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Chypre, l’échec et mat de l’euro?

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Published : April 02nd, 2013
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Category : Editorials


Le weekend dernier, Chypre plantait un clou de plus dans le cercueil de la démocratie et du capitalisme.

Après s’être rendu à l’évidence que le Parlement Chypriote n’accepterait pas de mettre en place la confiscation (le VOL) des compte épargne des déposants, les bureaucrates de l’Union Européenne ont opté pour une option qui n’inclut pas le droit de vote.

C’est exactement le pire scénario qui j’avais imaginé : que les règles et lois qui forment la base de notre société soient jetées par les fenêtres en temps de crise extrême.

L’Union Européenne a désormais établi qu’elle ordonnerait non seulement la déposition des élus Italiens pour les remplacer par des technocrates de son choix, mais qu’elle imposerait ses lois et ses décisions aux pays qui ne se plieraient pas à ses objectifs.

Il existe un mot pour décrire cela : totalitarisme.

Il ne s’agit de rien de moins que d’un acte de guerre économique. Une nation souveraine a vu son gouvernement supplanté par un organisme extérieur.

Nous verrons bien comment le gouvernement et le peuple de Chypre réagiront à la nouvelle. Mais comme je l’ai expliqué la semaine dernière, nous entrons dans une époque où la confiscation de richesse est présentée comme une option. Et il se pourrait que cette option soit défendue par de plus en plus d’arguments du type ‘si vous payez x%, votre épargne et votre banque s’en sortent, si vous ne payez pas, vous perdez tout’.

Les banques Chypriotes rouvriront demain. Nous verrons bien comment les déposants répondront à tout cela. Si une panique bancaire se développe à Chypre, les choses pourraient rapidement devenir compliquées. Une panique bancaire est tout ce qu’il manque à l’Europe pour qu’elle s’effondre complètement. Si de gros déposants Espagnols et Italiens se laissaient emporter par ce qu’il s’est passé à Chypre, il ne resterait plus grand-chose que l’Union Européenne puisse faire.

Ces questions sont critiques pour les marchés. Qu’ils se rallient ou non ne fera aucune différence. Ils sont généralement connus pour ne rien comprendre du sérieux des problèmes bancaires (ils se sont ralliés après Bear Sterns). Ce qu’il s’est passé la semaine dernière sera la scène du théâtre qui se jouera cette année. Et il pourrait être époustouflant.


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De manière plus générale, il faut bien comprendre la position des banques, en général, par rapport aux politiciens de tous bords et de tous pays.

Pour cela, faites un détour par le blog suivant qui pose une question brutale, mais qui est toujours d'actualité :

http://tatanka.blog.tdg.ch/archive/2012/01/18/les-banques-meurtrieres-des-etats-nations1.html

Il est plus que grand temps de redéfinir le rôle des banques avant qu'il ne soit trop tard !!!

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Chypre, sous pression de la Troïka, a été contrainte et forcée et prélever arbitrairement une partie de l'épargne des gros déposants chypriotes.

Si cette solution paraît exceptionnelle, elle n'est en réalité pas très différente des solutions historiquement utilisées : générer de l'inflation, ce qui dévalorise la monnaie de tout un chacun (impossible pour l'instant, les Allemands freinant au maximum l'issue, malgré tout inéluctable, vers cette solution), ou dévaluer directement la monnaie (ce qui échappe, ici aussi, à la décision chypriote).
Toutes ces solutions sont similaires, en termes de résultat. On transfère l'argent du peuple vers le financement direct de l'Etat.

Le risque est que la brutalité de la "solution" chypriote fasse fuir, dans les prochaines semaines, les dépôts des banques, déjà fragilisées. Une nouvelle crise, plus aigüe que la précédente, poussera alors le pays à sortir de l'Euro... qui risquerait alors de sombrer.
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Personne ne sortiera de l'euro, on sombrera avec, vu que pour beaucoup, l'euro n'est pas le problème, l'europe ne l'est pas non plus, à voir les flèches rouges sur mes précédents messages de ces quelques jours, alors voyons voir si les gens sont cohérents aujourd'hui, rien n'est moins sur :p

Les technocrates gèrent l'europe comme une grosse banque, leur lieu de culte avec leur dieu, ils n'ademetteront jamais que c'est cuit, ils laisseront cette monnaie nous couler, la tour de babel n'a pas été détruite en étant vide, on peut s'attendre à la même fin.
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L’économie de Chypre reste sans perspectives
Richard Werly

Devant la banque centrale de Chypre, à Nicosie, un container vide a été installé. Objectif: recueillir les détritus que déposent de temps à autre avec rage les épargnants chypriotes, pour protester contre le plan de rigueur imposé par Bruxelles. En juin, un artiste insulaire, Andreas Efstathiou, a inauguré cette «déchetterie protestataire» en installant devant l’édifice une vingtaine de WC factices. En prenant bien soin de les placer sous la plaque «Eurosystem», réservée aux pays de l’Eurozone…

Cette colère est logique: «Les Chypriotes se sentent floués, explique l’économiste Alexander Apostolides, de l’Université européenne de Nicosie. Les perspectives de carrière, jusqu’à l’éclatement de la bulle fin 2012, se trouvaient surtout dans la finance. Or aujourd’hui, ce secteur est devenu presque tabou.» Tabou et, de plus, en très mauvaise posture: «Le pays peut demeurer un centre financier pour l’est de l’Europe si les contrôles de capitaux se desserrent peu à peu, poursuit l’intéressé. Dans le cas contraire, les banques fermeront. L’argent russe ou balkanique ira voir ailleurs.»

Les chiffres de l’économie chypriote trahissent ce renversement. En berne ces deux dernières années, les revenus du tourisme continuent de plonger cet été, en raison de la désaffection des Russes (échaudés par leurs placements bancaires), de la tourmente en Syrie (Chypre est une halte privilégiée pour les classes moyennes du Proche-Orient) et de la concurrence de la Grèce voisine, où les prix baissent.

Résultat: la main-d’œuvre étrangère, en particulier originaire des pays Baltes, est en partance. Et le chômage explose dans ce petit pays de 1,1 million d’habitants: le nombre de demandeurs d’emploi est passé depuis janvier de 11,3% à 17,3% selon Eurostat. Au 30 juin, 88 faillites d’entreprises étaient en outre officiellement déjà enregistrées, contre 130 pour toute l’année 2012. Or leur fréquence s’est accélérée ces derniers mois.

Autre impact de la crise: le ralentissement de l’activité immobilière et l’inquiétude grandissante au sein de la population de retraités européens, fort présents sur les cotes chypriotes. Attirés par une taxe sur les successions plafonnée à 5%, beaucoup de Britanniques, par exemple, ont acquis ces dernières années des appartements. Or le gouvernement est sous la pression de Bruxelles pour tout revoir à la hausse. Au risque de chasser les pensionnés vers la partie pro-turque de l’île, fiscalement toujours bienveillante et aujourd’hui très accessible.

QUI a accepté ca dans l'europe?
Ils ont compris.

L’Islande a indiqué qu’elle pensait à renoncer définitivement au processus d’adhésion à l’Union européenne, à un moment où des sanctions commerciales des Vingt-huit la vise.

Le ministère des Affaires étrangères a annoncé que le gouvernement "a décidé d’envisager la dissolution du comité de négociation" avec l’UE, a-t-il expliqué dans un communiqué.

Les négociations, qui ont été suspendues en janvier pour laisser la place à la campagne des élections législatives, n’ont pas repris après la victoire en avril d’une coalition de centre-droit déterminée à rester en dehors de l’Union. Le gouvernement avait promis un referendum qui se solderait probablement par un "non", mais certains de ses membres souhaitent abandonner cette promesse.

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MI - 8/24/2013 at 4:54 AM GMT
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