« Ajusté à l’inflation
des années 1980, le prix de l’or est aujourd’hui très proche de son record à
la baisse enregistré en 2001, à l’époque de son dernier marché baissier. L’or
est désormais inférieur à son prix de 1975, alors qu’il devenait de nouveau
légal aux Etats-Unis d’en posséder. Ne vous souciez pas de ses faibles
avancées que nous voyons aujourd’hui. Acheter de l’or aujourd’hui vous
offrira une valeur colossale et une protection inégalée face à la prochaine
crise économique » - Jeff Clark/Casey
Research
2001 – L’odyssée de
l’or
Un scepticisme sain.
De la perspicacité.
De la foi.
Du courage.
Ce sont là les quatre
caractéristiques que les investisseurs sur l’or avaient en commun en 2001. Je
peux vous le dire avec certitude, parce que j’ai aidé de nombreux
propriétaires d’or à l’époque, et ai écouté avec attention ce qu’ils avaient
à me dire. L’or était coincé sous les 300 dollars par once. La rhétorique
anti-or faisait rage parmi les médias financiers grand public. Les gens
s’intéressaient beaucoup aux actions, et se moquaient pleinement de
l’investissement sur l’or. Les actions continueraient leur ascension
indéfiniment, pensaient-ils, et l’or ne grimperait jamais plus. La
psychologie dominante était à l’époque une terre fertile pour les
anticonformistes qui ont tiré avantage du prix de l’or pour en accumuler –
parfois en de grandes quantités.
Ils comprenaient que
l’économie et les marchés financiers n’étaient pas ce que tout le monde
voulait qu’ils soient (un scepticisme sain). Ils comprenaient les lois
inviolables des cycles économiques (de la perspicacité). Ils comprenaient le
rôle joué par l’or dans les portefeuilles de long terme (de la foi). Ils ont
répondu à cette foi face à l’opposition et aux critiques (du courage).
Des années plus tard, quand
les marchés financiers se sont renversés, personne parmi ce groupe n’a
murmuré d’excuses à la « Nous ne l’avions pas vu venir ». Personne
ne s’est plaint de ne pas avoir été prévenu. Tous l’avaient vu venir. Et tous
ont agi. Quand tout fut terminé, très peu de personnes se sont intéressées à
ce groupe. Il est resté silencieux. Un certain nombre de gens ont investi
suffisamment pour préserver leur capital, alors que d’autres ont investi en
des quantités telles qu’ils ont pu faire fortune – bien que pour la plupart,
leurs intentions n’étaient que de préserver ce qu’ils possédaient. Notez que
je n’essaie pas de suggérer que vous devriez acheter de l’or pour devenir
riche, mais plutôt que vous devriez le faire pour préserver le patrimoine
dont vous disposez déjà.
Nous en sommes retournés là où
nous en étions à l’époque. Il y a deux types de personnes dans le monde pour
ce qui en est de se protéger contre une potentielle calamité économique, et
je suis persuadé qu’une majorité d’entre nous sommes conscients de ces
opposés psychologiques. Il y a ceux qui ont confiance en les autorités et qui
pensent que tout se terminera bien, et il y a ceux qui parmi nous sont les
plus prudents, et qui se protègent dans l’éventualité d’un dénouement
différent. Le premier groupe percevra toujours le deuxième avec dédain, et le
second percevra toujours le premier comme naïf.
Benjamin Franklin a un jour
dit que « l’expérience est une école onéreuse, mais seuls les sots ne
s’instruisent que là ». Un homme sage, Monsieur Franklin. Kipling a lui
aussi écrit un avertissement similaire : « Le chien s’en retourne à
sa vomissure et la truie à son bourbier, comme les doigts brûlés du sots s’en
retourne près du feu ».
En parlant de
« feu », laissez-moi conclure cet article par un dessin d’Ed Stein,
publié chez USAGOLD après la débâcle de 2008. Qu’il nous serve
d’avertissement. A l’époque, la reine Elizabeth avait demandé à un groupe
d’économistes de la London School of Economics pourquoi personne ne l’avait
vu venir. Comme je l’ai dit plus haut, certains l’avaient vu venir.
* voir The Gods of the Copybook
Headings,
Rudyard Kipling, Kipling Society,.