Le sondage de Gallup, qui se
penche sur la cote de popularité d'Obama, montre que les Américains
apprécient plus Obama aujourd’hui qu’à n’importe quel autre moment depuis
2009.
Sa popularité actuelle est plus
la conséquence de son caractère sympathique que de ses politiques ; et
est aussi la réflexion de la très faible cote de popularité d’Hillary Clinton
et de Donald Trump.
Un échec cuisant
Sympathique ou non, Obama
laissera derrière lui un arrière-goût d’échec cuisant. Selon Vox, le parti démocrate n'est plus qu'une pile de ruines fumantes.
Vox passe à côté de beaucoup de
choses dans cet article, mais l’idée générale en reste correcte.
Tout ce pour quoi s’est battu
Obama est sur le point d’être défait, excepté peut-être sa politique sur l’utilisation
de drones, qui a été une décision misérable et devrait être abolie.
- Obamacare
- Politique sur
l’utilisation de drones
- Politiques
commerciales
- Libye
- Espionnage de
la NSA
- Guantanamo
- Russie
L’échec de l’Affordable
Care Act
L’Affordable Care Act a été un
échec presque complet. Il n’a certainement pas été abordable, si ce n’est
pour les bénéficiaires de Medicaid et un petit groupe d’individus fortement
subventionnés.
L’échec de la politique
sur l’utilisation de drones
Des milliers d’hommes, de femmes
et d’enfants innocents ont été tués par des drones. Obama a justifié ces assassinats
ciblés sous le prétexte de guerres qui n’ont jamais eu à être déclarées.
Il a accentué les politiques les
plus malavisées de l’administration Bush. Il a autorisé à la CIA et l’U.S.
Joint Special Operations Command (JSOC) de prendre pour cible des individus en
se basant uniquement sur les informations des services secrets – qui reposent
sur des ensembles de comportements qui forment ensemble ce que l’on appelle
une « signature ». Ces ensembles de comportement sont déterminés
par des sources humaines ou par des appareils de surveillance aérienne, et
laissent supposer la présence d’un complot contre les intérêts des
Etats-Unis. Auparavant, la CIA et les forces militaires américaines n’étaient
autorisées à utiliser des drones que contre des chefs terroristes dont la
localisation avait été confirmée, et qui figuraient sur les listes de la CIA
et du JSOC.
Les bellicistes des Etats-Unis
sont devenus les juges, le jury et les bourreaux de tous ceux dont la « signature »
laisse supposer des activités terroristes, et ce même dans des pays
considérés être les alliés des Etats-Unis.
« Selon le New York Times,
le Président Obama serait à la tête d’un projet top secret qui vise à
déterminer quels sont les terroristes à assassiner ou à capturer, et qui lui
réserve le dernier mot pour toute décision létale. Le Président certifie
également toutes les interventions au Yémen, en Somalie et au Pakistan. »
La loi de l’US Army sur la
guerre terrestre (Field Manual 27-10) stipule qu’il est « interdit
de tuer ou de blesser de manière perfide tout homme appartenant à l’armée ou
à la nation hostile » - article 23b des régulations de La Hague de 1907.
Daniel Reisner, qui a été
responsable de la division juridique du Bureau de l’Avocat général de l’armée
israélienne entre 1994 et 2005, pense que bien que les assassinats ciblés
soient illégaux selon la loi internationale, si une faute est commise
suffisamment de fois, le monde finit par l’accepter. La loi internationale
est basée sur la notion selon laquelle un acte interdit aujourd’hui peut
devenir permissible s’il est commis par suffisamment de pays. « La loi
internationale progresse au fil des violations. Nous avons inventé la thèse
des assassinats ciblés, et nous avons dû la défendre. »
L’échec des politiques
commerciales
Obama a travaillé dur à l’établissement
d’un partenariat transpacifique avec l’Asie, et d’un partenariat
transatlantique avec l’Union européenne.
Les deux sont en fin de vie. Et
les deux méritaient d’échouer en raison de leur position absurde quant au
réchauffement climatique et de leurs provisions qui permettaient aux sociétés
de porter plainte contre des gouvernements.
J’ai déjà écrit à ce sujet le 23
septembre dans US-EU Trade Talks “De Facto Dead”.
J’ai également publié ceci le 16
novembre : Australia Snubs Obama, Dumps TPP, Opts for China-Sponsored
Trade Deal: Mish Proposed Deal.
Le nouveau monde du
partenariat transpacifique
Les discussions ont commencé en
2005. Les Etats-Unis ont rejoint le partenariat en 2008, et un accord a
finalement été atteint en 2015.
Obama a cherché à en exclure la
Chine. Comme pour Obamacare, il a d’abord succédé, mais ses efforts ont
finalement été vains.
L’échec de Guantanamo
En 2009, le président Obama a
demandé à ce que la prison de Guantanamo soit fermée avant le 22 janvier 2010.
En 2015, la prison était encore
ouverte en raison du refus du Congrès de financer sa fermeture.
En plus de forcer l’adoption d’Obamacare
au travers d’une législation de réconciliation budgétaire, les Démocrates
auraient pu avoir la décence de constituer un fonds pour la fermeture de
Guantanamo.
L’échec en Libye
Hillary Clinton était la Secrétaire
d’Etat d’Obama. Il est donc responsable de ses échecs, et la Lybie a
clairement été le pire d’entre eux. Le 27 juillet 2016, Foreign Policy a publié Hillary the Hawk: A History.
Depuis Haïti jusqu’en Syrie, la
candidate démocrate s’est prouvée être belliciste.
Ses politiques à Haïti, au
Pakistan, en Afghanistan, en Libye et en Syrie ont toutes été en faveur de la
guerre. Pas étonnant que les banques de Wall Street l’apprécient autant.
De tous ses échecs, dont Obama
devra assumer la responsabilité, la Lybie est le plus cuisant. Elle a
beaucoup défendu l’idée d’un changement de régime en Lybie. Après la mort du
dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, Hillary s’est vantée ainsi : « Nous
sommes venus, nous avons vu, il a été vaincu ».
Je vous conseille de visionner cette vidéo, qui est extrêmement courte (12
secondes).
La Libye est aujourd’hui en
pleine guerre civile. Une partie de son territoire est désormais
sous le contrôle de groupes terroristes, dont ISIS.
Foreign Policy stipule que « le changement de
régime en Lybie a, malheureusement, été soutenu par l’administration Obama,
bien qu’elle ait d’abord laissé croire au peuple que ce n’était pas là l’objectif
de son intervention. Obama a qualifié son manque de préparations en termes de
scénario d’après-guerre comme sa pire erreur, et a lui-même décrit la situation
en Libye comme un désastre ».
L’échec de l’espionnage
de la NSA
Obama a embrassé les tactiques d’espionnage
illégales de l’administration Bush. Nous avons pu entendre parler de ces
tactiques grâce à Edward Snowden.
Il y a deux jours, j’ai proposé
de pardonner Snowden, et de condamner Clapper.
Voilà qui semble peu probable.
Obama est bien trop lâche, et bien trop similaire à Bush pour oser pardonner
Snowden.
L’échec des relations
avec la Russie
Les politiques d’Obama envers la
Russie ont été un échec lamentable. Trump devrait se montrer plus
pragmatique.
Obama a-t-il réussi quelque
chose ?
Vous pourriez vous demander si
Obama est parvenu à une quelconque réussite en huit ans de mandat.
J’aimerais en souligner une :
l’ouverture des discussions avec l’Iran. Bien que certains pourraient ne pas
être d’accord.
Malheureusement, Trump pourra
facilement défaire le succès d’Obama sur ce front, bien qu’il prévoie de se
montrer plus clément envers la Russie, et peut-être l’OTAN.
Le patrimoine d’Obama
Obama laissera derrière lui au
moins sept échecs majeurs. Son seul succès pourrait aussi, selon certains,
être bientôt défait.
Peu importe sa cote de
popularité, c’est à cela que ressemble aujourd’hui le tableau de bord d’Obama.