Nous avons entendu tant de choses ces derniers jours,
ces dernières semaines et ces derniers mois au sujet des causes de nos
malheurs économiques et financiers. On nous a présenté
en long et en large des histoires sensationnelles, comme cette gigantesque
escroquerie Madoff-ienne,
une vraie énigme lorsqu’on vous demande de croire que 64
milliards de dollars se sont évaporés dans la nature sans
laisser la moindre trace alors que deux semaines après le 11 Septembre
on avait tout retrouvé sur les terroristes, des factures de location
de voitures aux notes des restaurants dans lesquels il avaient
déjeuné en passant par la manière dont ils avaient
payé leur billet d’avion.
Et que dire des 50 milliards de dollars de nouvelle
monnaie qu’il a fallu créer de toute urgence pour Bear Stearns et Lehman avant
d’enfouir leurs actifs respectifs au fond des bilans de Morgan et du
liquidateur voire dernièrement, et la plus belle histoire de toutes,
des 180 milliards de dollars engloutis dans le trou noir sans cesse croissant
de l’étoile noire de la finance à la Ponzi,
AIG.
Ces histoires font les unes des journaux, bien entendu,
mais ne sont que des broutilles destinées à amuser la galerie
pour la détourner de la vraie opération qui est en train de se
dérouler. Toutes ces opérations ne sont que des sous histoires
des 10 trillions (10.000.000.000.000) de dollars de garanties et subventions
des gouvernements et des banques centrales qui ont été
versées au nom (et aux frais) des contribuables, une histoire de
magnitude nettement plus importante, et qui ne fait l’objet d’aucun
commentaire dans la presse.
Si un jour la presse économique “’mainstream”
s’intéresse de près à cette débâcle
de 10 trillions de dollars, elle ne comprendra toujours pas le poison qui est
à la racine de notre système financier, qui est le faite que la
monnaie fiduciaire a nécessairement une durée limitée,
une date limite de vente si vous me permettez l’expression.
Le graphique suivant est tire d’une présentation
qui s’intitule « le cycle de vie d’une monnaie
fiduciaire, adapté au dollar américain ».
 
Explication : les monnaies fiduciaires sont
toutes crées par de la dette, mais d’une manière qui ne
permet que le remboursement du principal, pas des intérêts, qui
ne peuvent être payés que par de la monnaie nouvelle. En
conséquence, les systèmes fiduciaires ont impérativement
besoin d’une croissance de la masse monétaire pour pouvoir rembourser
le principal ainsi que les intérêts.
En pratique, les monnaies
fiduciaires, à savoir le Dollar, l’Euro, le Yen, le Yuan, le
Rouble, le Franc Suisse, etc, toutes les monnaies
de la planète, représentent la plus grande pyramide de tous les
temps.
Il y a pire : la
croissance géométrique de la courbe de la croissance de la
masse monétaire aboutit toujours à une phase parabolique. Cette phase est nécessaire et
arrivera quoi qu’il arrive et quel que soit le taux de croissance de la
masse monétaire, même extrêmement faible. La seule
variable avant cette phase inéluctable est le temps.
Les fraudes
préméditées à grande échelle que nous
avons constatées ces dernières années, les manipulation
des marches d’actions, de taux, de devises, de matières
premières et particulièrement de l’or, la falsification
des statistiques, notamment du chômage ainsi que les montants
obscènes de produits dérivés destines à manipuler
les taux d’intérêt à la hausse sur les marches
obligataires ont permis de gagner du temps, de retarder le moment où
nous atteignons le point d’inflexion où la croissance de la
masse monétaire devient parabolique.
Mesdames et Messieurs, il
semblerait que ce moment soit arrive. Il suffit pour s’en convaincre de
regarder le dernier tableau présentant la base monétaire des
Etats Unis (tableau fourni par la Réserve Fédérale de St
Louis)
Le graphique ci dessus vous
rappelle t’il vaguement quelque-chose ?
Rob Kirby
KirbyAnalytics.com
Rob Kirby
est l’éditeur de Kirbyanalytics.com. Il
analyse les statistiques et les marches monétaires ainsi que les
métaux précieux. Vous pouvez vous abonner en cliquant ici.
Rob Kirby est
contributeur à 24hGold.com. Les vues
présentées sont les siennes et peuvent évoluer sans
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