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Comment faire face au problème des régulations financières

IMG Auteur
Published : December 14th, 2012
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Alors que lisais un autre de ces articles relatif au déséquilibre spectaculaire entre la compétence des directeurs de banques et leur rémunération - et chez JP Morgan, ni plus ni moins - j’ai réalisé qu’il existait une solution toute simple à ce problème, que l’on pourrait rapidement mettre en application.


Le coût des régulations pourrait être porté à (près de) zéro en mettant en place des partenariats à responsabilité illimitée. Il suffirait ensuite de laisser les intérêts personnels des directeurs de banque faire le reste du travail.


Mon père était ce que l’on appelle aujourd’hui un banquier d’investissement. Sa firme a fait l’erreur de développer ses activités lors du marasme économique des années 1970 et, lorsque les choses ont commencé à sentir le roussi, son partenaire officiel est parti avec son dû. A l’époque, les partenaires avaient des obligations jointes, ce qui signifie que les directeurs des banques étaient responsables des dettes de leur entreprise.


Ces obligations avaient l’avantage de se débarrasser rapidement des incompétents, des petits parieurs et des moins chanceux (comme mon vieux père). Elles forçaient les gestionnaires et directeurs à prêter attention aux stratégies de leurs collègues et à concentrer leurs efforts sur le contrôle du risque plutôt que sur la recherche de profits.


Cette approche fut abandonnée en 1986 après avoir parfaitement fonctionné durant plus de 150 ans. Elle n’était pas parfaite, mais il est tout de même bête d’avoir pensé qu’il serait mieux de la remplacer par des bonus extravagants et par 60.000 pages de régulation.


J’ai réalisé ce matin que les régulations officielles des services financiers sont aujourd’hui devenues si onéreuses et risquées que des obligations jointes devraient être rétablies. Tout ce dont nous aurions besoin pour cela serait un bras de régulation subsidiaire chargé exclusivement de la régulation des banques d’investissement fonctionnant sur le principe de partenariat aux obligations jointes.


Un certain nombre de professionnels financiers réputés ne reçoivent aucun bonus parce qu’ils se concentrent sur des investissements à faible risque et à tout aussi faible rendement. Il n’en est pas moins que, dans la sphère des services financiers, il existe tant de règles complexes que même ces firmes doivent employer plus de déontologues que de comptables, tout en finançant en Grande-Bretagne le très injuste Financial Services Compensation Scheme – ou le Federal Deposit Insurance Corp aux Etats-Unis – ce qui revient à peu près à payer l’assurance auto de votre voisin ivre.


Les banques d’investissement devraient se voir donner le choix de financer ces services ou d’opter pour un système plus simple grâce auquel le domicile, la voiture et les frais de scolarisation des enfants des responsables pourraient être utilisés comme nantissement et qui permettrait à ces derniers de gérer leur entreprise et leurs risques comme ils l’entendent.


Rendre l’équipe de gestion responsable de ses erreurs pourrait avoir de nombreux bénéfices.


#1. Taille – Parce que tous les partenaires veulent pouvoir comprendre comment fonctionne leur entreprise, cette responsabilité encouragerait  la création d’organisations plus petites et moins dangereuses – plutôt que des banques too big to fail.
#2. Croissance et compétition – Elle encouragerait la création d’entreprise, chose qui n’est que très rare aujourd’hui, notamment en raison des coûts que représente la mise en place d’une organisation conforme aux régulations.
#3. Souci du détail – Elle forcerait les générateurs de capital à faire plus attention aux risques plutôt que de recourir à des formules conformes mais incapables de fonctionner.
#4. Obligation – Elle encouragerait l’exactitude comptable et la stabilité de l’équipe de gestion et mettrait fin à toute possibilité de mettre fin aux problèmes en changeant simplement de carrière.
#5. Récompense – Elle lierait la rémunération au risque et à la performance.
#6. Récupération – Elle conserverait toute rémunération dans ce que l’on pourrait appeler un ‘pot de compensation’ et qui pourrait être utilisé en cas de perte pour les investisseurs.


Notre expérience avec les régulations et les gestionnaires salariés a jusqu’alors été un désastre. Peut-être un retour partiel vers le passé n’est-il au fond pas une si mauvaise idée.

 

 

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"Peut-être un retour partiel vers le passé n’est-il au fond pas une si mauvaise idée."
Depuis longtemps déjà, des oeuvres de science fiction ont imaginé des modes de développement tout à fait différents, du modèle bête actuel dont le symbole est le gratte-ciel, qui n'est que violence, consumérisme, obsolescence programmée, monnaie PQ etc... Et ces modèles futuristes, sont souvent stupéfiants, car le progrès n'est pas du tout, là où on l'attend, dans une qualité de vie simple, alors que l'humanité actuelle ne semble n'être qu'un tube digestif.
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Roxan - 12/15/2012 at 8:00 PM GMT
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