Les employés de trois banques Espagnoles bénéficiant de
plans de sauvetage devraient entrer en grève au cours de ces prochaines
semaines pour protester contre les suppressions d’emplois, rajoutant ainsi des
troubles dans un secteur qui n’était jusqu’alors pas connu pour être adepte
aux manifestations.
Alors que les banques, qui ne parviennent pas à se relever
de l’explosion de la bulle sur l’immobilier survenue il y a cinq ans, ne
cessent de faire la une des journaux, leurs employés ont jusqu’à présent fait
profil bas malgré le caractère constant des manifestations en Espagne.
Avec 20.000 licenciements prévus pour 2013, la force de
travail du secteur bancaire pourrait tomber à un niveau qui n’avait plus été
vu depuis 1975.
Alarmés par le grand nombre de suppression d’emplois au
programme, les salariés de nombreuses banques ont décidé de faire grève le 23
janvier. Les salariés de Bankia, Banco de Valencia
et NovaGalicia Banco devraient manifester le 6
février et mener une grève partielle jusqu’à cette date.
Les manifestations se multiplient et deviennent de plus en
plus visibles. Les banquiers descendent dans les rues et rejoignent les
juges, les médecins, les conducteurs de bus et les éboueurs. En Espagne, les
protestations se font désormais quasi-quotidiennes.
En plus de risquer de perdre leur emploi, les employés des
banques comme Bankia devraient voir leur salaire
diminuer de 40 à 50% et leurs contributions de pension être réduite à néant
sur plusieurs années.
Une majorité des 20.000 employés de Bankia
a également acheté des actions en juin 2011, et risqueraient de voir leur
épargne disparaître.
Les négociations entre les syndicats et Bankia devraient débuter le 9 février prochain.
Selon un rapport du syndicat Comisiones
Obreras, les banques Espagnoles ont supprimé plus
de 30.000 postes depuis le début de la crise financière en 2007. Avec 20.000
suppressions de postes prévues pour 2013, les salariés des banques Espagnoles
ne devraient plus être que 218.500 d’ici la fin de l’année.