BCE : Pas de
monétisation des dettes, finalement ?
JC Trichet:
“I have nothing else to say on that. We call for decisive actions by
governments to achieving a lasting and credible consolidation of public
finances.”
Policy
makers met in Lisbon, the latest capital to be hit by the fiscal crisis, as
investors looked to them to calm financial markets after a Greek bailout
failed to assuage concerns about budget deficits from Portugal to Ireland.
The euro, which has dropped 11 percent this year, today traded below $1.28
for the first time since March 2009.
Asked
whether the ECB is now acting to safeguard the currency bloc’s
stability, Trichet said “we’re inflexibly attached to price
stability.”
Donc
: il y a trois jours, bloomberg et Reuters nous annonçaient que JCT
annonçait une monétisation des dettes. Aujourd'hui, Trichet
affirme le contraire - à ma grande satisfaction.
Pourquoi ce revirement ? Trois hypothèses:
1. Ou bien le tuyau de mardi dernier
était mauvais, et bloomberg & co ont mal relayé
l'information. Tout de même...
2. Ou bien JC Trichet dit aujourd'hui le contraire de ce qu'il fera
pour ne pas provoquer de panique sur l'euro par anticipation
3. Autre possibilité, dont on peut souhaiter qu'elle soit la bonne, le
représentant allemand au conseil de la BCE, M. Axel Weber, a fait
comprendre à JC Trichet que l'Allemagne s'opposerait par tous les
moyens à une manoeuvre susceptible d'entrainer l'Europe vers une
nouvelle république de Weimar. C'est la thèse de plusieurs
journaux, relayés par The
Big Picture.
Je suis preneur de tout lien informatif non superficiel sur la question.
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Comme hélas annoncé ici même depuis plus d'un an,
les banques américaines continuent de tomber à un rythme qui
s'accélère, même si pour l'instant cela ne concerne que
des petites et moyennes entités. Le graphe ci dessous (cliquer dessus
pour agrandir), posté par The Big Picture,
se passe de commentaire:
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Grèce
: Un plan d'aide qui ne résout rien - St. Montabert
Or, le plan d'aide à la
Grèce sera insuffisant, comme le démontre aisément le
graphique ci-contre.
La Grèce
doit encore plus de 16 milliards d'euros d'ici la fin de l'année. Les
besoins sont d'ores et déjà couverts par le plan d'aide. Puis
viennent 2011, 2012, 2013... avec autant d'emprunts arrivant à
maturité. Il faut les rembourser. Une vingtaine de milliards par ci,
une trentaine de milliards par là, ça commence à faire
de l'argent!
Jetez un oeil sur
2019, il y a déjà 23 milliards d'euros à rembourser
à cette date: ce que la Grèce vient d'emprunter l'an dernier,
sur dix ans. La boucle est bouclée.
En
résumé, le plan d'aide ne suffira jamais à couvrir les
emprunts arrivant à échéance. Tout au plus retarde-t-on
la cessation de paiement.
La seule chance
de la Grèce consiste donc à dégager
des excédents budgétaires pour diminuer peu
à peu sa dette.
Vincent Bénard
Objectif Liberte.fr
Vincent Bénard est Président de l'institut Hayek (Bruxelles) et Senior Fellow de Turgot (Paris), deux thinks tanks francophones
dédiés à la diffusion de la pensée
libérale, et sympathisant des deux seuls partis libéraux
français, le PLD et AL.
Publications
:
"Logement:
crise publique, remèdes privés", dec 2007, Editions Romillat
Avec
Pierre de la Coste : "Hyper-république, bâtir
l'administration en réseau autour du citoyen", 2003, La doc française, avec Pierre de la
Cos