Pendant sa campagne, Emmanuel MACRON avait annoncé une politique du logement visant l’efficacité en concentrant les moyens là où ils sont nécessaires. Après les promesses… les mesures !! Quelle que soit l’opinion que l’on puisse avoir sur notre nouveau Président, il faut reconnaître que « le changement est en marche ». Le changement provoque toujours, de la part d’une grande partie des irrrréductibles Gaulois que nous sommes, des protestations plus ou moins violentes et justifiées. C’est ainsi. Depuis toujours, nous sommes habitués au « provisoire qui dure » et il faut humblement reconnaître que le changement n’est pas notre « tasse de thé ». Mais revenons aux crispations du moment : l’annonce, le 22 juillet dernier par le gouvernement de la baisse de l’aide personnalisée au logement (APL) de 5 euros par mois, dès le 1er octobre prochain. L’APL est une des aides financières qui a pour objectif de permettre aux personnes ayant de faibles revenus d’accéder à un logement ou de s’y maintenir, qu’ils soient locataires ou accédant à la propriété. Le montant de la prestation dépend du revenu, de la situation de famille, du loyer ou de la mensualité de remboursement d’emprunt du bénéficiaire, ainsi que de l’âge, de la santé et du type de logement.Cette prestation sociale, versée par les caisses d’allocations familiales et la mutualité sociale agricole, fait partie, tout comme l’allocation de logement familial (ALF) et l’allocation de logement social (ALS), de la politique globale d’aide au logement des différents gouvernements et ce, depuis l’immédiat après-guerre. L’ensemble de ces aides bénéficie à environ 6,5 millions de ménages français, dont beaucoup d’étudiants (environ 800 000), et coûte 18 milliards d’euros par an (dont 4,5 milliards pour la seule APL), au budget de l’État… C’est-à-dire à ceux qui paient l’impôt.Craignant une suppression totale des APL, le « monde étudiant » a promptement réagi, sur l’énôôôôrme « caisse de résonnance » que sont les réseaux sociaux :
Posons-nous, à ce stade, une question de bon sens : les étudiants sont-ils majoritairement obligés de travailler pour financer leurs études ? L’émission « Europe Matin » du 17 avril dernier était justement consacrée au « vrai-faux de l’info ».
En réponse à l’affirmation de Philippe POUTOU, selon lequel « la plupart des étudiants aujourd’hui sont obligés d’aller travailler » : c’est faux, ce que confirme le dernier baromètre des conditions de vie des étudiants. En 2016, 46 % des 2,5 millions d’étudiants ont travaillé, mais en majorité, c’était dans le cadre de leurs études, alternance ou stage rémunéré. 16 % ont tenu un petit job de quelques heures par semaine, et moins d’un étudiant sur dix considère que son travail est entré en conflit avec ses études.
« C’est vrai que 5 euros, c’est peu de choses pour certains, mais c’est beaucoup pour d’autres » a déclaré Bernard ACCOYER, actuel secrétaire général du parti Les Républicains. Bien sûr, c’est une posture politique, mais encore une fois, posons-nous honnêtement une question : pour un « modeste étudiant », cinq euros de moins d’APL par mois, c’est beaucoup ? Cela lui rendra probablement un peu plus « compliquée » la réalisation de l’achat d’une ou plusieurs des dernières merveiiiiilles d’APPLE (809 euros pour l’iPhone 8 ou 919 euros pour l’iPhone 8 Plus, ou encore 1 359 euros pour l’iPhone X et 329 dollars pour l’Apple Watch Série 3) que de toute façon, il fera !!
Aujourd’hui, « il est des priorités qui s’imposent» et sur lesquelles on ne transige pas !!
« Astucieux » notre Président. Pour compenser ce coup de rabot sur les APL, le mardi 5 septembre, il appelle tous les bailleurs (propriétaires privés et bailleurs sociaux)… À diminuer leurs loyers de cinq euros : « J’ai été́ surpris du silence collectif de ne pas appeler les bailleurs sociaux, les propriétaires à baisser de cinq euros le prix du logement ! C’est ça, la responsabilité́ collective ! C’est ça, ce qu’il faut faire à partir du 1er octobre ! J’appelle publiquement tous les propriétaires à baisser de cinq euros le loyer par mois, si on veut accompagner les locataires ! L’État n’a pas à payer tout»… Fin des faits que l’on voit.
CE QU’ON NE VOIT PAS… (NE VERRA PAS)
Ce jeudi 14 septembre, dans ma rubrique journalière « À garder en mémoire », je commençais mon billet titré «La Belgique subit la loi du marché des plaques d’immatriculation personnalisées », par la phrase « Les Anglais l’ont fait, les Belges aussi… Pourquoi pas nous ? ».
Voilà qu’il me vient une idée… Saugrenue ?? Instaurer en France la personnalisation des plaques d’immatriculation de nos véhicules à moteurs, afin de… Compenser la baisse des APL, plutôt que de demander à ces « raquetteurs de propriétaires » de baisser leurs « loyers indécents » de cinq euros !!
Dès la première semaine de l’instauration de cette faculté en Belgique, cela rapportait au royaume, la « modique » somme d’un million d’euros !!
Pourquoi serait-elle saugrenue mon idée ? À l’été 2016, une promesse de Valérie PECRESSE, alors en campagne pour la présidence de la région Île-de-France, était du même ordre. Vendre des plaques d’immatriculation personnalisées pour… financer la gratuité de l’apprentissage du Code de la route aux apprentis, aux lycéens et aux jeunes en insertion.
Hélas, hélas, hélas, comme le disait le 23 avril 1961 le général de Gaulle, cette promesse semble « compliquée » à réaliser. En effet, le système d’immatriculation des véhicules (SIV) introduit en France le 1er juillet 2009, ne permet pas la personnalisation des plaques minéralogiques des véhicules à moteur. Cette réglementation est issue des articles R 317-8 et suivants, du Code de la route, ainsi que des arrêtés NOR: DEVS0824995A et NOR: DEVS0824974A, tous les deux du 9 février 2009.
COMMENT FAIRE POUR ÊTRE SEREIN ?
En quoi tout cela me concerne ? De toute manière, je ne peux rien faire à mon niveau. Et mes sous dans tout ça ? « Soit le changement que tu veux voir dans ce monde » (GANDHI).
Puisqu’il ne semble pas avoir d’autres possibilités que l’impôt et que nous sommes à l’ère du « financement participatif », pourquoi ne pas remplacer cette taxation par… des dons ??
Ne riez pas. Le journaliste free-lance luxembourgeois Bill WIRTZ a publié cette semaine dans « Freedom Today Network » une très argumentée proposition. « Remplacer les impôts par les dons : c’est plus efficace ! » dont je vous conseille vivement de lire la traduction faite par le journal en ligne Contrepoints.
Pour revenir à des considérations « plus sérieuses » comme la gestion de nos patrimoines, il faut s’attendre à un véritable bouleversement des habitudes de nos investissements immobiliers. Cette réforme du logement voulue par le Président Macron est de vaste ampleur et, comme à l’habitude, aura de nombreuses conséquences. Nous verrons la semaine prochaine quelles en sont les incidences probables.
Après la « flexibilité-sécurité » devenant le lot commun des salariés, bienvenue à la « l’anticipation-adaptation » pour les épargnants que nous sommes. Nous vivons vraiment une époque formidable !!
Chers lecteurs, prenez bien soin de vous. Je vous aime et vous salue.