Il semblerait que l’Europe soit sur le point de
s’étouffer sur son plat du jour de gouvernements à la sauce Hollandaise et son accompagnement
de salade Grecque. Nous pourrions
même aller jusqu’à dire que le monde entier semble avoir
une touffe de poils coincée dans la gorge, touffe de poils qui aurait
été formée par les innombrables mensonges ayant
été proférés afin de justifier de l’endettement
des gouvernements, et les promesses incessantes que leurs dettes finiraient
un jour par être remboursées.
Ces deux derniers mois, les marchés financiers ont
valsé entre opérations de financements sur le long-terme de la
BCE et mise en place de nouvelles mesures d’austérité. Ce
qu’il nous reste encore aujourd’hui d’illusion devrait
bientôt se dissoudre, la Hollande ayant récemment
dénoncé l’esprit d’équipe Franco-Allemand,
et le vortex des obligations impayées ne cessant d’absorber la richesse
des gouvernements, les conduisant inévitablement vers une
déflation.
En d’autres termes, la situation devient critique.
Il est temps pour tous ceux s’étant endormis sur leur lauriers
de se réveiller ! Bienvenue en l’an 2012 !
J’ai trouvé le récent article de Paul Krugman, prix
Nobel et professeur d’économie et d’affaires
internationales à l’école d’affaires publiques et
internationales de l’Université de Princeton, professeur
à la London School of Economics,
et chroniqueur pour le New York Times,
pour le moins hilarant – à tel point que j’ai failli recracher
l’intégralité
de mon petit déjeuner Paléo consistant d’une mousse de
saumon et de quatre œufs (et sans sauce Hollandaise, s’il vous
plaît). Voici ce que Krugman écrit dans sa chronique :
Qu’ont-ils
tous à prescrire une réduction des dépenses comme
remède aux maux de l’Europe ? L’idée
qu’une réduction des dépenses gouvernementales puisse
encourager les investisseurs et entreprises à dépenser plus a déjà
été réfutée un certain nombre de fois au cours de
ces deux dernières années. Il semblerait donc que la
réduction des dépenses des gouvernements dont
l’économie traverse une phase de dépression ne fasse que
les plonger plus profondément dans la crise.
Voilà une déformation de taille de la
part d’une personne comptant parmi les économistes les plus
influents. Sa déclaration – la réduction des
dépenses gouvernementales a pour but de relancer la consommation,
bla-bla-bla – est incorrecte. Une réduction des dépenses
gouvernementales est uniquement proposée parce que les gouvernements
n’ont plus les moyens de dépenser ni d’emprunter quoi que
ce soit, du fait de la mauvaise odeur se dégageant aujourd’hui
du compost qu’est celui des obligations souveraines. Tout le monde est
fauché, y compris les acheteurs d’obligations - qui se trouvent
également en être les vendeurs.
Je m’étonne de la manière
désinvolte dont Krugman appréhende le
concept de ‘récession’. Je suppose que c’est un
nouveau concept pour lui que d’admettre que les ‘pousses
vertes’ ne soient pas apparues au printemps 2012. Jusqu’à
présent, son rôle avait principalement consisté à
encourager les gens à croire en une reprise, à la
manière d’une pom pom
girl. Je suppose qu’hier,
à son arrivée au bureau, il s’est rendu compte
qu’il avait laissé ses pompons chez lui. A sa place,
j’aurais choisi de faire référence à la situation
économique actuelle comme étant quelque chose de bien plus grave
qu’une vulgaire ‘récession’, dans la mesure
où ce terme sous-entend simplement une période de
ralentissement entre deux pics. J’aurais plutôt décrit
l’actualité économique comme la traversée
d’une étendue aride menant vers un océan d’un bleu
profond dans lequel notre modernité sans espoir viendra bientôt
se noyer.
Le simulacre ayant régné depuis 2008
pourrait ne pas durer jusqu’à la fin de cette année. Aux
Etats-Unis, les élections qui auront lieu à l’automne
viendront se heurter de plein fouet aux fausses promesses dont l’on
entend désormais parler sous le nom de ‘Taxmageddon’.
Les plus gros coups de tonnerre financiers sont attendus pour le premier
janvier 2013, bien que leurs effets puissent se faire ressentir bien avant,
alors que les ménages, les entreprises, les fonds de pension, les
municipalités et de nombreuses institutions tomberont un à un
à genoux, se préparant à recevoir le coup de
grâce.
Profitez du spectacle Européen tant qu’il
dure. Lorsque les cortèges des clowns que sont Barack Obama et Willard ‘Mitt’
Romney approcheront les conventions politiques de cet été, ils
seront accueillis par une foule de citoyens en colère hurlant des
obscénités à pleins poumons. C’est bien la seule
manière qu’il reste au peuple de se faire entendre. Je suis
curieux de savoir à quoi penseront les généraux du
Pentagone lorsqu’ils verront leur pays se déchirer ainsi.
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