Être résistant aujourd’hui, ce n’est pas lutter les armes à la main contre l’envahisseur allemand.
Résister, aujourd’hui, c’est lutter pour que ne s’éteignent pas l’intelligence et le savoir alors que les forces du marché “libre” font tout pour souffler les frêles bougies de la connaissance.
La connaissance, comme la capacité de penser, est indissociable du langage et de la précision de la langue.
Qui parle bien, pense bien, et qui pense bien, agit bien. Cette phrase n’est pas de moi mais de l’un d’entre vous mes chers lecteurs, mes chères lectrices.
Aimer la langue française ce n’est pas rejeter l’autre, et la francophonie est l’illustration même du fait qu’avec une belle langue, des intelligences aux couleurs bien différentes peuvent s’épanouir et apporter au monde leurs richesses respectives. Du Canada à nos amis des pays d’Afrique, sans oublier l’Asie, la francophonie ne connaît aucune barrière ou discrimination raciale ou religieuse.
C’est tellement vrai que parfois, on parle nettement mieux français dans certains lieux d’Afrique ou du Maghreb que dans quelques banlieues françaises.
La langue française est un outil formidable d’expression des intelligences et donc d’épanouissement de l’intelligence collective.
Jean d’Ormesson défendait la beauté de notre langue, ses racines et son ouverture. C’était un beau, un noble et un juste combat. C’est globalement celui de l’ensemble de l’Académie française.
Retrouver de l’ambition pour notre pays, pour son peuple, pour ses enfants, pour nos enfants, passe évidemment par une ambition sans limites pour la richesse de notre langue.
Résister, aujourd’hui, cela commence par refuser la médiocrité et par le “bien-parler”.
Vive la langue française !
Ci-dessous, Jean d’Ormesson invité de France Inter.