La
pensée commune que partage l’establishment Américain
raisonnablement éduqué et économiquement lettré
est que la Chine se retrouve coincée avec ses investissements en bons du trésor Américains et n’a d’autre choix que
de continuer avec ce statu quo et
de se plier aux désirs des Etats-Unis si elle ne veut pas risquer un
déclin de la valeur de ses réserves en dollars qui pourrait
ruiner son économie.
Le
Trésor Américain pratiquant des taux
d’intérêts
négatifs sur le court terme, - ce qui signifie que la
possession de dollars a un coût-, nous ouvre les yeux sur l’évidente
présence de ‘profiteurs’ dans le monde dans lequel nous
vivons. Qu’est-ce qu’ils sont doués ! Connaître
leur apogée à une époque de réelle
déflation ! Lever une taxe subtile sur tous les possesseurs de
dollars, probablement plus significative encore du fait de l’incompréhension
officielle du phénomène de l’inflation monétaire.
Allez, prends ça.
Je
pense que la Chine diversifie déjà son portefeuille de
réserves en dollars, et bien plus furtivement et activement que
l’on voudrait bien se le laisser entendre.
De
plus, je suspecte qu’à travers l’utilisation de
couvertures de découvert et d’autres produits
dérivés tels que
les échanges de défauts de crédits, la Chine pourrait
bien être en mesure de couvrir une plus grande part de ses
réserves que ce que la plupart d’entre nous peuvent
l’imaginer. Et si cette théâtrale réalité de
strangulation globale du pouvoir, sacrifiant un pion ou deux, ou pourquoi pas
un fou ou une tour, était le prix à payer pour pouvoir
accéder au niveau de superpuissance mondiale, la Chine la pratiquerait aussi indirectement et
gracieusement que possible. La guerre n’est jamais peu chère.
Il y
aurait certainement une option
nucléaire pouvant permettre de se débarrasser d’un
coup de ces bons du trésor encombrants, mais cela augmenterait encore
la colère de cette puissance militaire formidable que sont toujours
les Etats Unis. L’esprit occidental est cependant incapable de
déceler l’étendue de la palette des niveaux de gris dans
quelque situation que ce soit, comme les graduations subtiles d’une série
de choix que la Chine ne fait pas qu’imaginer mais poursuit probablement déjà
activement.
La
Chine n’est pas l’unique pays faisant les frais des fraudes
dévastatrices que les Etats-Unis ont pu perpétrer, non
seulement sur leur propre peuple mais également sur le reste du monde
à travers leurs banques de Wall Street et leurs agences de notations.
La
plupart des Américains n’accordent que trop peu
d’importance à cette politique de strangulation se
développant et commençant à isoler les Etats-Unis et le
Royaume-Uni de leurs alliés même les plus traditionnels,
qu’ils soient européens, sud-américains ou asiatiques.
Ceci est une grossière erreur, aussi typique que la pensée sur
le court terme dominée par le déshonneur, la cupidité,
l’illusion de soi qui ont pris au piège le psyché
américain depuis la fin du Nouveau
Siècle Américain. Mais quel choix pourrait bien avoir
l’Europe si ce n’est de prendre ce que les
Anglo-américains leur servent ? A prendre ou à laisser.
L’économie de la guerre n’est elle pas un enfer ?
Il ne
paie jamais de posséder une mentalité de « joueur de
dames’ lorsque votre adversaire joue au Go.
Financial Times
China rating agency condemns rivals
By Jamil Anderlini in Beijing
July 21 2010 16:22
Jesse
Le Café
Américain
Traduit et publié
avec l’aimable autorisation de Jesse. Tous droits
réservés
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