient réalité. Les uns après les autres, les clients de certaines
entités ont rencontré des difficultés à retirer leur argent et leur métal. Dans
la plupart des cas, les institutions qui ne souhaitent rien leur livrer ont
multiplié les formalités administratives et, parfois, ont simplement refusé de
livrer quoi que ce soit.
Mais penchons-nous sur deux
exemples – une banque et une infrastructure de stockage.
USA : Un client
demande à sa banque de transférer 178.000 dollars de fonds vers une
institution étrangère afin d’acheter des métaux précieux à placer en
stockage. La banque a, suite à sa demande, érigé quelques barrières :
- Elle a demandé
une demande écrite originale et signée, délivrée en personne.
- Une fois que
cela a été fait, une autorisation vocale par téléphone a été demandée.
- Le client a
ensuite dû attendre de recevoir un code PIN, qui a mis plusieurs jours à
être créé et envoyé par courrier.
- Après que le
client a satisfait toutes ses demandes, la banque a de nouveau changé
ses exigences et demandé à ce qu’un chèque de banque soit envoyé, qui a
mis dix jours à être autorisé.
Temps perdu : quatre
semaines.
Autriche : Un client
tente de transférer 138 Philarmoniques d’or depuis sa banque vers une
infrastructure localisée dans une autre juridiction. La banque fait tout pour
lui mettre des bâtons dans les roues :
- Ella a refusé
d’envoyer le produit elle-même, et également refusé d’organiser son
expédition avec un tiers-parti.
- Elle a refusé
de livrer les pièces à FedEx bien que des preuves d’assurance aient été
fournies. La banque a ensuite insisté sur le recours à un camion de
Brinks.
- Elle a ensuite
refusé de livrer l’or à une toute autre institution qu’une banque.
- Elle a ensuite
décrété qu’elle n’était « pas prête » à livrer les pièces. Son
client a été « invité à réessayer » s’il le souhaitait (il lui
a fallu huit tentatives pour parvenir à ses fins).
- La banque a
enfin accepté de livrer les pièces, à condition que des frais de retrait
d’1% soient appliqués (un détail qui n’était pas inscrit dans l’accord
original, et que j’appellerais une rançon).
Les exemples sont nombreux, mais
ces deux-là devraient vous suffire à comprendre la tendance globale : si
vous souhaitez sortir votre argent ou votre métal physique d’une juridiction
à risque telle qu’un pays de l’Union européenne ou d’Amérique du Nord, votre
fenêtre d’opportunités se referme peu à peu. Attendez-vous à ce que la tâche
vous soit rendue toujours plus difficile et coûteuse.
Mais pourquoi cela devrait-il
être le cas ? Que cherchent ces institutions ? Ne réalisent-elles
pas qu’elles indiquent clairement à leurs clients qu’elles ne sont pas des
partenaires fiables ?
Bien sûr que si. Mais elles sont
aussi conscientes d’un autre facteur qui leur est bien plus important. A
mesure qu’approche la crise économique, elles comprennent qu’une urgence
bancaire sera bientôt déclarée, et que les banques fermeront leurs portes
pour une durée indéterminée (possiblement jusqu’à ce qu’une solution soit
trouvée). Quelles seront les règles mises en place ? Personne ne le
sait. Les banques et les infrastructures de stockage seront-elles forcées de
livrer leurs dépôts à leurs clients après réouverture ? Personne ne peut
en être sûr.
Ainsi, à mesure que la
situation s’aggravera, elles chercheront de plus en plus à conserver l’argent
et le métal de leurs clients.
Les exemples mentionnés
ci-dessus ne sont pas si extrêmes, et des restrictions plus importantes
pourraient être établies dans le futur. En période de crise économique, il n’y
a aucune garantie. La seule solution qui s’offre à vous est d’opter pour la
situation qui présente le moins de risque pour votre capital.
Choisissez une juridiction
qui présente de bons antécédents
– de faibles taxes, ou aucune ; un gouvernement stable et une
législation qui protège plutôt que persécute les investisseurs étrangers.
Choisissez une juridiction où
vous pourrez vous rendre facilement –
En Europe, ce pourrait être la Suisse ou l’Autriche. En Asie, ce pourrait
être Singapour ou Hong Kong. Dans l’hémisphère occidental, ce pourrait être
les îles Caïmans.
Choisissez la meilleure
infrastructure au sein de cette juridiction – celle qui a la meilleure réputation et offre les
meilleurs contrats (taux compétitifs, coffres de catégorie III, accès 24
heures sur 24, etc.)
Il nous est impossible de
déterminer pendant combien de temps nous devrons préserver notre capital. La
période de crise pourrait être brève (quelques années), ou bien plus longue.
Quelles qu’en soient les conséquences, ceux qui auront choisi les meilleures
couvertures de capital seront ceux qui s’en sortiront le mieux.