1. Acte d'échange et monnaie.
Ce qu'on dénomme "monnaie
", depuis au moins Jean
Baptiste Say (1815), est intermédiaire des (actes d')échanges de ce
qui est désiré ou de besoin impératif pour les gens, vendeur et acheteur,
individus ou populations (cf. ce billet de
juillet 2016).
Soit dit en passant,
- on ne peut échanger que des "marchandises"... (cf. ce billet de
février 2017), l'échange convenu de choses les a rendues le plus souvent
"marchandises" ;
- parler du "pouvoir d'achat" de la monnaie comme y ont succombé
certains économistes depuis la fin du XIXème siècle, c'est mettre, sans
raison, un accent sur seulement un des aspects de l'intermédiaire (cf. ce billet de mai
2015), oublier l'autre, à savoir les quantités échangées de
choses, et il faut le regretter.
2. Acte d'échange et titre financier.
Le "titre financier" illustre un (acte d')échange de choses,
cachées ou tacites, de marchandises, entre un prêteur et un emprunteur,
nécessairement individus (cf. ce billet de
novembre 2013).
L'(acte d')échange dont un des résultats est le "titre
financier", peut être direct ou indirect (et faire intervenir un
intermédiaire).
Soit dit en passant,
- il n'existe pas des "actifs",
- il y a seulement des prêts, "actifs" des uns, et des emprunts,
"dettes" des autres, les uns et les autres étant, chaque
fois, le côté "pile" de l'autre, le côté "face" ...
- parler seulement d'"actif" est insuffisant et crée des
confusions tout comme parler de "dette", par exemple, pour
l'Etat.
3. Acte d'échange, monnaie et titre financier.
L'(acte d')échange convenu que cache tout "titre financier", est
comparable à celui dont est intermédiaire ce qu'on dénomme
"monnaie".
4. Prix en monnaie et taux d'intérêt.
Les échanges à quoi donne lieu, à sa façon, la "monnaie", sont
des quantités de marchandises et des quantités unitaires de monnaie.
Les échanges convenus que représentent, à leur façon, les
"titres financiers" sont des quantités de marchandises et des taux
d'intérêt.
Quantité unitaire, rapport de quantité de marchandise et taux
d'intérêt sont trois façons de parler de la même réalité, à savoir le rapport
de la quantité de monnaie (ou autre marchandise) et de la quantité d'une
autre marchandise.
Reste que, quand les accords
d'échange ont abouti et sont réalisés, les échanges sont des quantités
de marchandises et des prix en monnaie pour l'un et des quantités de
marchandises et des taux d'intérêt pour l'autre.
Les prix en monnaie sont les quantités unitaires de monnaie en marchandise
convenues.
A la différence des prix en monnaie, les taux d’intérêt convenus n'ont pas
de nom particulier pour désigner les quantités unitaires de marchandise
convenues qu'ils sont.
5. Coût des échanges.
En tant qu'échanges, "monnaie" et "titre
financier", sont estimés coûteux (cf. ce billet de
septembre 2018).
6. Amoindrissement du coût des échanges.
Le coût des échanges a été amoindri progressivement par des
inventions ou innovations des gens de différente nature (cf. ce billet de
février 2015).
Au nombre des inventions, il y a eu ce qu'on dénomme
"monnaie" ou "titre financier".
7. Les erreurs.
Mais, d'une part, ce qu'on dénomme "monnaie" (en tant
que "coupure de billet" de banque, "dépôt" dans une
banque, etc., bref "produit bancaire") a été pris, sans raison et
par erreur, pour "titre financier", par manque ou pénurie
d'existence de ce dernier (cf. ce billet de
juillet 2016).
D'autre part, des "titres financiers" innovants ont porté
ombrage au monopole de production de ce qu'on dénomme "monnaie" que
s'étaient donnés les hommes de l'état (cf. ce billet de
décembre 2015).
Exemplaires sont les propos des hommes des banques centrales aujourd'hui
sur le "bitcoin" et autres "cryptomonnaies", des
propos qui nous font revenir à l'état d'esprit qui devait exister à la création
de ce qu'on dénomme "monnaie" (cf. ce billet de mars
2018)
Selon ces hommes, "bitcoin" et "cryptomonnaies" ne
seraient pas des "monnaies" (cf. ce texte
intitulé "Money and payment systems in the digital age" d'octobre
2018).
Cela témoigne de l'ignorance crasse où ils se trouvent, sur le domaine où
ils sont sensées agir...
Le cas échéant, le "titre financier" est pris, sans raison, pour
.... intermédiaire financier (cf. ce texte
de MacKinsey d'octobre 2018).
8. Des autres coûts.
Reste que "monnaie" et "titre financier" ont des coûts
à estimer proprement et à distinguer du coût des (actes d')échanges (cf.
ce billet de
novembre 2017).
a.
La "monnaie" a un coût qui est estimé par les gens qui
l'utilisent et qui est nécessairement inférieur ou égal au coût de l'acte
d'échange qu’ils visent.
Reste les économistes pour qui on peut laisser de côté ce qu'on dénomme
"monnaie" dans l'analyse économique et ceux qui estiment que le
coût de la monnaie est nul (cf. ce billet de
février 2015)
b.
Au départ, le "titre financier" cache des coûts d'échange
estimés par le prêteur et l'emprunteur.
Avec la confusion de la "monnaie" et du "titre
financier", ce dernier s'est vu recevoir aussi un coût spécifique
différent du coût de l'échange qu'il est...
Et ce prétendu coût spécifique tend à être privilégié par rapport au coût
de l'acte d'échange alors que, comme pour la monnaie, il doit être inférieur
ou égal au coût de l'acte d'échange.
Par la suite, le "titre financier" cache d'autres coûts selon
que le prêteur peut l'échanger ou non, ou que l'emprunteur peut l'échanger ou
non.