Lorsque j’affirmais il y a encore quelques mois que les entreprises ne quitteraient jamais en masse le Royaume-Uni, c’était inaudible et personne ne voulait l’entendre.
Il fallait faire peur au bon peuple pour qu’il continue à voter contre son propre intérêt.
Pourtant, les conclusions de cette étude qui « se penche sur les conséquences potentielles du Brexit pour l’attractivité de la City » montrent bien qu’il n’y a aucune panique de la part des entreprises et qu’évidemment, la compétitivité d’un pays et son attractivité ne se résument pas qu’à un ou deux sujets. Il s’agit là de multifacteurs.
« La majorité des investisseurs étrangers présents au Royaume-Uni prévoient d’y… rester, en dépit du Brexit. La sortie programmée de l’UE ne vient pas en tête des inquiétudes pour ceux qui veulent investir en Europe, selon une enquête réalisée par le cabinet EY. L’étude a été réalisée en novembre auprès de 254 investisseurs étrangers en Europe. Elle a pris pour hypothèse un Brexit « dur », avant même que Theresa May ne clarifie ses intentions. »
En gros, le bazar européen et la crise migratoire font nettement plus peur que le « Brexit !
« Les premières préoccupations des investisseurs sont la volatilité des marchés financiers et l’instabilité économique et politique dans l’UE – due à la crise migratoire et aux cycles électoraux dans plusieurs pays européens. Ils sont cités comme les principaux risques respectivement par 37 % et 32 % des personnes interrogées, contre 28 % pour le Brexit. »
86 % restent, 14 % partiront peut-être en totalité ou partiellement dans les 3 ans à venir…
« Parmi les investisseurs ayant déjà une forte présence au Royaume-Uni, 86 % répondent avoir l’intention d’y rester, contre 14 % qui envisagent de délocaliser tout ou partie de leur activité sur le continent européen dans les trois prochaines années. »
En cas de départ, la destination d’arrivée ne sera pas la France, ni Paris, le grand Paris de notre Anne… c’est l’Allemagne en tête des pays qui pourraient être choisis comme destination de relocalisation pour 54 % des sondés, puis les Pays-Bas pour 33 %, et ensuite loin derrière la France, l’Italie et l’Espagne avec seulement 8 % !
Il n’y a pas à dire, le paradis fiscal français (ironique) n’est pas encore reconnu à sa juste valeur malgré les efforts considérables déployés par un Manu accompagné d’un Fabius qui accueillait en personne les touristes à leur descente d’avion à Roissy… J’en ai encore les larmes aux yeux de rire…