Une étude menée
par le FMI en 1999 indique que plus de 80 banques centrales ont
prêté 15% des réserves d’or officielles sur le
marché, et que parmi ces banques figurent la Bundesbank, la Banque
nationale Suisse, la banque d’Angleterre, la banque d’Australie
ainsi que les banques centrales d’Autriche, du Portugal et du
Venezuela.
L'étude du FMI,
menée à l’époque où le fond
considérait lui-même la vente d’une partie de ses propres
réserves d’or, a souligné le manque de transparence sur
le marché de l’or et la confidentialité demandée
par les banques centrales.
‘Les informations
relatives au marché de l’or sont très disparates’,
indique le rapport d’étude. ‘Les transactions sont
caractérisées par un très haut degré de
confidentialité. Une très importante partie des transactions en
or sont gardées secrètes. Les informations officielles quant
aux prêts sur l’or sont virtuellement inexistantes’.
L’étude
du FMI indique également tirer une majorité de ses informations
‘de source privée’.
Bien évidemment,
l’étude précise également que ‘la
mobilisation des réserves d’or des banques centrales au travers
d’opérations de prêt a eu une influence baissière
sur le prix de l’or dans la mesure où l’or
prêté est souvent associé à des ventes d’or
sur le marché’.
Et en effet, pas moins
d’un an auparavant, le directeur de la Fed Alan Greenspan, qui
demandait au Congrès de ne pas réguler les produits
dérivés financiers, déclarait lui-même que le
contrôle du prix de l’or était l’objectif premier
des prêts en or : ‘les banques centrales se tiennent
prêtes à prêter de l’or en des quantités
accrues si son prix venait à grimper’.
(Voir: http://www.federalreserve.gov/boarddocs/testi...98/19980724.htm.)
En plus de cela, selon
l’étude du FMI, les prêts en or des banques centrales ont
poussé ces dernières à devenir actives sur le
marché des produits dérivés en or aux côtés
des banques commerciales et des producteurs d’or en ‘vendant des
actions et des contrats à terme’.
A leur tour, ‘les
banques commerciales ont tenté de consolider leurs relations sur le
long terme avec les banques centrales’.
‘Le nombre de pays dont
le secteur officiel est impliqué dans des prêts en or serait
aujourd’hui de 80. Les quantités d’or extraordinaires prêtées par le secteur
officiel à la fin de l’année 1998
s’élevaient à près de 15% des réserves
officielles de toutes les banques centrales. La part des pays industriels
dans ces prêts en or est passé de 33% fin 1995 à 46% fin
1998 à mesure que leurs banques centrales augmentaient leurs prêts
dans le même temps que de nouveaux membres, tels que la Bundesbank et
la Banque nationale Suisse, faisaient leur entrée sur le
marché’.
Treize ans plus tard, il
semblerait que la part des réserves d’or des banques centrales
ayant été prêtées sur le marché soit
légèrement plus élevée, dans la mesure où
les banques centrales insistent sur le caractère confidentiel de leurs
prêts en l’or malgré l’inquiétude
grandissante des citoyens au sujet de l’or de leur banque centrale
stocké à l’étranger.
Avec tant de banques centrales
qui prêtent leur or dans le plus grand secret à des institutions
financières dont le talent principal est de manipuler les
marchés, qui peut encore nier que le marché de l’or est
manipulé précisément dans l’objectif
d’empêcher le monde de jouir d’une économie de
marché libre ?
L’étude du FMI
datant de 1999 est disponible sur le site du GATA ici :
http://www.gata.org/files/IMFGoldLendingFullStudy1999.pdf
Le
secrétaire du GATA n’a pas pu percevoir quelque information
significative dans le document et vous serait très reconnaissant si
vous pouviez lui en transmettre vos commentaire à l’adresse
suivante: target="_blank" CPowell@GATA.org.
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