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La plupart des investisseurs ont tort d’écouter les
illuminés qui leur vendent des niveaux stratosphériques à
court terme (c’est-à-dire pendant l’année 2012)
pour les métaux précieux -et autres matières
premières- exprimés en dollars US, comme pour les actions et
les obligations occidentales. D’une part, parce que le dollar US est
toujours à la veille d’un très fort mouvement de hausse
tant contre l’euro que contre le CHF ou le yen. D’autre part,
parce que l’Occident est toujours dans l’hiver du cycle de Kondratieff,
synonyme de liquidation de tous les processus de sur-endettement
sur lesquels sont basées nos économies keynésiennes. Et,
donc, tant que: 1/ le dollar US montera, 2/ le multiplicateur de
crédit baissera, 3/ la vitesse de circulation de la monnaie chutera,4/
le commerce international se contractera (effondrement du Baltic
dry Index), 5/ plusieurs économies en particulier européennes
resteront en récession ou en croissance zéro plombées
par les plans d’austérité des Merkel
et autre Sarkozy ou Papademos, avec à la
clef chômage de masse et chute globale des revenus (on croit revivre la
politique de Pierre Laval, président du conseil en France de 1931
à 1935, qui se termina par le Front populaire puis la guerre),
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le risque n’est
pas à court terme l’inflation mais au contraire d’une
accélération de la déflation.
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Le mini krach (en un jour seulement) de l’or
(-5,86%) et de l’argent-métal(-10,47%)
exprimés en dollars US du 29 février 2012 a constitué un
renversement durable à la baisse de leur reprise temporaire
-parfaitement anormale et exagérée- depuis janvier 2012. Reste
maintenant au S+P5oo des actions US et/ou à l’euro/dollar US
à expérimenter le même type de mouvement, qui
nécessairement se produira à échéance plus ou
moins rapprochée, et tous les acheteurs compulsifs seront
lessivés. L’économie occidentale danse sur un volcan
non éteint puisque la BCE, la Federal
Reserve et la Banque d’Angleterre se sont lancées dans des
courses folles à l’émission de monnaie ex nihilo, pour
leur permettre de reprendre tout le papier pourri aux mains des grandes
banques ou émis par des Etats, tous les deux en faillite réelle
ou virtuelle, comme pour faire monter les marchés d’actions et
d’obligations au maximum et détourner ainsi l’attention
des investisseurs et des populations qui croient que parce qu’elles
montent tout va bien. Alors que tout cela se terminera par le krach global
que l’on aura seulement repoussé de quelques temps. Seul Bernanke n’envisage plus de Quantitative Easing en raison des élections présidentielles
US de novembre 2012 qui se rapprochent, ce qui l’oblige à une
neutralité évidente pour ne pas risquer de se faire mettre
à la porte de la Federal Reserve en cas de
victoire d’un Républicain en désaccord avec ses pratiques
ultra laxistes. Par contre, le Quantitative Easing
a franchi l’Atlantique et c’est la BCE de Draghi
qui l’actionne au maximum en faveur surtout des grandes banques qui,
évidemment, ne pourront jamais rembourser les plus de 1.000 milliards
qu’il vient de leur prêter en les créant ex nihilo. De la
folie pure…
Lire ci-dessous l’excellent article paru dans
l’Agefi Suisse du 2 mars 2012 écrit
par la collaboratrice d’une banque genevoise qui est très clair,
en particulier sur le risque actuel d’accélération de
la déflation parce que la monnaie créée par les banques
centrales n’est pas encore allée dans l’économie
réelle, puis seulement beaucoup plus tard le risque d’inflation
voire même d’hyper-inflation.
numerisation00011
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Lire aussi
http://www.zerohedge.com/news/ben-bernanke-ecb-well-capitalized
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http://fr.news.yahoo.com/angela-merkel-en-difficult%C3%A9-sur-le-pacte-budg%C3%A9taire-212156790.html
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http://www.project-syndicate.org/commentary/sinn42/French
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Il n’y a pratiquement plus qu’une seule chose
à faire au plus vite pour les investisseurs : vendre la plupart des
actifs financiers et boursiers que l’on possède (sauf
l’or exprimé en euro que l’on prendra tout de même
soin de protéger à terme par un arbitrage de change en vendant
l’euro/dollar US), mettre presque tout en cash en dollars US et
attendre des prix beaucoup, beaucoup, plus bas pour racheter lesdits actifs.
TOUT EST BEAUCOUP TROP CHER ET IL Y A DES BULLES SUR LA PLUPART DES MARCHES
FINANCIERS ET BOURSIERS COMME SUR L’OR ET L’ARGENT EN USD QUI NE
PEUVENT PAS NE PAS ÉCLATER. Il vaut toujours mieux vendre
(peut-être) trop tôt que trop tard.
Qu’on en juge: depuis les années 1970, le
dollar US a baissé contre le franc suisse (la monnaie sur longue
période la plus forte du monde) de 305%. Mais, pendant le même
temps, l’argent-métal en USD est monté de 1.900%,
l’or en USD de 1.820% et le S+P500 des actions US en USD de 1.490%.
Pourquoi? Parce que le dollar US chutait et que l’inflation
progressait. Mais ces hausses, spéculation et exubérance
irrationnelle aidant, sont allées beaucoup trop loin. Maintenant que
le dollar US est en train de se redresser, tant contre l’euro que
contre le CHF et le yen (dont les banques centrales qui les émettent
font à peu près tout ce qu’elles peuvent pour les
DÉTRUIRE), et que c’est la déflation qui se met en place,
la probabilité d’une correction significative des bulles
existant sur les actifs précitées s’accroit tous les
jours. PENDANT ET APRÈS QUE CETTE LIQUIDATION AURA LIEU, ON POURRA
ACHETER TRÈS BON MARCHE LA PLUPART DE CES ACTIFS QU’EN ATTENDANT
IL NE FAUT PLUS CONSERVER.
L’or et l’argent-métal en USD ainsi que
l’euro/dollar US pourraient respectivement chuter vers 1.475, 26 et
1,19. Quant à l’indice S+P500 des actions US, il se trouve dans
une SITUATION D’EXTRAORDINAIRE SURÉVALUATION et, quand il finira
par décrocher ce qui devrait être proche (le NYSE Summation s’est déjà retourné
depuis début février 2012), il pourrait s’effondrer vers
1.040, quelque part entre ses plus bas de 2010 et de 2011, ce qui
n’aurait rien d’exceptionnel.
Pour terminer, on notera la formation en double-top sur
l’indice CRB des matières premières en USD
(artificiellement gonflé par la hausse de nature politique du
pétrole) qui signale sans ambiguïté la probabilité
de leur rechute sur leurs niveaux de prix d’octobre 2011 au minimum.
Pierre
Leconte
Article originellement
publié
ici
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