2008 n’était qu’un échauffement

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Published : May 06th, 2015
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Category : Crisis Watch

L’effondrement de 2008 n’était qu’un échauffement.

Beaucoup d’investisseurs pensent que nous ne traverserons pas de nouvelle crise. L’effondrement de 2008 était un épisode que nous ne pourrions possiblement traverser qu’une fois en cent ans, pensent-ils.

Ils se trompent.

La crise de 2008 était une crise des actions et des banques d’investissement. Mais ce n’était pas la grande crise du siècle.

La crise du siècle sera celle de la plus grosse bulle financière de l’Histoire : la bulle sur les obligations… qui représente à elle seule plus de 100 trillions de dollars… bien qu’une fois les produits dérivés pris en compte, elle représente près de 500 trillions de dollars.

La Fed aime se soucier des actions… mais le vrai problème, ce sont les obligations. Une brève observation des actions de la Fed sur le marché des obligations suffit à rendre la situation très claire.

Les obligations représentent de la dette. Une obligation est créée lorsqu’un emprunteur emprunte de l’argent à un créancier. Au sommet de la chaine alimentaire financière se trouvent les obligations souveraines comme les bons du Trésor.

Ces obligations sont créées lorsque quelqu’un prête de la monnaie américaine. Pourquoi quiconque le ferait-il ? Parce que les Etats-Unis dépensent plus d’argent qu’ils n’obtiennent de recettes fiscales. Cette dette sert de couverture à leurs excès de dépenses.

Ce cycle s’est poursuivi trente années durant, jusqu’à aujourd’hui. Les Etats-Unis ont aujourd’hui une dette de plus de onze trillions de dollars. Parce qu’ils n’ont jamais réellement remboursé ce qu’ils devaient, ils ne font que repousser le remboursement de leur dette à plus tard, afin que leurs investisseurs continuent de recevoir leurs paiements d’intérêts mais n’obtiennent jamais ce qui leur est dû dans son intégralité… parce que le gouvernement n’a pas les moyens de les payer… et parce qu’il dépense plus d’argent qu’il n’en obtient grâce aux recettes fiscales.

C’est pourquoi la Fed fera tout ce qui est en son pouvoir pour maintenir les taux d’intérêt proches de zéro : même une faible hausse des taux pourrait rendre la dette des Etats-Unis bien plus chère.

C’est aussi la raison pour laquelle la Fed a poussé les régulateurs à abandonner les normes comptables pour les produits dérivés… si les banques et firmes financières avaient à évaluer correctement leurs centaines de trillions de transactions sur dérivés d’obligations, les investisseurs seraient pétrifiés par l’ampleur de l’endettement, et les appels de marge se multiplieraient.

La bulle sur les obligations est aussi la raison pour laquelle la Fed a lancé ses programmes de QE. En achetant des obligations, la Fed impose un plancher aux bons du Trésor… ce qui rend les investisseurs moins enclins à se débarrasser de leurs obligations malgré des rendements très faibles.

C’est aussi pourquoi la Fed est terrifiée par la déflation. La déflation rend le remboursement futur de la dette plus cher. La Fed lui préfère l’inflation, parce que les dollars utilisés pour rembourser la dette deviennent moins chers avec le temps.

Une fois de plus, il suffit d’observer les actions de la Fed sur le marché des obligations pour que la situation prenne tout son sens.

Le seul problème, c’est qu’en faisant cela, la Fed n’a fait qu’élargir le marché des obligations. En 2008, le marché global des obligations représentait 82 trillions de dollars. Aujourd’hui, il représente plus de 100 trillions de dollars. Et le marché des produits dérivés, dont plus de 80% des transactions sont basées sur les taux d’intérêt (les rendements des bons du Trésor), représente 700 trillions de dollars.

La véritable crise surviendra lorsque cette bulle éclatera. Et lorsque cela se produira, il deviendra évident que le niveau de vie n’a fait que diminuer depuis les années 1970 et que les nations souveraines n’ont fait que dissimuler le désastre par le biais de dépenses sociales et de prestations (47% des ménages américains reçoivent une forme ou une autre d’assistance gouvernementale).

Imaginez ce qui se passera sur les marchés lorsque les états-providence occidentaux seront en banqueroute ? 2008 prendra bientôt des airs de pique-nique.

 

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