On
n’arrête jamais le progrès en informatique ! Il
s’agit d’un des secteurs les plus prolifiques en matière
concurrentielle. Il le serait d’ailleurs plus encore si certains
magnats ne jouaient pas le triste jeu du patent
troll.
Mis à
part cela, les innovations restent très importantes en informatique. Certaines
d’entre elles permettent des progrès, non seulement
technologiques, mais également en termes de protection contre les
intrusions répétées des États les plus puissants
de la planète et des produits sécurisés supplantent les
produits traditionnels qui n’offrent pas les mêmes garanties.
Dropbox en est un bon exemple. En effet, son
succès tient ) ce qu’il permet un
service de stockage et de partage des fichiers en ligne.
Or, ce
produite présente des
problèmes sécuritaires.
Ainsi, les employés de cette société peuvent avoir
accès aux données des utilisateurs. Nombreux sont ceux qui s’inquiétent légitimement de la
sécurité des données transférées par le
biais de Dropbox quand on sait que, malgré
le scandale des écoutes par la NSA, le Président
américain, Barack Obama, a refusé de mettre fin au
« flicage » sur le Net, violant,
de la sorte, l’esprit de la Constitution de son pays. Dropbox reste
donc intéressant d’un point de vue technologique mais
n’est pas en mesure de rassurer ceux qui s’inquiètent
quant au sort des libertés fondamentales en Occident.
Ainsi, sur le
modèle de Dropbox, BitTorrent
a lancé son propre service de stockage des données en ligne :
BitTorrent Sync, en y
incluant un « plus » sécurité. Le
modèle « technologique » est celui de Dropbox. BitTorrent Sync permet la synchronisation
de fichiers, plus exactement le fait de « faire correspondre les contenus
de plusieurs emplacements de stockage ». Cependant, la
confidentialité des données partagées entre, par
exemple, l’ordinateur et le téléphone portables
d’un même utilisateur est bien mieux
assurée, y compris à l’égard des agences
gouvernementales. BitTorrent Sync
n’utilise pas le Cloud dont on sait qu’il a malheureusement
débouché sur certaines dérives. Ainsi, ce service
alternatif a pu capter une clientèle (qui grossit plus rapidement que
celle de Dropbox) en se fondant essentiellement sur
sa sûreté. Éric Klinker, le PDG
de BitTorrent, a d’ailleurs appuyé
toute sa communication
sur ce point. Sa crédibilité et, surtout, celle de
l’entreprise qu’il dirige en prendraient un coup s’il
s’avérait que ce n’était pas le cas.
La
sécurité des données est, en effet, la valeur
ajoutée de BitTorrent Sync
par rapport à Dropbox, pour ne pas dire sa raison
d’être. Il permet une décentralisation
intéressante puisqu’il n’utilise pas un serveur
central qui serait une proie de rêve pour les gouvernements.
Autre avantage
de BitTorrent Sync :
sa gratuité.
Il conviendra
d’ajouter que BitTorrent n’est pas la
seule société à avoir pris le pouls de la surveillance
accrue d’Internet par les gouvernements : de plus en plus de
services tentent de contourner « Big
Brother », l’affaire Snowden ayant
eu un retentissement important et nous prouvant, au passage, que le Cloud recèle
un grand nombre de désavantages. Au moment des
révélations inhérentes à ce triste
événement, le nombre d’utilisateurs de BitTorrent Sync est rapidement
passé de un million à deux
millions.
BitTorrent n’est pas la seule société
à avoir surfé sur la « vague Snowden ».
Parmi les autres messageries sécurisées, on trouve aussi Heml.is.
Les intrusions gouvernementales tendent à réveiller certains
sentiments anarchistes présents chez les internautes. Les
gouvernements vont-ils résister à
cette vague d’indignation ?
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