Bruxelles pense à publier ses
positions de négociations dans le cadre du Brexit, et à adopter ainsi une
position de transparence totale susceptible de déstabiliser les positions
plus opaques des Britanniques.
« L’unité des 27 sera plus
forte dans le cadre d’une transparence totale et de débats publics, » a
expliqué M. Barnier dans un commentaire pour le Financial Times. « Nous
n’avons rien à cacher. »
Theresa May, la Première
ministre britannique, a quant à elle déclaré nécessaire de « maintenir
une certaine discipline » et d’éviter des divulgations susceptibles d’affaiblir
la position du Royaume-Uni. « Ceux qui nous demandent d’en dire plus
quant à nos stratégies de négociation n’agissent pas dans l’intérêt national, »
a-t-elle annoncé.
Bruxelles est célèbre pour ses
fuites d’informations, c’est pourquoi les diplomates impliqués dans les
négociations pensent une politique de confidentialité futile. La publication
de ses positions de négociation fait donc de sa faiblesse une vertu. « Nous
n’avons d’autre choix que d’être transparents, » a expliqué un diplomate
de l’Union européenne.
Parce qu’une majorité de leurs
positions reflètera les principes de statu quo de l’Union européenne, ces
publications n’inquiètent pas ses diplomates. « L’Union européenne n’a
rien à perdre de la divulgation de ses textes et positions au public, »
a expliqué Hosuk Lee-Makiyama, expert en diplomatie au Centre européen pour l’économie
politique internationale.
Ceux qui défendent la
transparence de l’Union européenne souhaitent également publier le mandat de
négociation de l’Union, un ensemble de documents plus complet et habituellement
confidentiel, qui contient les instructions détaillées reçues par M. Barnier.
Lors des négociations, la
Commission publiera également divers documents explicatifs, concernant par
exemple le calcul de la facture de sortie envoyée au Royaume-Uni ou encore
les droits des citoyens européens à Londres.