Des
milliers de Lettons se sont rués sur les distributeurs automatiques de
leur pays le weekend dernier afin de retirer leur épargne de la banque
Swedbank, plus importante institution bancaire du
pays.
Dans
la journée de lundi, le directeur de la banque, Maris Mancinskis, déclarait cette panique bancaire
absurde. Il annonçait également que la banque fonctionnait
normalement, et que l’ensemble de ses clients aurait la
possibilité de retirer leur monnaie depuis les distributeurs
automatiques.
Mancinkis annonçait que près
de 10000 Lettons ont retiré plus de 10 millions de Lats dans la
journée de dimanche.
Latvijas Krajbanka,
dixième plus importante banque du pays, est en ce moment même en
liquidation, du fait de la récente découverte d’une
importante fraude. Les clients de la banque se sont retrouvés dans
l’impossibilité d’accéder à leur monnaie, et
ce durant plusieurs jours.
Comme
les rumeurs au sujet d’un effondrement bancaire sous-jacent ont
commencé à se répandre du fait de la récente mise
au grand jour de l’insolvabilité de certaines banques en Estonie
et en Suède, les Lettons ont paniqué et se sont rués sur
les distributeurs automatiques de leur pays. Voici à quoi
ressemblaient les files d’attente devant les distributeurs automatiques
de Riga, capitale du pays :
Il
existe de nombreuses raisons qui puissent pousser les gens à fuir les
banques, particulièrement aux Etats-Unis, mais la raison principale
est la panique générale. Aussitôt que le public se rend
compte qu’une institution particulière ne peut régler sa
dette, ou que la devise du pays est emportée dans un tourbillon de
dévaluations, alors les déposants des banques se
précipitent pour retirer leur monnaie hors du système bancaire.
Les distributeurs automatiques ont des quantités de monnaie
disponibles limitées, en moyenne de l’ordre de 300 dollars par
jour. Dans le même temps, les banques insolvables qui n’ont pas
assez de fonds pour pouvoir délivrer de la monnaie à tous leurs
clients imposent des restrictions de retrait du type de celles dont sont
déjà sujets les distributeurs de billets de banque.
Lorsqu’une
telle situation se produira, le futur de vos finances tombera entre les mains
du gouvernement fédéral grâce au FDIC, lui-même
sous-capitalisé et incapable de couvrir de manière efficace les
fonds d’une seule banque Américaine, et encore moins du
système bancaire tout entier.
En
Lettonie, il semblerait que la situation soit en quelque sorte sous
contrôle (ou que tout le monde ne se soit pas encore rendu compte de ce
qu’il se passe), mais comme nous l’avons déjà
précisé la semaine dernière lorsque les Grecs commencèrent à retirer leur argent
des banques, si vous échouez à prendre la bonne
décision à temps, vous pourriez parfaitement finir par
rejoindre des milliers d’autres détenteurs de comptes
paniqués sur le parking d’une banque qui n’aura alors plus
aucun billet à vous offrir.
Avant
qu’une telle situation se produise, vous en apercevrez que très
peu de signes. C’est pourquoi on appelle une telle situation une
panique bancaire. Un matin, les déposants se réveillent et
réalisent que leur épargne est sur le point de
disparaître. L’effet émotionnel inévitable de toute
personne en voie de connaître une telle perte est une montée de
stress, d’anxiété, de panique et de peur. Voici ce
qu’il s’est produit en 2006 en Grande-Bretagne, lorsque la banque
Northern Rock avait été
déclarée insolvable :
Ne
vous inquiétez pas, une telle situation ne pourrait pas se produire
aux Etats-Unis. Nous avons dans notre pays une économie moderne et
centralisée, une politique monétaire cachotière, des
banques qui feront tout ce qui est en leur pouvoir pour cacher leurs
déficits, et des agences de régulation fiscale heureuses de
fermer les yeux sur les problèmes auxquelles elles font face.
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