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En novembre 2003, avant que
les Hat Trick Letters ne
soient lancées, un article séminal était publié
énonçant les 25 raisons pour lesquelles le prix de l’or
devrait grimper. Il fut mis à jour plus tard, aux alentours de 2008,
et quelques raisons supplémentaires y furent ajoutées. Compte
tenu des phénomènes extrêmes que nous avons
traversés au cours de ces derniers mois, la situation a
complètement changé. La crise s’est
développée en 2008 après l’effondrement de Lehman Brothers, la
nationalisation de Fannie Mae et le soutien national d’AIG. Au cours de
ces derniers mois, nous sommes entrés dans une nouvelle phase de crise
permanente et de tension constante, largement reconnue comme étant
quelque chose de plus sérieux, de plus dangereux et de plus
risqué.
Les transformations capables
de marquer un retournement de l’environnement global de la monnaie, du
système bancaire et de l’or sont très nombreuses.
Observées collectivement, elles sont époustouflantes. La
nouvelle norme est une crise profonde et constante sans aucune
résolution et l’absence de désir de régler quoi
que ce soit. La structure bancaire refuse d’endurer les liquidations.
Elle finira par ne plus avoir le choix. Le sentiment d’urgence et de
détresse et le risque accru d’effondrement systémique
sont les conséquences de multiples développements que sont
principalement :
- Les
taux d’intérêts zéro et le quantitative easing à l’infini (ou hyperinflation
monétaire discontinue)
- Un
GOFO négatif et backwardation des
contrats à terme
- Le
Printemps Arabe et l’instabilité au Proche-Orient et en
Afrique du Nord
- Les
projets de bail-ins ou de confiscation des
comptes en banque Occidentaux
- Les
attaques mensuelles sur le marché de l’or
- L’épuisement
des coffres du COMEX
- L’exposition
des produits dérivés comme point faible du secteur
bancaire
- La
pression constante d’intervention et le support artificiel des
marchés financiers
- Les
solutions de Draghi déclarées
invalides
- Les
dettes et déficits non résolus en Europe du Sud
- Les
dysfonctions des dépenses du gouvernement des Etats-Unis
- L’infiltration
des nations Occidentales par les infrastructures de swap du yuan Chinois
- Les
réunions anti-G20 avec les swaps d’or comme projet
clé
- La
naissance de la zone d’échanges EurAsienne
- La
révélation de l’espionnage de grande échelle
par les services secrets
Le monde entier a
changé avec l’argent, le système bancaire, les
investissements, et les règles qui gouvernent la richesse. Hat Trick Letter ne se soucie
pas de la loi ou de la politique, mais des problèmes qui affectent le
dollar, les devises, les obligations, les systèmes bancaires, le
commerce et les métaux précieux. Aucune analyse sérieuse
de l’or et l’argent ne peut être faite sans que soient pris
en compte ces autres concepts. Ils sont tous liés les uns aux autres.
PENURIE
Les facteurs suivants justifient
tous une hausse future du prix de l’or jusqu’à plus de
5000 dollars par once. Le prix de l’argent augmentera quant à
lui de plusieurs multiples du pourcentage d’augmentation du prix de
l’or. La pénurie d’argent est évidente aux yeux des
analystes et des experts, si ce n’est ceux qui travaillent pour les
banques. La pénurie d’or est plus subtile, parce que des
milliers de tonnes de métal ont été prêtées
illégalement, ce qui a entraîné des double-comptages et
des comptes manquants sur les rapports. L’exemple le plus flagrant est
le bilan des réserves d’or des Etats-Unis, listées comme
étant de l’or déposé dans des coffres, et qui se
traduisent en réalité par du métal qui se trouve
peut-être dans des gisements appartenant à Barrick
Gold, plusieurs kilomètres au cœur de massifs montagneux.
LES FACTEURS DU PRIX DE
L’OR
1.
Effondrement des taux
d’intérêts et dommages causés par un TNX en hausse
La
baleine Londonienne que sont les bureaux de JPM est responsable de leur
publicité. Les swaps de taux d’intérêt sont un
mécanisme utilisé pour contrôler les taux
d’intérêts, notamment ceux de longue maturité. Ils
sont un mécanisme complexe. Une demande finale est créée
artificiellement. Morgan Stanley a été la prostituée de
Wall Street des années durant, exécutant les swaps de taux
d’intérêt et générant des ralliements sur
les obligations du Trésor à partir de rien. L’effet de
levier de ce mécanisme est de 50 à 100 :1. Les petites
fluctuations du rendement des obligations (de 30 à 50 points de base)
peuvent causer d’importantes distorsions. Nous avons enregistré,
depuis le mois de mai, un mouvement de 130 points sur le rendement des
obligations sur dix ans. De grosses collisions de produits
dérivés contre une dizaine de baleines sont à
prévoir. La réserve de valeur la plus sûre est l’or
physique.
2.
Renversement du carry trade des obligations et effet de convexité sur le
TNX
Depuis
2009, le directeur de la Fed Ben Bernanke a
encouragé les grosses banques Américaines à remplir
leurs bilans grâce à des carry trade bénéficiant d’importants effets
de levier. Elles ont emprunté de l’argent gratuit à
près de 0%, qu’elles ont ensuite investi sur les obligations du
trésor sur 10 ans. Les excès de réserves de la Fed,
tirés des profits sur les carry trade, ont permis de détourner les regards de son
insolvabilité. Avec la hausse des rendements des obligations, les
dommages sont conséquents, et les pertes approchent des niveaux
catastrophiques (dont on ne nous dit rien). Ces pertes sont amplifiées
par les effets de levier. Les grosses banques Américaines se débarrassent
aussi vite qu’elles peuvent de leur carry trade
sur les obligations du Trésor, dont l’effet de levier repose sur
des contrats à terme. L’argent gratuit a été
converti en pertes. Le meilleur investissement est l’or physique.
3.
Echanges indirects : obligations
qui retournent à l’émetteur et progression des
infrastructures Orientales, inflation finalement importée après
trente ans d’exportation
Pour
un nombre accru de projets, le paiement entre deux partis se fait en
obligations. C’est vrai pour les acquisitions de Rosneft
et les achats d’actifs Africains, ainsi que pour un certain nombre de
projets de moindre importance. La liquidation de la société
Brésilienne OGX se fera plus ou moins de la même manière.
Les obligations sont ensuite converties en cash par le parti qui vend les
actifs. Les obligations sont retournées à
l’émetteur, généralement une banque de New York ou
de Londres. L’inflation exportée par le gouvernement des
Etats-Unis a jusqu’alors évité toute conséquence
directe sur l’inflation des prix au sein de l’économie
Américaine, puisque les Etats-Unis ont toujours exporté de la
dette. Trente ans plus tard, alors qu’elle retourne aux Etats-Unis,
cette inflation est une véritable bombe à retardement. Le prix
de l’or répondra à l’abandon des obligations
Américaines et à l’augmentation de leurs rendements, et
à l’inflation des prix causée par la dévaluation
du dollar. La seule protection contre l’inflation sera l’or
physique.
4.
Bail-ins et
confiscations de comptes privés
Les
confiscations faites par les banques de Chypre ont donné
l’exemple au système bancaire Occidental. Les bail-ins ne pourront en aucun cas résoudre la
solvabilité des grosses banques, dont les pertes
dérivées sont 50 à 100 fois plus importantes que les
comptes privés et les dépôts. Lorsque les Etats-Unis et l’Europe
Occidentale, ainsi que la Grande-Bretagne, imposeront des confiscations de
quelque pourcentage que ce soit, la furie et la panique seront palpables. Les
gens réaliseront que les fonds privés détenus
auprès de banques corrompues et insolvables ne sont pas en
sécurité. Ils retireront leur argent des banques, ou ce
qu’il en restera, et se tourneront vers l’or. La réserve
de valeur ultime est l’or physique.
5.
La chute de l’empire des Saoudiens
et la perte du pétrodollar face à l’avancée de la
Natural Gas Coop
Les
Saoudiens ont quelque chose de spécial du fait même de leur
position de commande à l’OPEP, et de leur surplus de balance
commerciale tiré du recyclage d’obligations du Trésor, d’actions
bancaires Américaines et de biens immobiliers Américains. Le
régime Saoudien a été déstabilisé par
certain nombre de facteurs. Notons particulièrement l’inflation
des prix (plus précisément des biens alimentaires), le manque
de réformes dû aux lois Islamiques, l’appropriation et le
vol perpétré par les princes, la chute des surplus nationaux
sur le secteur pétrolier et certains problèmes de succession de
pouvoir. Le roi Abdullah serait sorti du coma, mais sa condition reste
incertaine. Le paiement du pétrole en dollars ne pourra durer
indéfiniment. L’OPEP lui-même pourrait se trouver
être la prochaine victime du printemps Arabe et se tourner vers
d’autres devises. La montée en puissance de la Natural Gas Coop est le plus important phénomène
géopolitique lié à l’énergie dont nous
avons été témoins depuis des décennies. Il est
intégralement lié à la construction de pipelines, et se
trouve au cœur de conflits et de controverse. A mesure que le
pétrodollar sombrera dans l’oubli, le vrai standard qu’est
l’or refera son apparition. Les Arabes, dont les Saoudiens, et
notamment les producteurs de pétrole du Golfe Persique, se jetterons sur
l’or avec passion une fois qu’ils se débarrasseront de
leurs obligations Américaines et rendront hommage à leur
nouveau protecteur, la Chine, et à la Russie qui lui emboitera le pas.
La forme de richesse majoritairement détenue par les Arabes a des
siècles durant été l’or physique.
A
suivre…
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