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«Messieurs, nous connaissons l’État : nous
savons ce qu’il est et ce qu’il vaut. L’histoire de
l’État est toute de sang et de boue !»
- Georges Clémenceau -
Aux votards de Dimanche…
par Résistance 71
Le 20 Avril 2012
Juste quelques derniers mots avant que la minorité
votante ne sévisse pour occasionner toujours plus de
dégâts dans notre société et ce de manière
totalement irresponsable. Nous avons traité sur ce blog de la
dissonance cognitive, le vote et la compréhension de son influence,
impliquant un déni de la réalité, que la plupart des
citoyens en ont, relève de la dissonance cognitive. Sûrement un
cas d’école.
Notez que nous disons ici “minorité votante” parce que
comme dans bien des élections précédentes le score que
feront cumulativement au premier tour de manège les deux candidats du
second tour, ne dépassera probablement pas le pourcentage
d’abstention ou de non votant (non inscrits
sur les listes alors qu’ils peuvent légalement le faire),
laissant une fois de plus l’abstentionnisme politique (… ou non),
comme le premier parti politique de France (et de fait de biens
d’autres nations).
Alors avant de glisser votre papelard futile dans la boîte à
suggestions pour esclave qu’on ose appeler “urne”, voici
quelques idées et slogans exprimés au cours de l’histoire
en France et ailleurs et qui sont toujours grandement
d’actualité, preuve s’il en fallait une, que rien, rien
n’a bien sûr changé depuis le début de la mascarade
de la délégation de la souveraineté des peuples à
une clique d’aristocrates pseudo-républicains ayant depuis bien
longtemps franchi le rubicon de la ploutocratie et
de l’oligarchie pour servir leurs maîtres de la haute finance et
du gros business.
Elire les trublions de service n’a jamais rien changé et ne
changera jamais rien car la finalité du cheptel
politico-étatique est de renforcer coûte que coûte le
consensus du statu quo oligarchique, celui du capital, du profit, de
l’oppression, de l’exploitation et des magouilles d’arrière boutique. Il n’y a pas de
“clivage gauche-droite” ; tout ceci n’est qu’un
leurre, une illusion entretenue pour maintenir le peuple divisé, car
même en se réferrant aux
extrêmes, qui entre les fascistes qui fusionnent l’état et
la grosse entreprise sous couvert banquier et le fascisme rouge marxiste qui
fusionne l’état et la production en capitalisme
d’état, toujours sous couvert banquier, il y a le ventre mou social démocrate néolibéral laminant
le social toujours plus avant, sous couvert banquier bien entendu.
Le dénominateur commun n’étant plus politique mais
économique et financier, car depuis les guerres napoléoniennes,
le politique est devenu complètement assujetti au financier et
c’est cette renverse de marée qui a occasionné le chaos
entamé au XIXème siècle et dont nous ne sommes toujours
pas sorti, bien au contraire…
Alors avant d’aller remplir ce que la propagande nomme pompeusement
votre “devoir électoral”, qui n’est de fait que
l’abdication de votre souveraineté et la
délégation de votre pouvoir politique à des tiers
parasites qui œuvrent exclusivement pour les intérêts
particuliers du petit nombre du haut de la pyramide et en aucun cas, jamais,
pour le bien commun des peuples, lisez ces quelques mots issus de la sagesse
populaire et allez voter… Si vous l’osez encore !
“Voter c’est abdiquer”
* * *
“Agir au lieu d’élire”
* * *
“Pendant que tu votes… Ils profitent !…”
* * *
“Soyons responsables… Abstenons-nous !”
* * *
“Elections partout, démocratie nulle part !”
* * *
“Si voter changeait quoi que ce soit, ce serait illégal depuis
longtemps.”
* * *
“Ô bon électeur, inexprimable imbécile, pauvre
hère, si, au lieu de te laisser prendre aux rengaines absurdes que te
débitent, chaque matin, pour un sou, les journaux grands ou petits,
bleus ou noirs, blancs ou rouge, et qui sont payés pour avoir ta peau
; si au lieu de croire aux chimériques flatteries dont on caresse ta
vanité, dont on entoure ta lamentable souveraineté en
guenilles, si, au lieu de t’arrêter, éternel badaud, devant
les lourdes duperies des programmes, si tu lisais parfois, au coin de ton
feu, Schopenhauer et Max Nordau, deux philosophes
qui en savent long sur les maîtres et sur toi, peut-être
apprendrais-tu des choses étonnantes et utiles. Peut-être aussi,
après les avoir lus, serais-tu moins empressé à
revêtir ton air grave, et la belle redingote, à courir ensuite
vers les urnes homicides où, quelque nom que tu mettes, tu mets
d’avance le nom de ton plus mortel ennemi. Ils te diraient, en
connaisseurs d’humanité, que la politique est un abominable
mensonge, que tout y est à l’envers du bon sens, de la justice
et du droit, et que tu n’as rien à y voir, toi dont le compte
est réglé au grand livre des destinées humaines.”
* * *
“En effet, à partir de vingt et un ans, tous les quatre ans
(c’est-à-dire une fois en 1460 ou 1461 jours),
l’électeur vote (c’est-à-dire essaie
d’opprimer ceux qui pensent autrement que lui).
L’autorité, elle, fonctionne tous les jours, à tous les
instants. Suffrage universel signifie donc : 1 jour de droit à
l’intrigue, 1459 ou 1460 jours d’abdication.”
* * *
“La révolution se fera quand les hommes cesseront de
déléguer leurs pouvoirs, quand ils cesseront de se nommer des
maîtres, quand ils cesseront de permettre à des gens pareils
à eux de dire : «Vous m’avez donné le droit
d’agir pour vous»… Tout homme qui abandonne la politique
commence la révolution, car il reprend son activité
abdiquée jusque là.”
* * *
“Quelle autorité aurait un individu élu par une petite
portion des électeurs ? Quelle autorité aurait des
assemblées d’individus délégués par des
minorités ? Quelle autorité aurait le pouvoir exécutif
élu par ces assemblées ? Du moment que l’autorité
pour fonctionner, éprouve le besoin de se faire justifier par le vote,
on peut conclure qu’il y a une limite de suffrages au-dessous de laquelle
L’AUTORITÉ EST DISQUALIFIÉE. Et, tandis que l’on
disqualifierait l’autorité, la masse prendrait conscience de sa
force.”
* * *
“L’électeur, avons-nous dit, est conservateur parce
qu’il fabrique un rouage de l’autorité, le rouage
essentiel sans lequel point d’autorité. L’élu, qui
est ce rouage, est nécessairement conservateur, étant portion
agissante de l’autorité, étant
l’autorité.”
* * *
“Tout abstentionniste conscient est un révolutionnaire puisque
si personne ne votait, il n’y aurait pas d’autorité.— En votant, on ne peut espérer mettre des
révolutionnaires au pouvoir, puisque le pouvoir ne peut être
autre chose que conservateur. Il y a lieu, non de le conquérir, mais
de détruire le pouvoir.”
* * *
“Abusivement présenté comme démocratique, le
parlementarisme, produit de la délégation de pouvoir, favorise
la démission au quotidien, déshabitue les individus de
l’exercice du pouvoir politique et favorise les
“spécialistes” de la politique et autres nantis.
Défendre le parlementarisme, c’est accepter de se soumettre aux
résultats des urnes.”
* * *
“la démocratie parlementaire n’est pas une «
démocratie » au sens propre du terme (pouvoir du peuple), mais
une oligarchie, puisque la gestion de la société repose dans
les mains d’un groupe d’individus incontrôlables.”
* * *
“Ce que nous affirmons, c’est que le suffrage universel,
considéré à lui tout seul et agissant dans une
société fondée sur l’inégalité
économique et sociale, ne sera jamais pour le peuple qu’un
leurre ; que, de la part des démocrates bourgeois, il ne sera jamais
rien qu’un odieux mensonge, l’instrument le plus sûr pour
consolider, avec une apparence de libéralisme et de justice, au
détriment des intérêts et de la liberté
populaires, l’éternelle domination des classes exploitantes et
possédantes.»
* * *
“La démocratie représentative repose sur la fiction du
règne de la volonté populaire exprimée par de soi-disants représentants de la volonté du
peuple. Ainsi permet-elle de réaliser les deux conditions
indispensables à l’économie capitaliste : la centralisation
de l’État et la soumission de la souveraineté du peuple
à la minorité régnante.”
* * *
“La « démocratie représentative » a
été voulue, pensée et pratiquée dès ses
origines pour s’opposer à l’expression du peuple : elle a
été conçue volontairement pour que seule une petite
élite professionnelle au mandat indépendant décide
à la place d’une population devant rester passive.”
* * *
“L’oligarchie dirigeante ne cherche que ses propres
intérêts, son propre maintien, que viennent
régulièrement légitimer les « consultations
électorales ».
* * *
“L’État est le gardien des fortunes acquises : il est le
défenseur des privilèges usurpés ; il est le rempart qui
se dresse entre la minorité gouvernante et la foule gouvernée ;
il est la digue haute et large qui met une poignée de millionnaires
à l’abri des assauts que lui livre le flot tumultueux des
spoliés. Dès lors, il est naturel, logique et fatal que les
détenteurs des privilèges et de la fortune votent avec entrain
et conviction, qu’ils poussent avec ardeur aux urnes, qu’ils
proclament que voter c’est accomplir un devoir sacré.”
Et n’oublier
pas cette loi ridicule et inapplicable, surtout à l’ère
de l’internet:
Poursuites en cas de diffusion des résultats de la
présidentielle avant 20h
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