|
L’or et l’argent ont quasiment
répété cette semaine ce qu’ils avaient fait au
cours des 5 jours de trading précédents. Seulement cette
fois-ci, ils ne sont pas tout à fait retournés là
où ils avaient commencé.
L’or a de nouveau subi des baisses brutales au cours de la
première moitié de la semaine, chutant durement mercredi
à 1 534 dollars l’once. C’est la quatrième baisse
aux environs de ce niveau depuis les sommets record de
l’été passé, mais c’est un niveau plus haut
que le plancher que l’or avait atteint la semaine passée.
L’or s’est alors rallié beaucoup plus vite,
avant de dériver latéralement à l’approche du
week-end.
Le Fix de l’or vendredi après-midi était de
1569,50 dollars l’once, soit une baisse de 20 dollars sur la semaine.
Comme l’or, l’argent a encore perdu en début de semaine,
et s’est aussi rallié plus vite à partir des niveaux bas
de mercredi. Cette fois-ci, cependant, l’argent-métal a fait
mieux que l’or, recouvrant plus ses pertes, sans toutefois atteindre
l’équilibre.
Le Fix de l’argent vendredi après-midi était
de 28,24 dollars l’once, soit une baisse de 0,9% sur le Fix de Londres
de vendredi dernier.
La crise de la zone euro continue de faire les gros titres cette
semaine, avec la devise européenne tombant à des niveaux bas
pas vus depuis deux ans sur le marché des devises, soit à 1,25
dollars. Une sortie de la Grèce de la zone euro a été
discutée ouvertement par les officiels à Bruxelles, quoique de
façon anonyme, et des plans B sont maintenant développés
selon des rapports de la presse.
Ces craintes ont continué cette semaine à alimenter le
marché haussier dans les soi-disant obligations d’état
refuges. La demande des investisseurs pour une enchère de 4,5
milliards d’euros de nouvelles dettes allemandes était si
importante, que Berlin n’a qu’à payer 0,07%
d’intérêts annuels. Les rendements des obligations
françaises ont atteint de nouveaux niveaux bas record, et le
Royaume-Uni (ainsi que les Etats-Unis) paie maintenant seulement 1,76% par an
sur sa dette de dix ans. C’est à peine la moitié de
l’inflation du Royaume-Uni, et moins d’un tiers du rendement
moyen payé par le Royaume-Uni au cours des 250 dernières
années.
Les banques centrales sont bien sûr de gros acheteurs de leurs
obligations refuges, mais les économies émergeantes achètent
aussi de l’or, ajoutant 80 tonnes au total à leurs
réserves au cours de trois premiers mois de l’année, et
ajoutant environ 40 tonnes de plus en avril, selon les données
publiés cette semaine par le FMI. Les Philippines ont acheté la
part du lion de cet or, ajoutant plus de 30 tonnes (c’est le plus
important achat sur un mois depuis la faillite des Lehman Brothers en
septembre 2008).
La semaine prochaine la bourse de New York sera fermée pour le
Memorial Day. La banque centrale européenne observera de très
prés les dernières données sur l’inflation en
Allemagne publiée mardi. Le compte-rendu mensuel sur les emplois aux
Etats-Unis sortira vendredi.
|
|