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Nous écrivions dans
notre dernier commentaire du 7 juillet 2012 que nous ne pensions pas que,
dans sa phase actuelle de hausse, le dollar US était susceptible de
monter beaucoup plus à court terme (en particulier contre
l’euro). Cette semaine l’euro/dollar US a formé un
“double bottom” vers 1,2160 pour
rebondir en fin de semaine vers 1,2250 illustrant ainsi notre propos. Ce qui
a évidemment permis aussi le rebond des
métaux précieux et des marchés d’actions US, comme
du pétrole brut et autres matières premières.
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Selon le
graphique ci-dessous, l’euro/dollar US vient de corriger de 50%
à la baisse son mouvement de hausse initial de 2000 à 2008, ce
qui, quoi que l’on puisse penser de l’euro (et nous pensons
qu’il s’agit d’un désastre monétaire),
constitue techniquement (selon la méthode de Fibonacci)
un extrême qui devra être nécessairement suivi d’une
reprise (vers 1,30?), tout comme la même correction déjà
atteinte en 2010 avait elle-aussi provoqué une reprise de mi 2010
à mi 2011.
Quand les grandes banques privées (via leur fixation du Libor à des
niveaux artificiellement bas) et les banques centrales (via leurs
pratiques abusives du type Quantitative Easing,
LTRO ou Twist) manipulent les taux d’intérêt et la
création monétaire pour faire en sorte que le coût de
l’argent ne vale plus rien et ainsi
permettre aux Etats de poursuivre leur course folle à
l’endettement comme aux dites grandes privées de réaliser
des super profits sur le dos de leurs clients (voir le scandale Barclays et
autres), c’est la valeur effective de la monnaie (en terme de
pouvoir d’achat) qu’elles détruisent.
Dans de
telles conditions, les investisseurs qui continuent à acheter des
obligations d’États ou d’autres institutions offrant des
taux d’intérêt négatifs en réalité
subventionnent gratuitement (ce qui est déjà anormal) ces Etats
ou ces institutions mais encore s’appauvrissent
systématiquement, puisque ce type de placement est dès le
départ nécessairement perdant. Il est devenu absurde pour un
investisseur de conserver ou d’augmenter ses actifs en obligations
puisque les taux (aux USA, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Suisse,
en France, en Hollande, et dans beaucoup d’autres pays) étant
négatifs ils ne peuvent pas, par définition, aller plus bas et
donc que les prix desdites obligations ne peuvent à terme que chuter.
Quant à effectuer des investissements sur les marchés forex quand la valeur de toutes les monnaies de papier (y
compris celle du dollar US parce que lui-aussi affecté par des taux
d’intérêt négatifs) s’effondre en terme de
pouvoir d’achat, cela n’a pas beaucoup plus de sens.
Ce qui rend, par comparaison, les prix actuels des actions et des
métaux précieux très compétitifs puisque ce sont
les seuls actifs qui, à la différence des obligations et des
monnaies de papier, peuvent s’apprécier quand les taux
d’intérêts sont devenus négatifs. Comme les actions ne sont pas dans un environnement très
porteur en raison de la récession économique et de la faillite
de certaines zones (les PIIGS), dont les entreprises devenues non
compétitives continueront de souffrir, ce sont donc les métaux
précieux qui offrent la meilleure opportunité d’investissement
pour les mois à venir.
Il n’y a donc à notre avis
qu’une seule stratégie de gestion de portefeuille à
adopter pendant l’été: acheter de l’or et de
l’argent-métal à partir de dépôts que
l’on conservera en dollars US et, accessoirement, en francs suisses.
D’autant que si l’on prend en compte la saisonnalité des
différents actifs (dont le caractère prévisionnel reste
imbattable), on constate que, pendant que l’or monte à partir de
fin juin ou début juillet, le dollar US et le Standard & Poors 500 ont eux tendance
à baisser au moins jusqu’en octobre.
http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-l-indicateur-garantissant-la-poursuite-de-la-hausse-de-l-or.aspx?article=3864478584G10020&redirect=false&contributor=Jeff+Clark
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http://www.24hgold.com/english/news-gold-silver-libor-rigging-the-tip-of-the-iceberg.aspx?article=3981166226G10020&redirect=false&contributor=Rob+Kirby
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http://fr.finance.yahoo.com/actualites/taux-n%C3%A9gatifs-bonne-nouvelle-dette-fran%C3%A7aise-085531965.html
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La Federal Reserve elle-même admet que les actions US
(a fortiori les obligations US) devraient valoir 50% moins cher que leurs
prix actuels si cette banque centrale ne les soutenait pas… Ce
qu’elle ne dit en revanche pas, mais qui est une évidence,
c’est que l’or -voire l’argent-métal- devraient valoir 50% plus cher que leurs prix actuels si
cette banque centrale (via son aide multiple aux bullion
banks entre autres opérations
cachées) ne les manipulait pas à la baisse…
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On notera,
par ailleurs, que le ratio des actions US (Dow Jones ou S+P500) par rapport
à l’or, en dépit de la forte chute de l’or depuis
mi 2011, reste orienté à la baisse ce qui milite toujours pour
un affaiblissement supplémentaire des actions US vis-à-vis de
l’or.
L’or
exprimé en dollars US semble avoir établi une forte base de
support à partir de laquelle il devrait techniquement remonter au
moins vers 1.800 USD l’once. Voir graphique ci-dessous publié
sur http://jessescrossroadscafe.blogspot.ch/
Pierre
Leconte
Article originellement
publié target="_blank";
ici
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