D’après cette dépêche de l’AFP relayée par Boursorama, la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades), l’organisme public chargé de combler le “trou de la Sécu”, publie l’évolution de la dette du régime d’assurance maladie depuis 1996 et depuis sa création en 1996, la Cades a payé quelque 51,6 milliards d’euros d’intérêts à ses créanciers. À ce montant, s’ajoutent les 139,5 milliards d’euros versés pour rembourser la dette elle-même de la Sécurité sociale. Au total, la Cades a donc versé plus de 191 milliards d’euros en 21 ans, avec des ressources provenant essentiellement de la CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale), de la CSG (contribution sociale généralisée) et du Fonds de réserve pour les retraites.
Et j’attire votre attention sur ces paroles sublimes, remarquables de l’auguste président de ladite Cades, Jean-Louis Rey, qui, lorsqu’on lui dit que les intérêts versés représentent ainsi 27 % du total, répond :
“C’est élevé. On peut dire que la dette sociale a coûté cher.”
Et comme ce monsieur semble être économiste émérite, il a tenu à préciser que “avec la chute des taux d’emprunt depuis la crise financière de 2008, la dette coûte beaucoup moins cher aujourd’hui”…
Alors vous savez, quand j’étais encore jeune, de vieux briscards m’avaient appris, et je crois vous l’avoir déjà dit, à toujours regarder d’où “venait le pognon, et ou allait le pognon”… Une règle simple, basique, enseignée dans la France du bas, mais cette règle aide grandement à comprendre la France du haut, et ne vous donne pas envie d’y aller.