Des décennies durant, les
investisseurs ont vécu dans l’idée qu’ils ne devraient jamais essayer de
« combattre la Fed ».
Pour dire les choses
simplement, cela signifie qu'ils ne devraient pas investir dans le sens
contraire des politiques de la Fed. Si la Fed imprime, les investisseurs ne
devraient pas adopter une position à découvert. Et si la Fed réduit la masse
monétaire, mieux vaut pour les investisseurs de ne pas être à la vente.
Il se trouve en revanche
qu’essayer de « combattre la Fed » s’est avéré rentable pour
beaucoup d’investisseurs. Je n’entends pas par-là la vente ou l’achat
d’obligations dépendamment des politiques individuelles de la Fed. J’entends
par-là « combattre la Fed » en possédant de l’or.
La Fed n’a que très peu
d’outils monétaires à sa disposition en dehors de la dévaluation du dollar
par l’impression monétaire. La Fed a été et demeure impliquée dans la
couverture de la dette par du papier, rendue possible par l’inflation née de
la dévaluation du dollar.
Le dollar a en effet perdu
plus de 90% de sa valeur depuis la naissance de la Fed en 1913.
Ceux qui s’opposent à l’or
prétendent qu’il n’est pas capable de compenser face à cette dévaluation. Ils
le comparent en revanche à l’évolution du dollar sur une période au cours de
laquelle l’or a été pendant 50% du temps rattaché au dollar et aux autres
devises du monde.
Pour bien comprendre les
performances de l’or en tant qu’investissement, il est nécessaire de ne
l’observer qu’après qu’il ait été autorisé à flotter contre les autres
devises. Il faut donc l’observer à partir de 1967, date à laquelle la France
a abandonné le lien du franc avec le dollar.
Depuis cette époque, l’or a
non seulement compensé la dévaluation du dollar, il a aussi enregistré de
meilleures performances que les actions (Dow Jones comme S&P 500).
Après 1967, le Dow a été
multiplié par 19. L’or a été multiplié par 38, et a donc enregistré des
retours près de deux fois supérieurs à ceux des actions.
Pour dire les choses autrement,
un investisseur ayant acheté de l’or en 1967 pour combattre l’impression
monétaire de la Fed à compter de cette date s’est enrichi bien plus qu’un
investisseur qui aurait acheté des actions.
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