Mathématiques
des réfugiés
- Près
de 6.000 réfugiés arrivent en Grèce chaque jour.
- Merkel
a promis d’aider les pays comme la Grèce en accueillant 160.000 réfugiés
sur son territoire.
- Depuis
le mois de septembre, les efforts de relocalisation ont permis le
déplacement de seulement 147 réfugiés.
- Au
passage, 6.000 réfugiés par jour, c’est 2.190.000 par an.
J’ai
déjà dit penser la déclaration de Merkel absolument idiote, mais je dois
avouer que les résultats en sont encore plus déplorables que je ne le
pensais.
Des
politiques d’immigration en échec
Selon le
Financial Times, les dirigeants européens ont beaucoup de mal à sauver leurs
politiques de l'immigration.
Avec
plus de 6.000 réfugiés qui arrivent en Grèce chaque jour, les dirigeants de l’Union
européenne se penchent désormais sur l’échec de la réponse donnée par le
bloc, et tentent de se mettre d’accord avec la Turquie, qui est devenue le
premier pays-étape pour les gens qui tentent d’entrer en Europe.
Le
projet qui visait à contenir les demandeurs d’asile en Italie et en Grèce
avant d’en redistribuer 160.000 dans divers pays membres est en échec. Malgré
plusieurs mois de planifications, seuls 147 réfugiés ont été relocalisés
depuis le mois de septembre.
Le
projet a été l’objet de querelles politiques amères entre l’Allemagne, qui le
soutient, et ses voisins orientaux, qui s’y opposent. Il est désormais mis à
mal par de nombreux facteurs, depuis l’hésitation des capitales nationales à
fournir des logements et des problèmes techniques sur le terrain, jusqu’au
refus des demandeurs d’asile de prendre part à l’opération (le vol de la
semaine dernière vers le Luxembourg était une seconde tentative, un groupe
avait précédemment refusé d’être déplacé vers le Grand-duché).
En tant
que chancelière, Angela Merkel subit les pressions de son propre parti, et l’Allemagne
compte actuellement sur un accord avec la Turquie qui permettrait de réduire
l’afflux de migrants depuis le Proche-Orient. Berlin, avec l’aide de la
Commission européenne, a ouvert les négociations avec Ankara, et proposé une
aide de 3 milliards d’euros destinés à fournir des visas Schengen à des
citoyens turcs.
Mais l’hiver
approche, et Mr. Asselborn (Jean Asselborn, Ministre luxembourgeois de l’immigration
et président actuel de l’Union européenne) semble impatient de voir des
progrès se manifester, aussi bien pour les Etats membres de l’Europe que pour
les milliers de migrants sur les routes.
« Nous
ne voulons pas simplement de décision symbolique, nous voulons voir des
résultats sur le terrain, a-t-il annoncé. Nous ne pouvons pas laisser se
développer une situation de catastrophe humanitaire sur nos frontières. Nous
ne pouvons pas laisser des gens mourir de froid cet hiver dans les Balkans. »
« Nous
ne pouvons pas laisser les gens mourir dans les Balkans »
Simple
question : et pourquoi pas ?
Imaginons
que l’Union européenne s’oppose à cette politique. Que pourrait faire l’Union
européenne ?
Et si
les gens ne pouvaient pas accéder aux Balkans ?
Mathématiquement
parlant, si les réfugiés ne peuvent pas accéder aux territoires des Balkans,
ils ne peuvent pas mourir dans les Balkans.
Je suis
d’avis qu’il est très facile de déterminer où des clôtures et des gardes
frontaliers sont nécessaires. Et pourtant, des grillages sont montés un peu
partout.
Les
soldats slovènes installent des clôtures de barbelés pour arrêter les
migrants
Une
nouvelle barrière a été érigée hier, alors que les soldats slovènes installaient des clôtures de barbelés pour arrêter
les migrants.
Des
camions transportant des barbelés sont arrivés dans le village slovène de
Veliki Obrez, à proximité de la frontière avec la Croatie, accompagnés d’un
grand nombre de soldats et de policiers chargés de garder les équipements.
Près de
180.000 personnes, beaucoup fuyant les conflits en Syrie, sont entrées en
Slovénie depuis la mi-octobre, après que les clôtures installées sur ses
frontières par la Hongrie les ont forcé à reprendre la route vers l’ouest.
La
semaine dernière, l’Autriche a annoncé la construction de barricades sur sa frontière
avec la Slovénie. La Hongrie a commencé à ériger une clôture de barbelés de
treize mètres de haut sur sa frontière avec la Serbie en septembre.
Mathématiques des réfugiés, deuxième
partie
Plutôt que d’établir des contrôles et des
clôtures sur des points stratégiques, des clôtures sont construites un peu
partout.
L’Allemagne
a ouvert les négociations avec Ankara, et proposé une aide de 3 milliards d’euros
destinés à fournir des visas Schengen à des citoyens turcs.
Ce n’est
là que le rabâchage d’un projet qui ne fonctionnera jamais. En plus de cela,
la Turquie a depuis longtemps rejeté cette proposition comme insuffisante.
Entre 2 et 2,5 millions de réfugiés syriens sont aujourd’hui en Turquie. Et
75 millions de Turcs pourraient eux-aussi décider qu’ils préfèreraient vivre
en Allemagne.
Merkel
devrait s’estimer heureuse que la Turquie ait refusé son offre. Plutôt que de
faire face à la demande de 2,5 millions de Syriens, elle aurait pu se frotter
à la demande de relocalisation de 75 millions de Turcs.
Et notez
l’ironie qu’est le sauvetage des politiques de l’immigration. Rien ne vaut d’être
sauvé. Les politiques existantes devraient être abolies, et l’entrée des
réfugiés refusée.
Jusqu’à ce que l’Union européenne adopte la position de l’Australie, le
problème ne disparaîtra pas.
Pour plus de détails sur la solution australienne, lisez ceci : Former Australia Prime Minister Chastises EU on Securing
Borders.