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Comment le Deep State cherche à pousser Trump vers une guerre nucléaire

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ShtfPlan
Published : February 28th, 2017
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Category : Editorials

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Avant de prendre ses fonctions, Donald Trump a promis de reconstruire l’armée américaine en réaffectant davantage de financements vers les forces armées. En nous faisant cette promesse, il ne parlait pas seulement des forces militaires conventionnelles. Il proposait également une expansion de la capacité nucléaire des Etats-Unis ; une proposition qu’il a récemment réitérée dans une interview avec Reuters. Comme il l’a dit lui-même, « ce serait merveilleux si aucun pays n’avait la bombe nucléaire, mais s’il y en a qui ont la bombe nucléaire, alors nous allons être en tête du peloton ».

Si Trump est véritablement sur le point de redonner un nouvel élan au programme nucléaire américain (une décision que de nombreux experts s’attendent à voir déclencher une nouvelle course à l’arme nucléaire), il lui faudra faire très attention de ne pas écouter les conseils de n’importe qui. Certains des représentants de haut rang du gouvernement américain ont une idée complètement folle de ce à quoi devrait ressembler un arsenal militaire. Il y a très peu de temps, une commission du Pentagone connue sous le nom de Defense Science Board a expliqué à l’administration de Trump qu’il lui faudrait refaire de l’arsenal nucléaire des Etats-Unis une force capable de s'engager dans une guerre nucléaire limitée.

Selon le rapport, « le Defense Sciende Board… encourage le président à considérer une altération des armements existants et planifiés afin que soient accumulées plus d’armes à faible puissance susceptibles de fournir « une option nucléaire sur mesure et à usage limité ».

La stratégie derrière le recours limité à des armes nucléaires est faussement simpliste. Elle revient à faire escalader suffisamment un conflit pour pouvoir y mettre fin.

Selon cette théorie, l’usage d’armes nucléaires à faible puissance contre des forces adverses conventionnelles prouve du sérieux du pays qui les utilise, et laisse supposer qu’il soit assez fou pour se lancer dans une guerre nucléaire totale. En conséquence, l’ennemi est forcé de reculer, plutôt que de risquer une guerre thermonucléaire globale ou de poursuivre les hostilités conventionnelles.

Mais l’idée de se lancer dans une guerre nucléaire limitée pose un problème. Une guerre nucléaire limitée est simplement impossible. Elle finirait toujours par mener à une guerre nucléaire totale.

L’idée centrale de guerre nucléaire limitée est l’ogive tactique, une arme bien moins puissante qu’une ogive stratégique. Alors qu’une ogive stratégique dispose d’une puissance d’une demi-mégatonne ou plus, une ogive tactique est parfois aussi puissante que celles qui ont été utilisées contre le Japon, mais généralement moins. Les ogives tactiques sont destinées à être utilisées sur le champ de bataille, possiblement à proximité de forces amies. Et si le gouvernement américain s’en débarrasse lentement depuis des décennies, ce n’est pas sans raison. Le simple fait qu’elles laissent derrière elles un cratère plus petit ne signifie pas que leur impact l’est aussi.

Une ogive tactique reste une arme nucléaire. Qu’importe qu’elle soit assez puissante pour détruire une ville entière (certaines le peuvent). En ayant recours à ces armes, vous annoncez à votre ennemi que vous êtes prêt à utiliser la bombe nucléaire. Vous lui dîtes que vous êtes prêt à faire pleuvoir des retombées radioactives sur son territoire. Vous vous engagez dans une guerre totale.

La seule réponse appropriée est l’escalade du conflit. Votre ennemi se trouve obligé de vous montrer qu’il peut faire la même chose que vous. En temps de guerre, les deux parties ne se demandent pas comment elles pourront se tirer de la situation, mais comment gagner, et comment se venger, ou donner à leur ennemi une leçon qu’il n’est pas prêt d’oublier. La doctrine de la guerre nucléaire limitée ne brûle pas les ponts entre la guerre conventionnelle et l’holocauste nucléaire, elle en construit.

Ce n’est pas difficile à comprendre. Il suffit d’imaginer ce qui se passerait si la Russie lâchait une bombe nucléaire relativement peu puissante, disons de 10 kilotonnes, sur une base américaine en Europe. Le gouvernement américain répondrait-il par la capitulation ? Personne n’oserait le croire.

Et imaginons un instant qu’une guerre nucléaire limitée soit possible. Quelles en seraient les conséquences ? Elle normaliserait les conflits nucléaires. Elle ferait des armes nucléaires des options viables dans le cadre de toutes les guerres. Chaque conflit laisserait derrière lui des retombées radioactives et d’innombrables victimes civiles.

Espérons que les meilleurs esprits prévaudront. Ceux qui proposent aujourd’hui la notion de conflit nucléaire limité devraient échanger leur uniforme d’apparat contre une camisole de force.

 

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