Au cours de ces deux dernières
semaines en Argentine, beaucoup de produits ont vu leur prix grimper. Les
marques américaines sont en tête de liste. Voici une traduction d’un article publié
par Lanacion, intitulé Les prix augmentent de 30% chez les fournisseurs. La
mayonnaise, les biscuits et le café en sont les plus touchés. Officiellement,
les prix ont gagné 3,3%, en réalité, ils ont flambé de 30%.
Selon les chiffres
officiels, les prix de la nourriture et des boissons ont augmenté de 3,3%.
Une visite de quelques supermarchés de Buenos Aires a suffi à déterminer que
l’inflation est bien plus élevée pour certains produits comme le parfum et le
lait.
Voici certaines hausses de
prix mentionnées par l’article. Utilisez les hausses de prix relatives,
le symbole $ est utilisé pour mentionner des pesos.
- La mayonnaise Hellmann's
coûtait 10,40$ en janvier, contre 13,55$ aujourd’hui.
- Une
boîte de pêches au sirop qui coûtait 20$ en janvier coûtait hier 26$.
- Les
paquets de 500g de café ont pris 16% pour passer de 33,69 à 38,99$.
- Les
cookies de marque Express sont passés de 15,39 à 20,39$.
- Les
pains à hamburger sont passés de 13,06 à 14,19$.
- Les
yaourts Sancor sont passés de 15,25 à 17,99$.
- Le
lait UHT La Serenissima est passé de 10,7 à
11,59$.
- Le
shampooing est passé de 15,77 à 19$ la bouteille.
- Le
tube de 180g de dentifrice Colgate Triple Action est passé de 15,70 à
19,96$.
- Les
bouteilles d’eau de deux litres sont passées de 8,25 à 9,43$.
Les dévaluations de devises affectent les revenus de
P&G
Les esprits inquisiteurs se demandent certainement comment
la situation affecte les revenus des corporations multinationales
américaines.
Voici l’extrait d’un article de Forbes intitulé Venezuela, Argentina Currency Devaluations Hit P&G Expected
Sales And Earnings.
Les
investisseurs au détail ne sont pas les seuls à souffrir des problèmes des
marchés émergents : Procter & Gamble PG
+2.06% ressent aussi les retombées de la dévaluation des devises étrangères.
En raison de dévaluations comme celle du bolivar du Venezuela, du peso
argentin et de la lire turque, le géant de la consommation a annoncé une
baisse de ses prévisions de revenus pour 2014.
P&G,
qui en janvier avait déjà déclaré que ses revenus avaient souffert des taux
de change, a annoncé mardi après-midi une charge de 230 à 280 millions de
dollars, soit 8 à 10% par action, charge qui découle de la réévaluation de
ses bilans au Venezuela. Le Venezuela utilise un système de double taux
de change, mais les politiques
récemment mises en place par le gouvernement affectent la manière dont
certains produits d’importation sont échangés.
Plus
spécifiquement, ces nouvelles politiques demandent que le taux de change
entre le bolivar et le dollar soit fixé à 11,4 bolivars pour un dollar.
P&G a cependant calculé ses revenus en utilisant l’ancien change de 6,3
bolivars pour un dollar, ce qui explique la charge de près de 300 millions de
dollars.
En
révisant ses prévisions, P&G a aussi pris en considération la dévaluation
du peso argentin, de la lire turque, du rand sud-africain, du rouble russe et
du real brésilien. Le peso s’est prouvé être le plus gros problème, ayant
perdu 20% pour passer à 8 pesos par dollar.
Les
objectifs de croissance de ventes de P&G sont donc portés à 2% pour
l’année. La société a également diminué ses objectifs de croissance de
revenus par action entre 3 et 5%, contre 5 à 7% au départ.