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Le sénateur Jeff Sessions, membre du
Comité Budgétaire du Sénat américain, a
récemment indiqué que la dette par habitant des Etats-Unis est
déjà bien plus élevée que celle de la
Grèce. La dette par habitant du gouvernement des Etats-Unis
s’élève aujourd’hui à 49.000 dollars, contre
38.937 pour la Grèce. La dette de notre pays vient tout juste
d’atteindre 101% du PIB. S’étant aperçus de cela,
nos créditeurs ont lentement ralenti, voire cessé de nous
prêter de l’argent. En conséquence, la réserve
Fédérale n’a eu d’autre choix que de
monétiser la dette afin de maintenir pendant quelque temps notre économie
sous assistance. La demande en obligations américaines diminue de jour
en jour, dans le même temps qu’étouffe la confiance envers
le dollar. Ce phénomène est uniquement masqué par le
fait que la confiance envers les autres devises majeures s’effondre
plus rapidement.
Rien de tout cela ne semble réellement
alarmer l’administration, qui a récemment décidé
d’un nouveau plan de budget pouvant lui permettre
d’accélérer ses dépenses et ses emprunts. Selon
l’administration des Etats-Unis, la raison pour laquelle la dette et le
déficit sont néfastes à l’économie est la
suivante : l’économie américaine ne fait pas
l’objet d’assez de taxes. Ainsi, parmi ses nouveaux plans
budgétaires se cache une nouvelle disposition visant à passer
les impôts sur les sociétés de 15 à 39,6%. En plus
de cela, certaines déductions et exemptions seront progressivement
supprimées, et 3,8% d’impôts à
l’investissement seront également mis en place dans le cadre du
plan Obamacare, passant la taxe sur les
sociétés à 44,8% d’ici 2013. Gardez à
l’esprit que cette taxe ne s’appliquera pas uniquement aux multinationales,
mais à toutes les sociétés vivant de revenus de
dividendes – les retraités seront fortement touchés par
ces changements, et les prix des actions générant des
dividendes seront rapidement ajustés à la baisse afin de
refléter cette perte de valeur.
S’ajoute à cela le fait que
l’administration Obama demande également une modification des
taxes imposées aux revenus des sociétés
américaines à l’étranger. Aucun autre pays n’a
pour projet d’imposer de telles taxes. Il est donc très
pénalisant pour une société d’avoir son
siège aux Etats-Unis. Jusqu’alors, les sociétés
américaines ont été en mesure de faire face à
cette pénalité en reportant cette taxe jusqu’à ce
que leurs revenus soient rapatriés aux Etats-Unis, ou par le biais
d’un paiement de dividende. Qu’arrivera-t-il aux
sociétés américaines ayant d’importants liens avec
l’international si leurs indemnités étaient abolies,
comme le demande le plan Obamacare ? Une fuite
brutale et permanente de capital apparaitrait certainement, entraînant
une hausse très importante du taux de chômage.
L’économie des Etats-Unis
étouffe les sociétés. Le gouvernement dépend
d’un climat économique capable de créer des emplois et de
lui fournir une base imposable. Il est idiot de vouloir alourdir les taxes
pesant sur les sociétés afin de réduire le fossé
entre les revenus du gouvernement et ses dépenses. Plutôt
que d’endommager encore
plus notre économie, le gouvernement a besoin de réduire ses
dépenses de manière drastique – dans
l’immédiat, et non dans dix ans.
Ceux qui comprennent le dollar ainsi que le
fonctionnement de la Fed savent que la situation ne pourra pas durer, et
qu’un chaos de grande ampleur surgira si une décision n’est
pas prise rapidement. Les politiciens ne cessent de promouvoir des
réformes qu’ils ne viennent jamais à matérialiser
ou qui s’avèrent être insuffisantes, voire dangereuses.
Dans la mesure où les changements que nous avons besoin de mettre en
place auraient des retombées néfastes sur nos élites, il
semble de plus en plus inévitable que la situation dans laquelle nous
nous trouvons finisse par être réglée à la
grecque, dans le chaos et l’effondrement le plus total.
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